mardi 29 novembre 2011

Revue de presse (du 19 au 25 novembre 2011)

L'Université de Moncton se classe 15e selon le magazine Maclean's
Chaque année, le magazine Maclean's publie son University Rankings Edition dans lequel il procède au classement de toute les universités canadiennes. Cette année, sur 19 universités dans la même catégorie (c'est-à-dire la catégorie des universités canadiennes qui offrent principalement des programmes de premier cycle), l'Université de Moncton se classe 15e. Il s'agit d'une amélioration par rapport à l'année précédente. En fait, en 2010, l'Université de Moncton se classait 20e sur 22 universités. Le président de la FÉÉCUM, Ghislain LeBlanc, a affirme, dans les pages du journal L'Étoile, voire d'un bon oeil le classement actuel de l'Université de Moncton, mais affirme avoir certaines réserves : «Même si on peut questionner la méthodologie de cette évaluation [du magazine Maclean's], on peut aussi tirer des conclusions. On peut voir comment [l'Université de Moncton] se classe par rapport aux autres. [Notre université] a tout de même des aspects positifs, comme le nombre d'étudiants par professeur. Avec ces informations, on peut maintenant identifier nos points faibles et voir s'il y a place à l'amélioration». En fait, pour ce qui a trait au ratio professeur(e)/étudiant(e), l'Université de Moncton se classe en premier rang, tandis qu'elle se classe au quatrième rang pour ce qui a trait aux acquisitions de la bibliothèque. Il demeure qu'au niveau de la réputation, l'Université de Moncton se classe 43e sur 49 universités. Selon Marie-Linda Lord, la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, ce résultat s'explique principalement par le fait que les intervenantes et les intervenants consulté(e)s par le magazine n'étaient pas au courant de la participation de l'Université de Moncton cette année : «[...] Ça n'avait pas été annoncé que l'Université de Moncton participait cette année. Il y a des gens qui n'ont pas répondu. C'est sûr qu'on a perdu des points là, parce que le taux de réponse n'a pas été assez élevé».

Discours du trône : le gouvernement du Nouveau-Brunswick dévoile ses intentions
Le 23 novembre dernier, le gouvernement du Nouveau-Brunswick procédait à la lecture du discours du trône, entamant ainsi une nouvelle session à l'Assemblée législative. En éducation postsecondaire, le gouvernement de David Alward a réitéré son désir de conclure une entente, étalée sur plusieurs années, sur le financement des universités de la province (comme le souhaite d'ailleurs la FÉÉCUM et comme le Parti conservateur l'avait promis lors des dernières élections). Sur les autres fronts, le gouvernement affirme vouloir procéder à une série de consultations, notamment en matière de santé (pour la mise en place d'un plan pour les prochaines années), en matière de langues officielles (pour ce qui est de la révision de la Loi sur les langues officielles) ainsi qu'au niveau de la petite enfance (pour ce qui est de la révision d'une loi qui n'a pas encore été proclamée, soit la Loi sur les garderies éducatives). Même si le gouvernement n'a pas exprimé son intention de procéder à des consultations dans ce domaine, il a quand même exprimé son désire de procéder non seulement à une révision de la carte électorale (qui doit être fait, selon la loi, à chaque dix ans), mais aussi à la réduction du nombre de députées et de députés sans préciser, cependant, combien de circonscriptions cesseront d'exister et pour lesquelles il n'aura pas de candidates et de candidats au cours des prochaines élections. Les communautés du Nord de la province s'inquiètent déjà de la perte de représentation, tandis que la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick (la SANB) s'inquiète de la perte possible de la représentation de la population acadienne.

