lundi 19 décembre 2011

jeudi 1 décembre 2011

Revue de presse (du 26 novembre au 2 décembre 2011)

Un mariage étudiant pour contester la contribution parentale : l'initiative de la FÉÉCUM fait jaser!
Le 30 novembre dernier, le Café l'Osmose était l'hôte d'un faux mariage entre une étudiante (Émilie Haché) et un étudiant (Rémi Gaudet). Cette cérémonie avait comme but de dénoncer le retour de la contribution parentale dans la formule permettant le calcul des prêts octroyés aux étudiantes et aux étudiants par la province du Nouveau-Brunswick. Selon les modalités actuelles du programme de prêts, les parents, selon le revenu de la famille, sont appelés à contribuer une somme spécifique au financement des études de leurs enfants (cette somme est soustraite du maximum pouvant être emprunté à la province). En plus de dénoncer le retour de la contribution parentale, le mariage avait comme but de dénoncer les incohérences dans les modalités du programme. En fait, deux personnes qui sont aux études peuvent échapper à la contribution parentale en décidant de se marier ou bien en se déclarant en union de fait. L'initiative de la FÉÉCUM a retenu l'attention de plusieurs médias et la nouvelle s'est propagée partout au Canada grâce aux médias sociaux, notamment par l'entremise de Facebook et de Twitter.  Les journaux de la région y ont consacré leur page couverture le 1er décembre dernier, soit l'Acadie Nouvelle (qui a également publié un texte préparé par Patrick Lacelle) et le Times & Transcript (qui a publié un texte préparé par Aloma Jardine) et les réseaux de Radio-Canada (qui a traité de l'évènement en profondeur à l'émission Le réveil / Nouveau-Brunswick), de CBC (qui a publié un article sur son site Internet) et de CTV (qui a diffusé un reportage à l'émission CTV News Atlantic) y ont consacré du temps d'antenne. Rappelons que la contribution parentale avait été éliminée de la formule permettant de calculer les prêts du gouvernement du Nouveau-Brunswick en 2007. Cette décision avait été applaudie par l'ensemble des associations étudiantes du Nouveau-Brunswick et même par plusieurs associations étudiantes à la grandeur du Canada. Le gouvernement de la province est toutefois revenu sur sa décision suite au dépôt du premier budget du gouvernement de David Alward en mars 2011. Depuis le retour de la contribution parentale, son élimination fait partie des grandes recommandations faites au gouvernement par la FÉÉCUM.

Les élèves francophones du Nouveau-Brunswick : pauvres en lecture, mais forts en mathématiques
Un rapport publié par le Conseil des ministres de l'éducation du Canada le 28 novembre dernier affirme que les élèves des écoles publiques des provinces de l'Atlantique ont des résultats inférieurs à la moyenne canadienne. En matière de lecture, les résultats sont même inférieurs à ceux publiés dans le rapport du même organisme rendu public en 2007. Quand les résultats sont séparés entre les écoles francophones et les écoles anglophones, il est possible de constater que les élèves francophones du Nouveau-Brunswick s'améliorent,  notamment en mathématiques et en sciences. En fait, par rapport aux élèves francophones d'ailleurs au Canada, les élèves du Nouveau-Brunswick se démarquent en mathématiques. Cette année, ils  se classent au troisième rang derrière le Québec et l'Ontario en mathématiques. Même si le Ministre de l'éducation, Jody Carr, se réjouit des résultats des élèves francophones de la province, d'autres s'inquiètent des conséquences qu'auront, à l'avenir, les compressions budgétaires sur les résultats des élèves. Le député de Caraquet (et critique du Parti libéral en matière d'éducation), Hédart Albert, affirme, dans les pages de l'Acadie Nouvelle du 30 novembre, que «C'est certain que ces compressions vont nuire à l'éducation à l'avenir et l'on semble vouloir continuer. Si nous n'arrêtons pas cela, si nous n'investissons pas en éducation, j'ai bien peur que les résultats vont empirer». Quant à elle, la présidente de l'Association des enseignantes et des enseignants francophones du Nouveau-Brunswick, Suzanne Bourgeois, affirme, dans les pages du journal L'Étoile du 8 décembre, que «Des compressions, des restructurations, des réformes, c'est bien beau, mais ça rend la situation volatile. Il faut s'assurer que les professionnels ont un environnement optimal pour accomplir leur mission, spécialement dans les écoles francophones qui ont une double mission d'assurer la réussite scolaire et de promouvoir et développer l'identité culturelle». Rappelons que l'étude a été menée auprès de 32 000 élèves de la 8e année (et du 2e secondaire au Québec) des dix provinces du Canada ainsi que du territoire du Yukon.