jeudi 20 juin 2013

Proposition pour un poste d’ombudsman

Lors des célébrations du 50e anniversaire de l'Université de Moncton hier, le recteur a enfin pris parole sur le sujet de la transparence et de l'imputabilité de l'institution, indiquant que des consultations et des réformes auront lieu. Le reportage de Radio-Canada vous met en contexte. Pour notre part, commençons cet effort de consultation en rappelant tout simplement le document soumis en juin 2008 à la haute administration (comme promis), document qui représente notre vision du poste d'ombudsman.

Préambule
Le service de plainte confidentielle doit être pris en charge par une instance de l’Université de Moncton autre que la FÉÉCUM pour trois raisons. Le nombre de plaintes, le sérieux de certaines plaintes et les suivis requis dépassent largement les capacités de la FÉÉCUM à poursuivre l’offre de ce service. La FÉÉCUM n’a pas l’autorité à la fois d’être responsable de la confidentialité des plaignants en plus d’assurer un suivi adéquat à la plainte. Il est donc recommandé que la FÉÉCUM soit partenaire dans l’offre de ce service, mais que l’essentiel de la responsabilité incombe à une autre instance de l’Université, soit le poste d’ombudsman.

Ce poste aurait l’indépendance, l’impartialité et la confidentialité pour agir à titre de médiateur dans des cas de plaintes envers des membres de la communauté universitaire, dans le but express d’améliorer les pratiques universitaires par la formulation de propositions de modifications aux règlements de l’Université visant la justice et l’équité.

Rôles et pouvoirs
L’ombudsman est un intervenant indépendant, impartial et neutre qui, tout en respectant les conventions collectives des employés de l’Université, a liberté d’action entière (ne se rapportant qu’au Conseil des Gouverneurs - une relation uniquement administrative qui ne s’étend pas aux dossiers traités) et le mandat d’identifier des solutions possibles et faire des recommandations quant aux plaintes qui lui sont acheminées. En aucun cas l’ombudsman n’aura-t-il le pouvoir d’exécuter ou d’exiger l’exécution de ses recommandations.

Les services de l’ombudsman pourraient être utilisés par quiconque se sent lésé par les règlements, politiques ou procédures de l’institution ou par l’interprétation et exécution de ceux-ci par des membres de la communauté universitaire. L’ombudsman pourrait donc recevoir des plaintes d’étudiants, d’employés (professeurs, chargés de cours, employés de soutien et autres), de cadres, de diplômés ou de même de gens du grand public ayant affaire avec l’Université de Moncton.

Les responsabilités de l’ombudsman sont :
•    De recevoir les plaintes;
•    D’examiner toutes les facettes des situations qui sont apportées à son attention;
•    De vérifier si tous les recours internes ont été épuisés;
•    Dans le cas où il refuserait d’intervenir, d’informer les plaignants de ses motifs.
•    De remettre un rapport public annuel qui respecte le principe de la transparence mais aussi celui de la confidentialité.

L’ombudsman agit comme :
•    agent de résolution de différends;
•    promoteur des valeurs de l’Université;
•    agent régulateur des rapports de pouvoir;
•    conseiller aux plaignants;
•    protecteur des droits fondamentaux de la personne;
•    agent de prévention et de changement;
•    il serait également possible de combiner les tâches de ce bureau à celles relevant du harcèlement sexuel et sexiste.

L’ombudsman a les pouvoirs associés aux tâches suivantes :
•    Vérifier la recevabilité des plaintes;
•    Interroger les intervenants concernés par la plainte reçue, quelle que soit leur place dans la hiérarchie institutionnelle;
•    Mener enquête sur les plaintes reçues;
•    Procéder à une médiation pour régler les conflits;
•    Intervenir suite à l’enquête, au besoin;
•    Formuler des recommandations aux instances universitaires appropriées;

Pourra émettre une plainte à l’attention de l’ombudsman quiconque :
•    Se croit victime d’une injustice;
•    Se croit victime de pratiques discriminatoires;
•    Croit que le comportement de quelqu’un nuit à ses études ou son travail;
•    Croit que quelqu’un a porté atteinte à ses droits relatifs à la propriété intellectuelle;
•    A épuisé tous les recours disponibles;
•    Est victime d’un problème récurrent non résolu.

Seul l’ombudsman pourra déterminer la recevabilité de plainte devant lui, lui donnant le poids qu’elle mérite. Il ne pourra cependant pas traiter de ce qui ne relève pas de la juridiction des règlements, politiques et procédures de l’Université de Moncton.

Pour assumer ce rôle, il va de soit que la personne nommée à ce poste ne soit pas déjà membre de la communauté universitaire, ni ne soit couvert par une de ses conventions collectives. L’ombudsman doit avoir accès à toute information nécessaire à l’accomplissement de ses fonctions, y compris aux dossiers de l’institution et aux personnes concernées.  Son financement doit être adéquat pour lui permettre de prendre la plupart de ses décisions sans avoir à obtenir de permission. Par exemple, le bureau devrait pouvoir obtenir une opinion juridique s’il en a besoin.