Pauvreté infantile : toujours un problème au Canada
Même si le Nouveau-Brunswick fait bonne figure en matière de pauvreté infantile, le phénomène est encore bel et bien présent au Canada. Nous apprenions cette semaine 14% des enfants canadiens vivent dans la pauvreté. Après l'Île-du-Prince-Édouard, le Nouveau-Brunswick est la province avec le plus bas taux de pauvreté infantile. En fait, le taux est passé de 12% à 9,9% (tandis que le taux est de 9% à l'Île-du-Prince-Édouard). Selon le Directeur général du Human Development Council (qui a publié le rapport sur le Nouveau-Brunswick), Randy Hatfield, le taux du Nouveau-Brunswick «[...] correspond à environ 14 000 enfants [...]. C'est certain que c'est mieux que les 34 000 de 1989, mais [...] ça demeure tout de même un chiffre terrible et inacceptable». Rappelons que le gouvernement du Canada avait promis, en 1989, de mettre fin à la pauvreté chez les enfants avant l'année 2000. Le rapport du Human Development Council et le rapport de Campagne 2000 (qui traite de la pauvreté infantile pour l'ensemble du Canada), confirment que l'objectif que s'était fixé le gouvernement de l'époque n'a pas été atteint. Remarquons que l'augmentation du salaire minimum au Nouveau-Brunswick fait partie des recommandations faites au gouvernement provincial pour diminuer le taux de pauvreté infantile. Pourtant, le gouvernement actuel n'a pas procédé à l'augmentation du salaire minimum qui était prévue (qui devait faire passer le salaire minimum de 9,50$ l'heure à 10$ l'heure le 1er septembre dernier) et il étudie présentement la possibilité d'introduire un salaire minimum à deux paliers qui imposerait un salaire minimum moindre aux travailleuses et aux travailleurs qui cumulent, en raison de la nature de leur emploi, des pourboires. Nous rappelons qu'il est encore possible d'exprimer son opinion sur le sujet (dans le cadre de la consultation gouvernementale qui a lieu présentement) en remplissant le questionnaire qui se trouve à l'adresse suivante (et ce, jusqu'au 14 décembre prochain) : www.snb.ca/salaire.

lundi 28 novembre 2011

Pour contester la contribution parentale, deux étudiants de l'Université de Moncton se marient

La FÉÉCUM proclame l’indépendance des étudiants de leurs parents

La Fédération des étudiants et des étudiantes de l’Université de Moncton (FÉÉCUM) organise et vous convoque à un (faux) mariage entre deux étudiants le mercredi 30 novembre prochain à 14h, événement contestataire de la récente décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick de rétablir l’inclusion de la contribution parentale dans le calcul du prêt étudiant.

Dans son récent document des 7 recommandations faites au Nouveau-Brunswick, la FÉÉCUM demandait entre autres que la contribution parentale soit à nouveau éliminée du calcul du prêt, son retour suite aux dernières élections n’ayant pas fait des heureux chez les étudiants de la province. « L’élimination de la contribution parentale avait été applaudie par les groupes étudiants et les universités des autres provinces, » explique Ghislain LeBlanc, président de la FÉÉCUM. « C’est donc pour nous un pas vers l’arrière. »

Pour contester la situation, la FÉÉCUM organise un mariage entre deux étudiants – Rémi Gaudet et Émilie Haché – ce mercredi 30 novembre à 14h au Café Osmose (Centre étudiant). À travers la cérémonie et la réception qui suivra, les étudiants de l’Université de Moncton manifesteront contre la discrimination faite aux jeunes par le système d’aide financière du Nouveau-Brunswick, tout en illuminant ses failles les plus ridicules.

« On peut le présumer tant qu’on veut, rien ne garantit que les parents puissent contribuer financièrement aux études de leurs enfants et plusieurs étudiants se retrouveront avec des manques à combler, » souligne M. LeBlanc. « De plus, la FÉÉCUM considère que le gouvernement fait de la discrimination envers les jeunes qui vont à l’université. Par exemple, un jeune qui décide d’aller travailler après l’obtention d’un diplôme du secondaire ne sera dépendant de ses parents que pour deux ans, tandis qu’un jeune qui décide d’aller directement à l’université ne sera pas considéré autonome avant la fin d’un baccalauréat, soit quatre ans. » La restauration de la contribution parentale dans le calcul du prêt étudiant affecte présentement quelques 4500 étudiants néo-brunswickois. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick prétend économiser 1,6 millions $ grâce à cette politique, mais cela correspond à 8 millions $ qui ne seront pas prêtés aux étudiants par année. (Le système coûte au N.-B. 20% du prêt global.)

L’invitation de mariage
est disponible sur le site Internet de la FÉÉCUM au www.feecum.ca et a été envoyée à tous les députés provinciaux et fédéraux du Nouveau-Brunswick.

jeudi 24 novembre 2011

Revue de presse (du 12 au 18 novembre 2011)

