lundi 18 novembre 2013

Le site web de la FÉÉCUM fait peau neuve


Nous travaillons là-dessus depuis cet été, et sommes finalement prêts à lancer le nouveau site Internet de la FÉÉCUM. En plus d'un graphisme plus moderne, le site est plus facile à naviguer, avec un engin de recherche qui fouille toutes les pages, articles de blogue et événements de calendrier. Parce que oui, le blogue y est transposé, ce qui veut dire que bien que nous n'allons pas effacer l'Info-FÉÉCUM, il ferme ses portes et ses articles (passés et futurs) se retrouveront sur le nouveau feecum.ca.

Nous espérons aussi que vous aimerez notre nouveau calendrier interactif, que vous pouvez fouiller par date et d'ici peu, par catégorie (Sports, Musique, Humour, etc.). En bas de chaque page, vous trouverez aussi une nouvelle façon de nous joindre. Écrivez votre message dans la boîte et il ira automatiquement à notre courriel. Et pour les utilisateurs de tablettes ou téléphones, la page s'adapte à la taille de votre écran.

La prochaine étape? Finir de mettre tous les vieux articles de blogue pour qu'ils fassent partie de vos recherche, tout en continuant d'offrir de nouveaux articles sur l'actualité qui touche les étudiants. En espérant que nous avons créé là une meilleure ressource pour nos membres! Merci de vérifier le site régulièrement.

mardi 12 novembre 2013

L'économie... d'idées

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Pour une minute, imaginez la politique comme une partie de poker.

Soit dit en passant, je n'ai par la moindre idée des rudiments du jeu et le portrait que je vais brosser puise plus chez Lucky Luke que dans la réalité. Vous savez, quand une carte tombe de la manche d'un des joueurs, et qu'un autre flippe la table en brandissant sa pétoire?

C'est presque ridicule, mais le parallèle semble intéressant, et l'image, féconde.

Alors, l'assemblée législative est une table de poker : Le gouvernement est à la fois assis à la table et distribue les cartes. L'opposition call son bluff, et les contribuables (dont l'argent est sur la table) regardent la partie à la télé. Soudainement, le gouvernement fait une déclaration-choc (disons, sur le gaz de schiste), et l'opposition n'a rien dans sa main pour contrer. Deux choix se présentent : plier l'échine et concéder la main, ou alors bluffer. Puisque la politique consiste essentiellement à s'accrocher avec l'énergie du désespoir au peu de pouvoir qui échoit aux élus, l'opposition bluffe. Elle call un moratoire en disant que c'est ce que la majorité des citoyens désire.

D'où tient-elle cette information? De quelques consultations publiques, où elle a elle-même pris les notes et d'après lesquelles elle se permet d'extrapoler sur l'opinion de ceux et celles qui n'y étaient pas. Parce que forcément, ceux qui n'y étaient pas appuient silencieusement les démarches de l'opposition, c'est clair.

Ah, les ravages du silence en politique!

Mais le gouvernement tient les cartes : s'il voit un nuage à l'horizon, il a lui aussi deux options. De un, il annule la main et redistribue les cartes, on change de sujet ou on esquive la question. De deux, il sort l'atout qu'il cache dans sa manche : l'économie.

Bien entendu, le gouvernement ne sourcille pas, et sort en douce sa carte cachée.

BANG! Que peut-on donc opposer à la toute-puissante économie?

L'opposition va-t-elle flipper la table et de dégainer? Comment justifier ce geste? Qui oserait ignorer la dominance de l'économie?

Et nous, qui finançons la partie, ne pouvons que regarder pendant que la cagnotte passe invariablement du même côté de la table, pour nous être soi-disant redistribuée.

Après tout, c'est pour notre bien qu'ils jouent au bluff avec notre argent, non?

Là, de plus en plus souvent, je me permets de douter des bonnes intentions. Sans en prêter de mauvaises, qu'on s'entende; cependant ces intentions visent-elles réellement le bien du plus grand nombre, ou d'un groupe restreint?

Mais la question se pose : jusqu'à quel point doit-on laisser l'économie diriger la pensée politique? On ne peut clairement pas l'ignorer, mais quand est-ce devenu un dogme plutôt qu'un outil politique et social? Que je sache, l'économie est une création humaine et en principe, la création ne doit pas dominer le créateur. Mais bon, ça fait longtemps que je ne suis pas allé à la messe, et encore plus longtemps que je n'ai pas été attentif quand j'y étais. Au nom de l'économie -qui soit dit en passant n'a pas d'affection particulière pour le N-B- allons-nous gober sans broncher mesures et coupures, sans distinction? Sommes-nous victimes de l'apathie télévisuelle, du syndrome du spectateur impuissant? Le fait demeure que si ces joueurs assis à la table de l'assemblée législative ont le privilège de jouer au bluff avec l'argent des contribuables de cette province, c'est bel et bien parce que ces mêmes contribuables leur accordent ce privilège.