Voir aussi le site Internet de l’Association des ombudsman des universités et collège du Canada au http://www.uwo.ca/ombuds/accuo_aoucc/french/ pour avoir un portrait plus complet de ce poste au sein d’institutions comme la nôtre.

mercredi 19 juin 2013

Ombdusman : La demande ne date pas d'hier

Au cas où certains croiraient que la FÉÉCUM ne fait que sauter sur le « band wagon » du livre de Serge Rousselle en demandant pour un ombudsman à l'Université de Moncton, nous avons cru bon d'en faire une petite historique. C'est le 50e anniversaire de l'Université aujourd'hui, donc une chronique Histoire semble de mise.

Selon le récit historique de la FÉÉCUM - Histoire de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (1969-2009) écrit par Carolynn McNally et publié par l'Institut d'études acadiennes en 2010 et dont je citerai librement dans cet article - les premières tentatives de se munir d’un protecteur des étudiants sur le campus datent de 1971! La FEUM (nom de l'organisme à l'époque) prépare alors un document sur la création d’un comité de protection aux droits des étudiants. En 1977 et en 1978, elle étudie encore une fois la question en espérant qu’un tel comité remplace le comité disciplinaire étudiant considéré inefficace à l’époque.  Ce comité idéal serait responsable d’informer les étudiants de leurs droits et des différents recours possibles pour régler un différend. Il permettrait également aux étudiants de réaliser qu’ils sont dans leurs droits d’exiger des meilleurs services à l’Université. Dans son rapport, le comité d’étude exprime son espoir qu’une telle structure encouragerait une nouvelle attitude chez les étudiants, celle de consommateurs avertis : « En partant du point de vue que l’étudiant est un consommateur et qu’il paie pour des services, nous obtenons une nouvelle façon de voir les droits étudiants. »

Par le début des années 80, rien n'a cependant bougé.

Une des répercussions de l’occupation de l’Édifice Taillon en 1982 est une étude sur la liberté d’expression à l’Université de Moncton conduite par l’Association canadienne des professeurs d’université (I.A.C.P.U.) à la demande de l’ABPUM. Ce rapport ne s’intéresse pas seulement aux événements de 1982, mais également aux événements des années précédentes, comme par exemple, les expulsions de 1979 et la censure des étudiants des arts visuels en 1976. À la suite des débats entourant les résultats du rapport, la FEUM se lance dans un dossier revendiquant un ombudsman sur le campus et l’ABPUM recommande la création d’un poste de protecteur universitaire. Un comité tripartite est organisé pour élaborer un rapport sur la possibilité de créer un poste de protecteur étudiant, ce qui n’existe pas au sein des universités du Nouveau-Brunswick, contrairement à plusieurs universités québécoises.

Mais encore, le dossier n'avance pas. Les années 80s passent... Les années 90s aussi... Le nouveau millénaire... 2005, non toujours rien...

En 2007 (ah!), la FÉÉCUM créé un système de plaintes à ses bureaux au Centre étudiant. L’abondance des plaintes reçues, et le sérieux de plusieurs d’entre elles, refait sentir le besoin pour un ombudsman, et la FÉÉCUM entre encore une fois en négociation avec l’administration de l’Université pour qu’elle crée ce poste. Une lettre officielle est envoyée au vice-recteur à l'enseignement et à la recherche en juin 2008, avec un document qui décrit notre optique quant à l’étendue des pouvoirs et responsabilités d’un tel poste, ainsi qu’un compte-rendu du service de plainte avec des statistiques couvrant les mois de septembre 2007 à janvier 2008. Bien que l’Université accepte le bon fondement du poste, un ombudsman se fait encore attendre aujourd'hui.

Chaque année depuis 2008, nous avons remis cet enjeu sur la table, et chaque fois, avons reçu soit des promesses que « ça s'en venait », soit des excuses d'ordre financier.

Demain : Nous publierons la proposition soumise à la haute administration il y a 5 ans. Vu que c'est encore pertinent.

mardi 18 juin 2013

L'ABPPUM réagit aux propos du président du Conseil des Gouverneurs et appuie les démarches de la FÉÉCUM

Voici la réaction de l'Association des Bibliothécaires et Professeur.e.s de l'Université de Moncton par rapport à l'intervention du président du Conseil des gouverneurs au Téléjournal Acadie et dans l'Acadie Nouvelle du 14 juin dernier. Nous la présentons en intégrale pour ceux et celles qui suivent le dossier à travers notre blogue :

Avant toute chose, l'ABPPUM s’interroge sérieusement sur le fait que ce soit M. André Richard, et non le recteur Raymond Théberge, qui soit intervenu publiquement au nom de l’Université de Moncton en réaction à la parution du livre du professeur Serge Rousselle. À nos yeux, ils'agit soit d'une usurpation d’autorité dans la chaîne hiérarchique, soit d'un manque de leadership et de responsabilité de la part du recteur, soit des deux. Mais, plus grave encore, comment M. Richard, qui es tl’une des principales personnes incriminées dans cette histoire, peut-il parler au nom de l’institution et non en son nom personnel, qui lui aurait permis de répondre directement aux propos de M. Rousselle?