Étudiantes et étudiants à faible revenu : création d'un nouveau fonds de bourses
Le Ministère de l'éducation postsecondaire annonçait, le 16 novembre dernier, la création d'un nouveau fonds de bourses d'un million de dollars destiné aux étudiantes et aux étudiants à faible revenu. Les étudiantes et les étudiantes qui possèdent un prêt du gouvernement du Nouveau-Brunswick et qui sont considéré(e)s comme ayant un faible revenu, selon les critères établis par le programme de prêts, bénéficieront automatiquement de ces bourses qui seront d'une valeur annuelle maximale de 3000$. Selon les prévisions du ministère, environ 450 étudiantes et étudiants du Nouveau-Brunswick auront accès au nouveau fonds. La Ministre de l'éducation postsecondaire, Martine Coulombe, affirme, dans un communiqué envoyé par le gouvernement, que : «La création de ce nouveau fonds de bourses constitue une première étape vers la réalisation de l'engagement du gouvernement de fournir un financement accru aux étudiants qui ont le plus besoin [...]. Ce fonds de bourses rejoint également la Stratégie de réduction de la pauvreté et favorise l'accès aux études postsecondaires».

Début des travaux d'agrandissement du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick
La Ministre de l'éducation postsecondaire, Martine Coulombe, était de passage au Campus de Moncton le 17 novembre dernier pour assister à la pelletée de terre soulignant le début des travaux d'agrandissement du Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick. L'ajout de 18 000 pieds carrés était devenu nécessaire en raison du manque d'espace causé par la croissance du nombre d'étudiantes et d'étudiants, mais aussi par l'ajout de personnel (notamment de professeures et de professeurs). Le projet d'agrandissement de 6,9 millions de dollars permettra d'ajouter des locaux d'enseignement (notamment un amphithéâtre qui pourra accueillir 150 personnes), des locaux d'étude ainsi que des laboratoires. Pour la Ministre, le financement du gouvernement provincial ne va pas seulement être bénéfique pour la population étudiante et pour le corps professoral, mais aussi pour l'ensemble de la province en raison des retombées prévues : «Cet agrandissement va donner la possibilité de répondre aux besoins du centre de formation et aussi apporter une chance au développement de la recherche qui peut être très bénéfique pour l'amélioration de la santé au Nouveau-Brunswick».

Salaire minimum au Nouveau-Brunswick : toujours dans la mire du gouvernement
Depuis mars 2010, le gouvernement du Nouveau-Brunswick étudie la possibilité de mettre en place un salaire minimum à deux paliers. Ainsi, les travailleuses et les travailleurs qui reçoivent, dans le cadre de leur travail, des pourboires, toucheraient un salaire minimum inférieur à celui des travailleuses et des travailleurs des autres secteurs. Dans un texte publié dans l'Acadie Nouvelle du 17 novembre dernier, Jody Dallaire fait remarquer que près de 4200 personnes travaillent en tant que serveuse ou serveur au Nouveau-Brunswick et que le salaire moyen (sans les pourboires) d'une telle personne se trouve entre 10 000$ et 13 000$ par année. De plus, une large part de la population qui sera touchée par une telle initiative sera les femmes, notamment les plus jeunes. Dans un texte publié dans le Times & Transcript du 8 novembre, un restaurateur de la région de Fredericton, Phil O'Reilly, explique que l'obtention d'un pourboire n'est pas garantie. Il est possible, selon lui, de faire 200$ de pourboire au cours d'une journée et de faire que 20$ de pourboire le lendemain. Dans le même texte, on apprend que le Front commun pour la justice sociale dénonce la consultation publique que fait présentement le gouvernement. Selon l'organisme, le gouvernement ne fait qu'une fausse consultation puisque le questionnaire sur Internet ne permet pas d'alimenter le débat tout comme il semble être orienté en faveur de l'instauration d'un salaire minimum à deux paliers. Nous rappelons qu'il est encore possible d'exprimer son opinion sur le sujet, dans le cadre de la consultation gouvernementale, en remplissant le questionnaire qui se trouve à l'adresse suivante (et ce, jusqu'au 14 décembre prochain) : www.snb.ca/salaire.

jeudi 17 novembre 2011

Coupe FÉÉCUM : Enfin une victoire pour les Arts!

C'est hier soir que se déroulait la troisième épreuve de la 7e Coupe FÉÉCUM, un « game show » à thème musical qui mettait aux prises 13 équipes représentant divers groupes étudiants. Animé par la star de Rogers/BoFM/la Licum/le Sénat académique, Justin Guitard (qui devait aussi chanter quelques indices musicaux), et aggrémenté musicalement par vp social DJ Oli, la soirée c'est très bien passée.
La première ronde, un trivia d'équipe, élimine d'abord 3 équipes - Logements, Ingénierie et Kiné-Récréo. La deuxième, dans le même style, réduit le pool à 4 équipes seulement : Admin, Arts, Médias universitaires (MAUI) et Traduction (les champions de cette compétition l'an dernier). À partir de la demi-finale, on jouait des jeux de type "La Fureur", et il fallait entendre l'interprétation « fredonnée » de Toxic par le président d'Admin, Rémi Gaudet, pour la croire. C'est peut-être à cause de ça que les MAUI avancent en finale. L'autre demi est chaudement contestée, alors que Traduction et Arts répondent une question pour briser l'égalité. En finale... les Arts!