Nous sommes responsables de les élire, de leur PERMETTRE de parler pour nous. C'est tellement simple que ça en devient ridicule.

Doit-on accepter le bâillon économique? Ça fait depuis McKenna que l'économie va mal au N-B, et on continue de laisser faire les gouvernements qui investissent dans des compagnies bidon qui s'en mettent plein les poches à coup de prêts dont les contribuables assument les contrecoups, puis qui repartent en douce, disant qu'il y a plus d'argent à faire ailleurs.

Ben, arrêtons d'essayer de faire de l'argent, et commençons à essayer de faire de l'allure.

Ce serait quoi, par exemple, de suivre l'exemple de Lamèque et de financer des coopératives d'énergie verte à la grandeur du N-B, d'explorer et de développer ces technologies pour le bien des citoyens de la province? Le monde entier attend que l'énergie verte soit une option abordable! Pas même besoin de vision pour voir l'opportunité! On est déjà dans le trou, financièrement, et on continue de pitcher de la terre à qui en demande, pour une bouchée de pain. En espérant que la manne nous tombe du ciel. Si on se mettait dans le trou pour notre bien et dans le but de s'en sortir, au moins, on arriverait peut-être à quelque chose. Ce serait quoi de miser sur un système d'éducation qui serait financé selon la capacité des contribuables après la graduation, sur le modèle de l'Oregon? Oui, ça coûterait cher à lancer, mais en bout de ligne, le résultat serait probablement un système d'éducation (un vrai!) qui puisse bénéficier à long terme à la population du N-B. et à la province entière; des fondations solides pour un avenir solide. Et en ce qui concerne la crainte d'une hémorragie de fonds si les diplômés quittent la province après l'obtention du diplôme, alors qu'on impose une facture aux «déserteurs» : on ne peut pas vous empêcher d'aller chercher fortune ailleurs, mais le bénéfice est pour ceux qui choisissent de rester et d'aider la province à se redresser. Ce serait quoi de miser sur des mesures préventives en santé (ce qu'on commence à peine à faire) plutôt que de continuellement traiter les gens? On économiserait sans doute plus qu'en nommant et congédiant continuellement des bureaucrates que l'on juge -clairement- superflus, au détriment des infirmiers et infirmières, de la qualité des soins, ainsi que des fonds de pension provinciaux.

Mais, moi, je n'ai aucune carte dans ma manche.

Tout comme chacun(e) d'entre vous, je n'ai qu'une tête, une voix, et un vote.

Et un vote, ça vaut bien une pétoire à une table de poker.

P.S. Je mijotais ce blog depuis longtemps, et c'est en voyant cette vidéo via facebook (excusez mon manque de rigueur intellectuelle, M. Robichaud) que le tout est devenu juste assez clair pour écrire sur le sujet (allez voir). Non, me direz-vous, nous ne sommes pas Américains; mais notre réalité n'est pas si différente. Et de moins en moins, merci Harper. Si la démocratie est RÉELLEMENT l'expression de la volonté du peuple, pour le bien du peuple, je ne vois pas pourquoi un si faible pourcentage de la population devrait pouvoir tenir les rennes d'une nation, et SURTOUT quand cette nation leur a tant donné. Une tête, une voix, un vote. Pourquoi ce serait différent pour un portefeuille?

vendredi 8 novembre 2013

Revue de presse du 4 au 8 novembre

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Le discours du Trône, qui établit le programme de la nouvelle session de la législature provinciale, a été prononcé lundi à Fredericton. Sans qu’on s’en étonne, l’économie et le développement des ressources naturelles sont au cœur du discours (L’Acadie Nouvelle). Mais de-ci, de-là, d’autres bribes d’information juste assez vague ont visé à peu près tous les groupes d’intérêt du N-B, poussant notamment le chef libéral Brian Gallant à déclarer que le gouvernement a trop de priorités pour qu’on les prenne au sérieux, que ce discours du Trône avait d’abord des visées électorales.

C’est certain que dévoiler un plan de redressement général à la dernière année d’un mandat, ça ne fait pas très sérieux.

Pour nous, dans le monde universitaire, Alward a ceci à proposer : une entente pluriannuelle de financement qui permettra aux universités de budgéter leurs activités jusqu’en 2016. Et avec cela, la garantie que les droits de scolarité augmenteront, parce que «votre gouvernement croit que le fait d’assurer des augmentations stables et prévisibles aide les étudiants à mieux budgétiser leurs études, ce qui leur rend possible l’accès à des études postsecondaires abordables» (GNB).