L’ABPPUM déplore en outre la stratégie d’esquive systématique adoptée par le président du Conseil des gouverneurs lors de son entretien télévisé, et son invitation, dans un geste «rassembleur», à se tourner résolument vers l’avenir, compte tenu de la gravité des événements révélés par l’ouvrage de Serge Rousselle, et des pratiques inadmissibles qu'elles ont mises à jour. Concernant ces événements, et contrairement aux propos de M. Richard, l’ABPPUM estime qu’il ne s’agit pas du tout d’une question de «manque de consensus» sur le processus au sein de la communauté universitaire, mais bien de manquements graves et répétés aux procédures et aux principes qui devaient régir ce processus.

Ces manquements ont considérablement terni la réputation de l’Université de Moncton, qui continue d’ailleurs de l’être par les agissements et les propos de la part de personnes de la haute administration, pourtant censées veiller à sa bonne gestion et à son image publique. Nous pensons non seulement à ce que Kevin Arseneau, le président de la FÉÉCUM nous a appris récemment, mais aussi aux propos tenus sur Facebook sur M. Arseneau par un des gouverneurs, Louis Léger, ce qui parfaitement inacceptable et indigne de la fonction qu’il occupe.

L’ABPPUM se doit de corriger certaines affirmations de M. Richard, notamment sur la transparence. Quand, par exemple, M. Richard déclare:«nous sommes tous pour la transparence et on fait constamment des modifications en ce sens» et qu’il évoque le fait que les procès-verbaux du Conseil des gouverneurs sont affichés sur le Web, il ne dit pas que ces procès-verbaux sont très succincts, et qu'ils ne comportent pas le détail des discussions, contrairement aux procès-verbaux du Sénat académique. Le Sénat a d'ailleurs formé un comité pour se pencher sur le problème du manque d'uniformité dans la rédaction des procès-verbaux entre les deux instances les plus importantes de l'Université de Moncton, à des fins justement de plus grande transparence.

M. Richard ne dit pas non plus que le Conseil des gouverneurs a voté le 8 juin dernier une résolution demandant que les membres du Conseil signent dorénavant un formulaire de confidentialité, ce qui représente précisémentle contraire de la transparence, et contribue encore plus à la culture du secret que dénonce à juste titre la FÉÉCUM.

Pour mesurer l’écart qui sépare l'Université de Moncton de la vraie transparence, il suffit d’évoquer l’exemple du Bureau des gouverneurs de l’Université d’Ottawa, dont les réunions sont ouvertes au public et filmées, les vidéos étant ensuite disponibles dans leur intégralité sur internet…

On doit se demander en effet pourquoi on voudrait imposer la confidentialité à des individus qui œuvrent pour une institution publique, financées par les impôts des citoyens et les frais de scolarité des étudiants? Qu’a-t-on à craindre? Que peut-il se dire en ces murs qui ne devrait pas être connu du public? L’Université n’étant ni une entreprise privée ni un club, quels secrets auraient-elles à protéger?

M. Richard évoque un autre exemple de «transparence», celui des modifications qui ont été faites le 18 mars dernier à la Politique de sélection des cadres. Il ne dit pas que cette politique a dû être adoptée à toute vitesse par le Sénat académique le 7 mars dernier, et qu’une des principales modifications concerne l’imposition de la confidentialité aux membres de comités de sélection, prétextant qu’il s’agit de questions de ressources humaines et de questions de «bonne gouvernance». Nous sommes d’avis que cette demande de plus de confidentialité s’inscrit plutôt dans une démarche de musèlement que de transparence.

Enfin, M.Richard déclare fièrement que les deux derniers processus d'embauche se seraient «très bien déroulés» dans les deux cas. Nous devons ici réfuter M. Richard puisque, contrairement à la procédure habituelle et bien établie (et inscrite dans la convention collective), le comité de sélection n’a pas consulté l’ABPPUM pour le poste du Vice-rectorat à l'administration et aux ressources humaines.