Une belle finale! Les Arts et les MAUI s'affrontent dans un jeu de « chanson arrêtée » qui est décidée par à peine 2 secondes de déphasage. Ce sont les Arts qui remportent une victoire longuement attentue.
Il faut dire que bien que l'équipe des Arts s'est historiquement tenue dans les top 3 presque chaque année, elle n'avait pas remporté une épreuve depuis janvier 2009, quelque 18 épreuves passées! Félicitations, et enjoyez votre sélection de CDs et de billets de spectacles offerts par CKUM et les Loisirs socioculturels.

Le classement de l'épreuve :
1-Arts
2-MAUI
3-Administration
3-Traduction
5-Sciences sociales
6-Sciences
7-Éducation
8-Médecine
9-Nutrition
10-Athlétisme
11-Ingénierie
11-Kiné-Récréo
13-Logement

Le classement à jour après la moitié des épreuves sur notre site Internet. Rendez-vous aux équipes en janvier pour l'Olympiade de jeux de société, un nouvel événement pour la Coupe FÉÉCUM.

mardi 15 novembre 2011

Revue de presse (du 22 octobre au 11 novembre 2011)

Les 7 recommandations : la FÉÉCUM retient l'attention de Radio-Canada Acadie et de l'Acadie Nouvelle 
Au cours des dernières semaines, les journalistes de Radio-Canada Acadie et de l'Acadie Nouvelle se sont intéressés aux 7 recommandations formulées par la FÉÉCUM dans le but de rectifier les problèmes qui existent présentement dans le système d'éducation postsecondaire du Nouveau-Brunswick. Le président de la FÉÉCUM, Ghislain LeBlanc, était l'invité de Martin Robert au Téléjournal Acadie du 30 octobre dernier, tandis que le contenu du document préparé par la FÉÉCUM était l'objet de l'éditorial de Jean Saint-Cyr dans l'Acadie Nouvelle du 10 novembre. Dans son éditorial, Jean Saint-Cyr affirme appuyer les revendications des étudiantes et des étudiants de l'Université de Moncton (notamment pour ce qui a trait à l'idée de réviser le programme de prêts du gouvernement du Nouveau-Brunswick) et rappelle que la Commission sur l'éducation postsecondaire au Nouveau-Brunswick trouvait aussi le niveau d'endettement problématique. Il y a un peu plus de quatre ans, les commissaires affirmaient, dans leur rapport final, que «Les niveaux d’endettement élevés représentent un facteur qui contribue aux défauts de remboursement des prêts, surtout chez les diplômés qui connaissent des périodes de faible revenu après l’obtention du diplôme. Les niveaux d’endettement élevés contribuent également à des taux de décrochage plus élevés. En revanche, nous savons également que les étudiants qui reçoivent des bourses d’études, ce qui permet la réduction de leur endettement, demeurent à l’école plus longtemps et sont plus susceptibles de terminer leur programme d’études. De même, les étudiants du premier cycle dont les niveaux d’endettement sont plus élevés sont moins portés à entreprendre des études de deuxième cycle».

Éducation publique : un prix pour l'ancien Premier ministre du Nouveau-Brunswick, Bernard Lord
Les initiatives entreprises par Bernard Lord quand il était Premier ministre du Nouveau-Brunswick (entre 1999 et 2006) dans le domaine de l'éducation ont été reconnues par l'organisme Partenariat en éducation le 9 novembre dernier lors d'une activité qui s'est déroulée à Dieppe. Au cours de son mandat, le gouvernement de Bernard Lord a procédé à la décentralisation du système d'éducation (primaire et secondaire), à des investissements en matière de technologies en salle de classe, ainsi qu'à la mise en place du Plan d'apprentissage de qualité qui prévoyait l'ajout de 125 nouveaux postes d'enseignantes et d'enseignant dans le système d'éducation publique de la province chaque année pour une période de quatre ans. Bernard Lord en a profité pour rappeler jusqu'à quel point l'éducation est un investissement pour tout gouvernement : «Si on veut surmonter ces défis [économiques], nous devons investir dans le savoir, nous devons investir en éducation et nous devons investir dans la jeunesse». Rappelons que le Ministre de l'éducation actuel, Jody Carr, avait créé tout un tollé quand il avait décidé d'exiger des compressions dans les budgets des districts scolaires de la province. Il n'a pas encore fait savoir s'il va exiger de telles compressions au cours de l'année financière prochaine. Nous devrons probablement attendre au dépôt du prochain budget du gouvernement pour le savoir. Malgré les récentes compressions dans le milieu de l'éducation, Bernard Lord continu de croire que le gouvernement de David Alward reconnait l'importance de l'éducation pour l'avenir de la province. Il est d'avis que le gouvernement doit exiger des compressions dans tous les secteurs, sans identifier des secteurs clés parce qu'il fait face à une situation financière particulièrement difficile.

