mercredi 17 octobre 2012

Les étudiants demandent un plafond d'endettement

La FÉÉCUM fait six recommandations au gouvernement du Nouveau-Brunswick

La Fédération des étudiants et des étudiantes de l’Université de Moncton (FÉÉCUM) lance aujourd’hui ses six grandes recommandations au gouvernement du Nouveau-Brunswick afin de réparer le système d’éducation postsecondaire de la province, la plus importante desquelles est la mise en place d’un plafond d’endettement pour les diplômés de la province afin d’enrayer l’endettement démesuré qui réduit leur niveau de vie et trop souvent empêche nos jeunes de même considérer une éducation postsecondaire.

La Fédération étudiante considère qu’il est temps de mettre fin aux mesures universelles en fait d’aide financière pour mieux cibler les étudiants dont les besoins sont les plus criants. Au Nouveau-Brunswick en 2011, la moyenne d’endettement à la dernière année du baccalauréat était de 35 344$, comparativement à 28 000$ pour l’ensemble du Canada. « Le gouvernement doit cesser de laisser les étudiants du Nouveau-Brunswick s’endetter démesurément, » explique Joëlle Martin, présidente de la FÉÉCUM. « C’est pourquoi nous suggérons fortement au gouvernement d’établir un plafond d’endettement, mesure qui allégerait substantiellement le fardeau financier que représentent les études postsecondaires pour les étudiants provenant de familles à faible et moyen revenu. » La FÉÉCUM identifie dans son document les programmes inefficaces à éliminer pour financer cette mesure sans le besoin pour des investissements supplémentaires.

La FÉÉCUM cherche aussi à faire réviser urgemment le système de prêt étudiant. « Nous recommandons entre autres que la contribution parentale soit à nouveau éliminée du calcul du prêt, » explique Mme Martin. « Nous recommandons le remplacement de la contribution personnelle et hebdomadaire par une contribution annuelle de 800$, ce qui permettrait aux étudiants d’utiliser une plus grande part du salaire gagné pendant leur période pré-études pour s’autofinancer. »

La FÉÉCUM tient toujours aussi à une entente pluriannuelle qui permettra aux universités de fonctionner adéquatement et d’offrir une éducation de qualité, tout en assurant l’accès à l’éducation postsecondaire à travers des droits de scolarité avantageux et abordables; l’évaluation régulière des programmes en place pour vérifier et ajuster leur efficacité; et la création d’un système de demande automatisé pour les déductions financières applicables suite à l’obtention du diplôme.

Les recommandations sont disponibles sur le site Internet de la FÉÉCUM au www.feecum.ca et seront envoyées à tous les députés provinciaux et fédéraux du Nouveau-Brunswick. La présidente et le vice-président exécutif de la FÉÉCUM rencontrent le nouveau ministre de l’éducation postsecondaire ce jeudi pour présenter les recommandations en personne.

Le document des recommandations

4 commentaires:

Stéphane a dit…

Une belle iniiative, celle du plafond, mais est-ce qu'il n'y a pas déjà un plafond de 26 000 $?

https://www.aideauxetudiants.gnb.ca/pdf/tcb-f.pdf

Communications Féécum a dit…

Vous parlez du "Programme de prestations pour l’achèvement
des études dans le délai prévu" qui a plusieurs problèmes. Entre autres :

1. Ceux et celles qui en ont le plus besoin n'y ont souvent pas accès. L'étudiant dans le besoin le plus véritable va souvent prendre plus de temps à compléter ses études (il doit travailler et prendre une charge de cours moins pesante, prendre du temps off pour refaire ses fonds, etc.). Cet étudiant ne complétera pas ses études dans le "délai prévu".

2. Le simple fait de compléter son diplôme avec un seul petit cours de printemps à la fin de ses étude est assez pour perdre l'élligibilité. En fait, pourquoi une année off (sans prêt étudiant) devrait compter dans le calcul?

3. Ce programme désavantage aussi les personnes qui ont dû prendre congé de leurs études pour des raisons médicales, grossesses, etc. Oui, il y a un processus d'appel, mais il n'est pas clair et ne bénificie d'aucune promotion.

4. En fait, le programme entier est mal promu et bien des étudiants passent à côté complètement. C'est pourquoi nous demandons aussi que le plafond d'endettement soit AUTOMATIQUE, sans que le diplômé ait à remplir une demande.

Tout ça fait en sorte que le Programme de prestations pour l’achèvement des études dans le délai prévu n'a pas aidé grands diplômés dans les années depuis qu'il a été mis en place. Nos calculs révèlent qu'un plafond tel que nous le décrivons aidera plus d'étudiants de façon plus efficace pour la même argent. Un tel système rend aussi les études plus accessibles en vertue de rendre leur impact financier plus facile à prévoir.

apfee a dit…

Techniquement oui,

Mais en réalité le programme n'accorde que le remboursement d'une partie du montant de la dette qui dépasserait 26 000$ (c'est dans la description du programme). Je ne connais pas le calcul employé par GNB à ce sujet, mais on peut postuler que c'est probablement 40%, soit la part du provincial dans votre prêt étudiant.

De plus, les mesures restrictives d'admissibilité au programme (comme ses lacunes publicitaires) en font une mesure d'amoindrissement de la dette étudiante au rendement insuffisant.

Stéphane a dit…

Ah, parfait. Merci!

Oui, je connais bien les problèmes avec le PPAÉ et le faible taux de participation.

J'ai été un peu confus par l'utilisation de le "mise en place d'un d’un plafond
d’endettement étudiant". En fait, la proposition est d'apporter des changement au programme/plafond actuel ou des contre propositions.

Bonne chance lors de la rencontre avec les représentants gouvernementaux!