Enfin, l’ABPPUM est tout à fait indignée de l’attaque du gouverneur Louis Léger contre le président de la FÉÉCUM sur sa page Facebook. M. Léger remet non seulement en question la crédibilité de Kevin Arseneau, mais il l’accuse en plus d’avoir «présidé» à la manifestation à «coups de poing» dans le couloir attenant au local où se tenait la réunion du Conseil des gouverneurs (local où siégeait en fait Kevin Arseneau avec les autres gouverneurs…). Commentant cet évènement, André Richard fait tout simplement «disparaitre» le problème, pourtant patent, en qualifiant «d’opinion» ces propos inacceptables, et ose dire dans la foulée que les gouverneurs ne sont pas «muselés»… (pourquoi alors les contraindre à la confidentialité concernant les affaires de l’Université?). Disant cela, il réduit la question à une affaire de liberté individuelle, alors qu’il s’agit d’une question de principe et de moralité : à titre de gouverneur, M. Léger est tenu à un devoir de réserve dans ses expressions publiques, qui afortiori concernent les autres membres du Conseil des gouverneurs et les affaires de l’Université. En acceptant une fonction publique, tout individu accepte de renoncer à sa pleine liberté d’expression.

L’ABPPUM se joint maintenant à la FÉÉCUM pour demander au recteur Théberge de veiller à la restauration de l'image et de la réputation de notre Université, en commençant par la création d’un poste d'ombudsman. Nous l’invitons également à envisager une réforme du Conseil des gouverneurs, afin que l’Université de Moncton atteigne enfin la maturité institutionnelle que commande l’anniversaire de ses 50 années d’existence, et dont elle a plus que jamais besoin pour affronter l’avenir.

vendredi 14 juin 2013

La FÉÉCUM demande au Recteur Théberge une démarche concrète pour régler les problèmes de transparence à l'Université de Moncton

La Fédération étudiante exige une réforme du Conseil des gouverneurs et un poste d’ombudsman

Dans la foulée des événements médiatisés cette semaine, la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) demande au Recteur de l’Université de Moncton, M. Raymond Théberge, de prendre des moyens concrets pour assurer la transparence de l’institution et restaurer la confiance publique en elle, et ce, dans les jours à venir. Pour la Fédération étudiante, cette démarche doit inclure une réforme du Conseil des gouverneurs et la création d’un poste d’ombudsman ou défendeur des droits étudiants.

Le président de la FÉÉCUM, Kevin Arseneau, après avoir dénoncé les moyens utilisés par le Conseil des gouverneurs et la haute direction de l’Université pour garder le voile du secret intact, ne voit pas les choses s’améliorer sans intervention directe du Recteur. « Il y a beaucoup de résistance au changement, » admet-il. « Déjà au moins un gouverneur nous a attaqué dans les médias sociaux pour nos propos dans les médias. Ça nous laisse croire que les choses ne vont pas changer du jour au lendemain si on les laisse évoluer par elles-mêmes. »

La Fédération étudiant appelle M. Théberge, silencieux jusqu’à maintenant, à prendre position le plus tôt possible pour rassurer la population étudiante et acadienne qu’il y aura véritable réforme. « Si on a rien à cacher, faisons les choses à la lumière du grand jour, » ajoute M. Arseneau. « Si on a quelque chose à cacher, par contre, c’est encore plus important d’exposer la vérité et de faire le ménage dans tout ça. »

jeudi 13 juin 2013

Un Gouverneur diffame le président de la FÉÉCUM

Juste pour vous montrer un exemple de ce que certains membres du Conseil des Gouverneurs pensent des étudiants, voici un commentaire récemment paru sur Facebook, où un Gouverneur accuse sans fondement le président de la FÉÉCUM de causer du vandalisme personnellement:
Le fait que le bris a apparemment eu lieu pendant que M. Arseneau était assis au Conseil des Gouverneurs AVEC M. Léger semble lui avoir échappé, tout comme ses condamnations de tels gestes aussitôt qu'il a eu conscience que c'était arrivé.

Venant d'un Gouverneur qui a déjà questionné la présence d'étudiants au Conseil, ça n'a rien de surprenant...

De tentatives d'intimidation, de malentendus et de rapports de pouvoir

par Michel M. Albert, agent de communication

À mon tour de me prêter à une analyse de la situation médiatique des derniers jours pour faire le point sur les propos de notre président, de la tournure que cela a pris dans les médias, et des réactions que cela a suscité de parts et d'autres.

Ce qui n'a pas transparu à la télé
Évidemment, on perd toujours au montage. La télévision est un grand réducteur et il est pour elle impossible de rendre justice au plein contexte d'une situation ou même d'une entrevue. Par souci d'espace ou de temps, la même chose est vraie pour les autres médias à différents degrés. Tout de même, nous jugeons que le reportage de Mme Nadia Gaudreau du 11 juin dernier trouve moyen d'insérer la majorité des éléments importants à cette histoire, tout en rendant justice à notre point central - le besoin pour un ombudsman ou défendeur des droits étudiants à l'Université de Moncton. Tout exemple utilisé (celui de la vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales) n'est, du moins de notre part, qu'en appui à cette idée centrale. Ce qui n'a pas paru dans le reportage, c'est notre président en train de doser ses propos. Il a avoué ne pas pouvoir connaître les intentions de la vice-rectrice, mais soulignait que ce genre de commentaire pouvait facilement être interprété comme tentative d'intimidation et n'avait donc pas sa place dans la relation professionnelle entre un leader étudiant et un membre de la haute direction. Notre président a d'ailleurs parlé à la vice-rectrice avant la diffusion du reportage pour lui faire part du contenu de son entrevue, n'étant pas de ceux qui demandent transparence sans l'offrir lui-même. Suite à cette discussion, elle choisie de ne pas répondre aux requêtes des journalistes.