Augmentation des droits de scolarité : la population étudiante manifeste au Québec
Le 10 novembre fut journée de manifestation au Québec. C'est dans les rues de Montréal que des étudiantes et des étudiants de partout au Québec ont manifesté leur mécontentement à l'égard de la décision du gouvernement du Québec d'augmenter les droits de scolarité. En gros, l'augmentation des droits de scolarité est de l'ordre de 325$ par année, et ce, pour les prochains cinq ans (ce qui représente une augmentation totale de 1625$). Le gouvernement du Québec maintient sa position malgré la vive opposition de la Fédération étudiante universitaire du Québec (la FEUQ) et la Fédération étudiante collégiale du Québec (la FECQ), mais aussi malgré la mise en garde exprimée par le Comité consultatif sur l'accessibilité financière aux études qui affirmait, il y a quelques mois seulement, que la population étudiante du Québec risquait de diminuer de 2,5% en raison de l'augmentation annoncée. La présidente de la FEUQ, Martine Desjardins, fait remarquer que le gouvernement de Jean Charest n'a pas étudié les besoins financiers réels des universités avant d'annoncer l'augmentation des droits de scolarité : «On est en train de demander à des étudiants, les plus pauvres, d'aller payer pour, finalement, dépenser de l'argent, mais on ne sait même pas où on va la mettre». Le Ministre des finances du Québec, Raymond Bachand, quant à lui, fait remarquer que les étudiantes et les étudiants doivent assumer une plus grande partie du coût de l'éducation qui leur est livrée puisqu'ils feront entre 600 000$ et 700 000$ de plus que la population qui n'a pas d'éducation postsecondaire, et ce, au cours de leur vie. Malgré l'augmentation annoncée, il est important de noter que les droits de scolarités du Québec sont quand même parmi les plus avantageux du Canada.

mercredi 9 novembre 2011

Salaire minimum : le gouvernement du Nouveau-Brunswick consulte la population

Depuis un certain moment déjà, nous savons que le gouvernement du Nouveau-Brunswick étudie la possibilité de mettre en place un salaire minimum à deux paliers. En juin dernier, le gouvernement affirmait étudier trois options soit (1) la mise en place d'un salaire minimum inférieur pour les travailleuses et les travailleurs de moins de 18 ans, (2) la mise en place d'un salaire minimum inférieur pour les travailleuses et les travailleurs en formation et (3) la mise en place d'un salaire minimum inférieur pour les travailleuses et les travailleurs qui reçoivent des pourboires dans le cadre de leur travail.

Dans une lettre envoyée à la Ministre de l'éducation postsecondaire, de la formation et du travail, Martine Coulombe, la FÉÉCUM a clairement exprimé son désaccord à l'égard de ces trois options. Selon la FÉÉCUM, la mise en place d'un salaire minimum à deux paliers «[ne va] pas dans le sens des intérêts de notre province d’un point de vue économique, mais aussi d’un point de vue sociétal». En fait, «il ne s’agit pas d’un moyen efficace de réduire les dépenses, et la mise en place d’un salaire minimum à deux paliers aura des conséquences importantes sur les jeunes qui seront [...] les plus touchés si le gouvernement allait de l’avant avec l’idée».

La semaine dernière, le gouvernement a lancé une consultation publique afin de connaître l'opinion de la population néo-brunswickoise à l'égard de la mise en place d'un salaire minimum à deux paliers (et notamment afin de savoir ce que la population pense de la mise en place d'un salaire minimum inférieur pour la population qui reçoit des pourboires dans le cadre de leur travail). Nous vous invitons à faire connaître votre opinion en répondant au court sondage qui se trouve au : www.gnb.ca/consultations. Faites rapidement puisque la consultation publique prend fin le 14 décembre prochain!