J’admettrai le premier qu’ «abordable» est un terme complexe à définir, mais l’augmentation garantie des coûts me semble un moyen mal avisé de parvenir au but proposé. J’ajouterai que ce n’est certainement pas la capacité de voir devant soi, seule, qui permette d’avoir de la vision. On vise quoi à long terme, ici?

«Donnez-nous un autre quatre ans et on verra», j’imagine. Peuah.

Le discours du Trône a également marqué une nouvelle charge du gouvernement contre les régimes de pension des employés de la fonction publique provinciale, qu’il veut faire passer à un modèle à risque partagé. Une grande manifestation s’est tenue devant l’Assemblée législative lors de la livraison du discours pour dénoncer cette décision des conservateurs.

Dans le même genre, un Front commun national contre la réforme de l’assurance-emploi a fait cette semaine une déclaration en plusieurs endroits du pays, pour demander à nouveau l’abolition de la réforme et pour montrer au gouvernement fédéral que l’opposition demeure sur ses positions même si les manifestations ont cessé depuis un certain temps (Acadie Nouvelle). Faut ben que ce monde-là travaille, s’ils veulent au moins la chance de perdre leur chômage, après tout! Guillaume Deschênes-Thériault, étudiant en SCPO à l’Université de Moncton, agit à titre de président du comité dans la région du Grand Moncton.
Et enfin, la FÉÉCUM tenait une Assemblée générale ce mercredi, au cours de laquelle il fut décidé d’entreprendre une lutte pour obtenir l’autogestion du Centre étudiant, qui demeure une propriété de l’Université de Moncton (Acadie Nouvelle). La coïncidence a voulu que dès le lendemain matin, le nom de la FÉÉCUM apparaisse en lettres géantes dans les fenêtres extérieures de l’édifice, au vu et au su de tout le beau monde de Taillon qui déambule jusqu’au 63 afin d’y quérir leur pitance quotidienne…

Un drapeau noir sur le toit de l’édifice n’aurait pas pu faire mieux!

vendredi 1 novembre 2013

Revue de presse du 25 octobre au 1er novembre

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Non pas une, mais deux annonces cette semaine ont affecté de façon importante l’éducation postsecondaire. Tu sais, pendant la semaine où les étudiants sont pas là ni pour écouter ni pour critiquer. Drôle d’adonnance!

Les voici, si vous les avez manquées :

Mercredi à Fredericton, le ministre de l’Éducation postsecondaire, de la formation et du travail Jody Carr annonçait une entente de financement pluriannuelle de deux ans pour les universités du N-B (L’Acadie Nouvelle). Sous cette entente, les universités doivent recevoir une augmentation annuelle de 2% de leur subvention de base (qui finance les budgets d’opérations), avec contrainte de limiter à 3% annuellement la hausse des droits de scolarité. Sauf à STU, où une entente séparée a déjà été conclue la semaine dernière, permettant une augmentation de 3% plus 150$ annuellement pour quatre ans. En somme, les universités peuvent planifier d’avance leurs budgets, en sachant quelles sommes seront accordées par la province, et les étudiants peuvent savoir d’avance de combien s’accroîtra leur dette deux ans d’avance.

Et on appelle ça : avoir de la vision.

Question d’attirer un maximum d’attention, Carr revient jeudi avec une seconde annonce d’un investissement de 6 millions $ pour la recherche universitaire (L’Acadie Nouvelle). Cette somme sera consacrée à l’établissement de chaires de recherche financées à hauteur de 200 000$ par an pour cinq ans. Les universités du N-B doivent maintenant soumettre leurs projets pour obtenir l’une des six chaires disponibles L’U de M se réjouit de l’annonce en disant que l’obtention de chaires est l’un des outils de recrutement les plus efficaces, tant au niveau des professeurs que des étudiants.

Le classement Maclean’s est sorti cette semaine et l’U de M a perdu un rang, pour se trouver 11e (L’Acadie Nouvelle) C’est ça.

En dire plus serait accorder du crédit indû à ce classement.

Vendredi dernier, les sports universitaires se sont trouvés dans l’eau chaude, après qu’un erreur administrative ait enlevé 6 points à la fiche de l’équipe masculine de soccer (Radio-Canada). Un joueur inadmissible d’après le règlement de SIC a été utilisé dans trois parties au cours de la dernière saison (2 victoires, 1 défaite), pour lesquelles les points accumulés par l’U de M ont été retirés, les faisant chuter au classement et rater les séries d’après-saison. Ce n’est pas la première fois que les sports universitaires commettent cette erreur.

Revenez-nous bien reposés la semaine prochaine!