La riposte institutionnelle
24 heures plus tard, soit le 12 juin, le Téléjournal Acadie fait le compte-rendu d'un point de presse tenu par la vice-rectrice le lendemain du reportage. Selon elle, il s'agit d'un malentendu. Ses paroles ont été mal interprétées et ne faisaient pas partie d'une tentative d'intimidation ou de manipulation, mais plutôt un effort d'éduquer un jeune leader sur les réalités de son poste. Je suis prêt à la croire, mais est-ce que c'est approprié? Et je ne parle pas ici avec l'égo de l'agent de communication dont c'est le véritable travail de jouer ce rôle (« hey, c'est MA job faire ça! »), mais plutôt en connaissance du fait que la relation de la Fédération envers l'Université en est une de chien de garde. Nous collaborons sur plusieurs projets, certes, mais avons aussi le rôle de protéger les étudiants des décisions prises par l'Université qui pourrait porter atteinte à leurs droits. La Fédération doit donc pouvoir critiquer l'administration de l'Université, la questionner, pour faire son travail. On comprendra que des conseils des gens à qui on s'oppose dans de tels cas ne sont pas les mieux reçus.

Et même si nous acceptons que la vice-rectrice ne faisait pas une tentative d'intimidation en avertissant notre président que ses propos pourraient mettre en jeu sa carrière, qu'elle tentait plutôt de l'aider à naviguer les eaux houleuses de la politique universitaire, voire néo-brunswickoise, cela parle tout de même à une culture viciée au sein de nos instances décisionnelles. Si les membres du Conseil des Gouverneurs ne peuvent pas discuter et poser des questions sans peur de représailles quelconques, comment peuvent-ils prendre des décisions éclairées et impartiales? En d'autres mots, la question ce n'est pas tellement quelles étaient les intentions de la vice-rectrice, mais plutôt comment on peut endurer un système qui semble nécessiter ce type de mise en garde.

Quand peut-on parler d'intimidation?
Il est important, je crois, de noter le rapport de pouvoir entre les intervenants ici. Si un contemporain de notre président (disons un autre étudiant) avait fait la même mise en garde, il aurait pu le prendre comme conseil d'ami. Que ça vienne de quelqu'un qui a un pouvoir sur les dossiers qu'il doit traiter, on commence à se demander qu'est-ce qui se cache derrière ces paroles. Si la personne qui vous dit que votre carrière est menacée 1) pourrait vraisemblablement porter atteinte à votre trajectoire professionnelle ou académique (c'est-à-dire, a les outils pour le faire même si elle n'en a pas l'intention) et 2) aurait quelque chose à gagner de vous faire taire ou changer votre position sur un sujet (dans le sens large ici, l'UMoncton a évidemment horreur de mal paraître dans les médias vu que ça affecte le recrutement, les campagnes de financement, etc.), il est, je crois, naturel de se méfier de tels propos. Président de la FÉÉCUM ou non, ce sont le genre de paroles qui peuvent ébranler un étudiant, le faire choisir sa propre peau plutôt que le bien commun, somme toute, l'empêcher de représenter ses membres.

Et pas besoin de même faire des menaces voilées non plus. Les cadres de l'Université, tout comme ses professeurs, bénéficient de l'impression que les étudiants ont d'eux en tant que gens dont le travail est d'instruire. Le réflexe étudiant est de croire ce que professeur lui dit (et nos cadres sont pour la plupart d'anciens professeurs). Il devient donc facile pour certaines personnes de manipuler l'opinion étudiante en dehors des gonds de la salle de classe, voire même en utilisant de la désinformation. Peut-on blâmer l'étudiant qui se laisse influencer par un cadre ou un professeur ainsi? Non. Je préfère blâmer la personne qui abuse de sa relation de pouvoir, comprenant très bien que ce n'est pas toujours conscient. Pour certains, c'est devenu une mauvaise habitude.

Et c'est pourquoi nous militons depuis longtemps pour un ombudsman universitaire, quelqu'un qui peut enquêter et régler de façon indépendante les conflits d'intérêt et abus de pouvoir qui se passent de façon routinière sur le campus, autant au niveau politique qu'académique. Est-ce qu'il y a eu malfaisance? Ce n'est pas à nous de le déterminer en tant que partie impliquée. Bien que la vice-rectrice a été utilisée comme exemple, c'est loin d'être le plus choquant qui soit passé à travers nos bureaux dans les derniers 10 ans. Certains membres de la haute direction et du Conseil des gouverneurs ont fait la même chose, et moins doucement, pour ne pas parler de problèmes graves dans plusieurs unités académiques qui ont coûté à des étudiants et étudiantes sommeil, stages et diplômes. Nous préparons un blogue futur qui donnera plus d'exemples afin de démontrer la nécessité d'un défendeur des droits étudiants à l'Université de Moncton. Pour l'instant, sachez que des choses comme ça, ÇA SE PASSE et ce n'est pas beau à voir.

Pour terminer, une petite pensée à propos de la transparence qu'on demande et que l'UMoncton ne semble pas vouloir donner : Si on veut éviter des « malentendus » entre nos dirigeants et la population étudiante (et acadienne!), il faut arrêter de se cacher quand on fait des décisions. Le secret mine la confiance publique alors que la transparence joue deux rôles - la restore et encourage nos dirigeants à agir de façon plus réfléchie et éthique parce qu'ils agissent à la lumière du grand jour. Y'a une raison qu'on ne fait pas confiance aux vampires...

mercredi 12 juin 2013

Comme un pavé dans la mare...

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets

Wow.

On peut dire que l’éducation postsecondaire – et tout particulièrement dans le domaine universitaire – est réellement devenu un sujet d’intérêt public. Tant au niveau des coûts (sans doute la grande vedette), que de la gestion, de l’administration, de la philosophie de ces établissements dépositaires de savoir, la population, manifestement, porte désormais une oreille plus attentive à ce que se déroule dans le domaine postsecondaire.

Témoin, la présence médiatique accrue du sujet.

Clairement, on doit une large part de cet intérêt redoublé des médias pour l’éducation à la longue grève étudiante québécoise de 2012. Cependant, il persiste une certaine nébulosité quant à l’origine réelle de cet intérêt. Je vous le demande : les médias répondent-ils, ou au contraire fabriquent-ils l’intérêt de la population?

La question se pose. Mais je m’égare.

D’une part, les évènements du printemps érable ont forcé à la fois politiciens, médias, et citoyens à jeter un regard un tant soit peu scrutateur sur la situation de l’éducation postsecondaire au Québec. Et, comme un pavé jeté dans la mare, l’onde de choc s’est dispersé. Tout un chacun s’est bientôt surpris à se demander quel était l’état des choses dans son canton. Ici au N-B nous avons récemment été aux prises avec des hausses des droits de scolarité qui – je ne vous apprend rien – ont passé de travers, tant à l’UdeM qu’à STU. Dans les deux cas, des hausses surprenantes (1000$ et plus) ont été imposées à l’une et l’autre des populations étudiantes, soit internationale et canadienne.

Et si certains s’amusaient à penser que les étudiants étaient seuls à trouver cette pilule amère – que dis-je, infecte! – le geste de solidarité qui a été posé par l’assistance lors de la récente collation des diplômes à l’UdeM nous a montré tout le contraire (L’info-FÉÉCUM). Le public est désormais plus informé, mieux informé surtout, et prêt à s’engager.

Un pavé dans la mare...

Ces âmes solidaires – par l’action, les paroles ou la simple pensée – ce sont d’anciens étudiants qui ne connaissent les défis qui attendent les nouveaux diplômés après l’université; des parents qui défraient (dans la mesure du possible et certainement pas dans tous les cas) les coûts du diplôme obtenu; les frères, sœurs et amis qui s’engageront éventuellement ou complèteront bientôt le même parcours; les grands-parents qui regorgent de fierté à la vue de leurs petits-enfants qui ont eu une chance à laquelle eux-mêmes n’auraient jamais osé rêver, mais également d’inquiétude à l’idée de leur sécurité financière, de leurs perspectives d’emploi, et j’en passe.

Et puis, ce pavé dans la mare, il nous pousse, progressivement, à écailler couche par couche l’éducation postsecondaire. La pelure, friable, c’est le coût, le prix de ces études qui augmente année après année jusqu’à atteindre des niveaux records (CBC). Mais d’autres couches suivent, que l’on n’osait pas, jusqu’à tout récemment, attaquer de nos ongles avides...

C’est désormais chose faite. L’administration des universités et la gestion des fonds publics qui leurs sont impartis par le gouvernement passe désormais sous notre loupe; éventuellement ce seront les pratiques du gouvernement en matière de financement de l ‘éducation qui seront peut-être remises en question.

Mais je m’emballe; une couche à la fois : l’administration d’abord. Au cours de la dernière année, d’abord au Québec puis en Nouvelle-Écosse, les associations étudiantes ont remis publiquement en question l’administration de plusieurs grandes universités. Des rapports ont révélé des salaires étonnants, des administrations gonflées au possible, des dépenses parfois louches ou carrément injustifiables des fonds publics. C’était une couche, mais dernièrement on semble en voie de s’attaquer à la suivante...

La parution du livre du professeur de droit Serge Rousselle, Pris en flagrant délit, est peut-être le pavé dont avait besoin l’UdeM dans sa mare. En l’espace d’une semaine après son lancement, bon nombre de pratiques douteuses ont été mises en lumière venant de l’administration de l’UdeM. Au premier chef, son Conseil des Gouverneurs qui se réserve le droit de consigner ses débats sous le sceau du secret. Et pourquoi donc je vous le demande? Ces gens sont nommés pour représenter la communauté auprès de l’UdeM... Juge-t-on donc que cette communauté n’a pas la capacité – ou pas besoin – de comprendre ce qui s’y dit en leur nom?

Imaginez un gouvernement qui décide, en secret et en votre nom, de mesures et de lois qui doivent règlementer votre vie quotidienne, puis qui vous les impose en vous disant que c’est pour votre bien et que, de toute façon, ils savent mieux que vous ce qui est bon pour vous.

En fait, pas besoin d’imaginer bien longtemps pour avoir une bonne idée de ce que ce serait. Mais je m’égare derechef.

Ailleurs, comme à l’Université d’Ottawa, les débats du Conseil des Gouverneurs sont diffusés publiquement, sur le web. Un peu comme les débats de la Chambre des Communes. Est-ce que tout le monde les regarde pour autant? Certainement pas, c’est plate à mort. Mais il demeure qu’il relève du bon sens le plus élémentaire, dans une démocratie, d’ouvrir ces débats à l’écoute du public : qui se sent concerné a pleinement le droit d’en connaître le contenu. On parle en son nom, que diantre!

C’est qu’on a peut-être peur de se voir remis en question...

Et puis, sous cette autre couche de ce qu’il convient d’appeler l’«oignon universitaire», une nouvelle se dévoile. Celle de la culture du silence qui règne, pour notre grand malheur, à bien de niveaux de l’administration de l’UdeM. Serge Rousselle donne un excellent aperçu des coulisses du pouvoir dans son livre, et des conséquences potentielles d’une rupture de ce silence institutionnel.

Je dis silence, et non pas secret. Parce qu’à tenir trop serré on crée des fissures, et par ces fissures, subtilement, silencieusement, s’échappe le secret.

La véritable beauté de toute cette affaire – qui ne fait que commencer j’en ai bien l’impression – c’est qu’elle est révélatrice d’un changement en profondeur de la culture universitaire, et acadienne au sens large : fini le temps où il fallait se cacher pour pouvoir faire avancer la cause! Les pratiques hérités de l’époque de la Patente, la société secrète qui a servi de bougie d’allumage à l’essor de la communauté acadienne alors sous le joug de la majorité anglophone, n’ont plus lieu d’être au sein de la première institution de l’Acadie moderne, l’Université de Moncton.

Pourquoi se cacher, si on a rien à cacher? Si on a aucunement BESOIN de se cacher?

En dernier lieu – pour l’instant – vient la couche de l’intimidation, du rapport inégal entre membres de la communauté universitaire. C’est de là, peut-être, que naquit cette culture du silence dénoncée par Serge Rousselle. C’est de cela qu’elle se nourrit, de toute évidence. Peu après la sortie du livre, Radio-Canada (et pas ICI, ventrebleu!) est venu interviewer le président de la FÉÉCUM, Kevin Arseneau. Kevin a révélé à la journaliste avoir été « victime d’intimidation » de la part d’une personne membre de la haute administration de l’université (Radio-Canada). C’est malheureusement un schéma qui se répète en bien des endroits de notre chère institution. Celle de menaces voilées de répercussions nébuleuses en réponse à un geste qui cause du mécontentement. Nous en avons déjà – souvent – vu des exemples dans les cas où des étudiants lésés voulaient porter plainte envers des professeurs, et même récemment encore de professeurs lésés qui n’acceptent pas les décisions de l’administration.

Serge Rousselle propose la création d’un poste d’ombudsman à l’UdeM à la fin de son livre. Cette idée, la FÉÉCUM (et l’ABPPUM) la portent auprès de l’administration depuis des années, sans succès. Nous pouvons néanmoins espérer, dans un avenir rapproché, que quelque chose soit fait en ce sens; des démarches sont entreprises depuis quelques temps et, bien que le résultat visé ne soit pas la création d’un poste d’ombudsman dans les règes de l’art, une position semblable pourrait bientôt voir le jour.

Entre temps, j’en profite pour vous rappeler que nous bénéficions de la présence d’une personne extrêmement dévouée et très qualifiée (Jennifer Boyd), dont le bureau est ouvert en tout temps aux étudiants comme aux professeurs ou aux membres du personnel se trouvant aux prises avec une situation épineuse ou injuste : elle est là pour vous – allez la consulter!

Également, la FÉÉCUM place à votre disposition un Guide des plaintes qui vous guidera à travers les méandres du processus administratif lié au dépôt d’une plainte. C’est pas facile, et certainement pas toujours rapide, mais il y a un moyen de le faire!

Le silence n’est plus une option. Ne DEVRAIT plus être une option. Fini le temps où les problèmes se réglaient en les ignorant.

Le temps n’arrange plus les choses. Pas tout seul, non.

VOUS arrangez les choses.

mardi 11 juin 2013

La FÉÉCUM veut mettre fin à la culture du secret et de l'intimidation à l'Université de Moncton

Dans la foulée du livre-choc de Serge Rousselle, la Fédération voit l’opportunité de réitérer ses demandes

Cette semaine, Serge Rousselle lançait Pris en flagrant délit, son plus récent ouvrage détaillant un cas récent de malfaisance procédurale au sein de la plus haute instance de l’Université de Moncton, où il appelle à la fin d’une culture de confidentialité et au besoin d’un poste d’ombudsman pour mettre fin à la corruption et l’arbitraire au sein de l’institution. La Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) appuie les conclusions de M. Rousselle, conclusions soutenues par la Fédération depuis déjà longtemps et pour lesquelles elle applaudie l’auteur.

Le président de la FÉÉCUM, Kevin Arseneau, dénonce non seulement un Conseil des Gouverneurs où les décisions sont prises à vive allure, sans donner juste place à la discussion, mais aussi une structure qui empêche ses membres de consulter les groupes qu’ils sont tenus de représenter. « Comment les représentants étudiants, syndicaux, de région, etc. peuvent-ils faire des décisions éclairées et démocratiques quand tous les documents sont confidentiels et qu’on ne respecte pas le droit des membres de discuter des points à l’ordre du jour? » demande le président. « Et qu’est-ce qu’on a à cacher? Si d’autres universités peuvent diffuser leurs réunions sur Internet, pourquoi pas la nôtre? » Pour lui, la plus haute instance décisionnelle de l’Université n’est qu’un groupe de tamponneurs qui gobe tout ce qu’il lui est servi les yeux fermés. Son propre désir de faire les choses différemment n’a attiré que des tentatives d’intimidation, des menaces et des changements-surprise aux ordres du jour.

Au lieu de réagir aux critiques en devenant plus transparente, l’Université de Moncton s’outille pour mieux protéger ses secrets. Une mesure votée le 8 juin dernier demandera aux participants de comités d’embauche et du Conseil des gouverneurs lui-même de signer des ententes de confidentialité. « On recule au lieu d’avancer, » souligne le président de la FÉÉCUM. La Fédération étudiante s’attend de mettre de plus en plus de pression sur l’Université de Moncton pour  renverser cette tendance, et de nommer quelqu’un au poste d’ombudsman autant pour contrer la culture de conflits d’intérêt qui semble se cacher derrière l’obsession institutionnelle avec les « portes closes » que pour régler les divers conflits qui peuvent survenir au niveau académique, etc.

mercredi 5 juin 2013

La FÉÉCUM et le Front commun pour la justice sociale s'attaqueront à la pauvreté chez les étudiants

Lors de la dernière assemblée générale annuelle du Front Commun pour la Justice Sociale (FCJS), la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) proposait que ce dernier inclut les étudiants et étudiantes comme groupe vivant en pauvreté dans ses luttes et revendications du FCJS pour la réduction de la pauvreté. Adoptée à l’unanimité, il s’agit d’une première collaboration entre les deux organismes.

Pour la FÉÉCUM, nouveau membre du FCJS, il est important de reconnaître que la pauvreté étudiante représente une situation bien particulière. Bien que près d’un quart des étudiants canadiens vivent sous le seuil de la pauvreté, la majorité retirent un salaire qui les situerait sous ce seuil et ne survivent qu’au coût de leur autonomie financière. « On parle d’adultes qui, pour avoir accès à l’éducation postsecondaire dépendent de l’aide de leurs parents pour les questions de logement, de celle du gouvernement pour les prêts, ou même des  marges de crédit des banques, » explique le président de la Fédération, Kevin Arseneau.

Ce terrain d’entente entre les deux organismes est un précurseur à une collaboration plus étroite entre eux.  M. Arseneau s’en dit très satisfait : « Le mouvement étudiant est content de pouvoir jouer un rôle dans l’avancement des causes sociales. »

« Nous sommes ravis que la FEECUM soit devenue membre et qu’un de ses membres siège sur notre conseil provincial, » rajoute Jean-Claude Basque, coordonnateur provincial du FCJS. « Il est très encourageant de constater que des jeunes décident de s’engager dans des luttes sociales comme celle de la pauvreté. L’inclusion des préoccupations des étudiantes et étudiants dans nos revendications ne fera qu’enrichir notre compréhension de la pauvreté dans notre société. »

En annexe : La proposition faite par la FÉÉCUM et adoptée par le FCJS