Voici le communiqué de presse qui réagit à la nouvelle de ce matin :
Suite à la nouvelle que le gouvernement du Nouveau-Brunswick s’apprête à geler les droits de scolarité dans son nouveau budget, la Fédération des étudiants et étudiantes de l’Université de Moncton (FÉÉCUM) se résigne à attendre une autre année avant que des mesures qui contrent véritablement l’endettement soient mises en application.
La FÉÉCUM ne peut évidemment pas considérer le gel une mauvaise nouvelle, mais réalise que c’est une mesure temporaire en attendant que le groupe de travail remette son rapport. « Bien qu’il aurait été pertinent d’établir un plafond d’endettement immédiatement vue l’unanimité que fait cette idée, » explique Stéphanie Chouinard, présidente de la FÉÉCUM, « le gouvernement provincial a au moins cru bon de geler les frais en attendant la réforme de l’aide financière. »
La Fédération étudiante est d’ailleurs surprise de voir une telle mesure figurer au budget vu qu’elle n’a pas fait partie du processus de recommandations ou de consultations. « Comme mesure temporaire, le gel est acceptable » ajoute Mme Chouinard, « mais ce serait mal gérer l’argent des contribuables que d’investir chaque année dans une mesure universelle qui laisse quand même les moins bien nantis s’endetter au rythme de 11 900$ par année à travers les prêts étudiants. »
La FÉÉCUM rappelle que si les choses ne changent pas, le dégel éventuel ne fera que faire monter les droits de scolarité - et l’endettement - en flèche. Mme Chouinard reste optimiste : « Bien que nous sommes d’avis que la situation est plus urgente que ce budget ne veut l’admettre, le gouvernement semble être prêt à mettre le temps nécessaire pour mettre fin au statu quo en éducation postsecondaire dans la province. »
1 commentaire:
Je ne crois pas qu'on peut dire qu'il y a une solution parfaite à l'endettement étudiante. Les deux solutions solides que les gens semblent capables de trouver sont soit le gel des frais de scolarité, solution dont les gens ont parlé depuis des années et des années, ou bien un plafond d'endettement étudiant, une solution qui est plus nouvelle et qu'on a pas entendu énormément dans le passé.
Cela dit, avant d'aller dire qu'une d'entre elles est meilleure que l'autre, il faut bel et bien réaliser que les deux solutions comportent des avantages et des désavantages:
Un gel de scolarité nous donne une situation du statu-quo, ce qui n'est pas nécessairement idéal. Cela veut dire que si vous vous endettez incroyablement beaucoup, le gel de scolarité va faire en sorte que vous continuerez de vous endetez au même rythme, ce qui, veut ou veut pas, est quand même meilleur que s'endetter encore plus. En plus, avec un gel de frais de scolarité, nous vivons dans un monde où il y a une menace constante de l'élimination de ce gel, ce qui voudrait dire une augmentation drastique et massive des droits de scolarité dans un montant de temps très limité. Logiquement, plus longtemps dure le gel, plus grande devra être cette augmentation.
Toutefois, avec un gel des frais de scolarité, cela force le gouvernement à mettre plus d'argent au sein des universités pour compenser le manque de financement de la part des frais de scolarité, ce qui est, je crois, une bonne chose. Avec un si gros pourcentage des revenus des universités en provenance du gouvernement, les administrations sont tenues à faire une très bonne gestion de cet argent et sont redevables à quelqu'un vis-à-vis l'administration de ces fonds. Des dépenses additionnelles inutiles ou exagérées comme le déménagement du bureau du recteur (plus inutile et stupide que ça, tu meurs), engagement de 4 ou 5 avocats pour l'arbitrage de la retraite obligatoire, etc. Également, il y a le fait que les frais de scolarité arrêtent de monter, ce qui donne le temps à l'inflation de ratrapper et qui donnera, si fait sur une période de temps assez longue, un coût de scolarité relativement moins élevé, même si en termes de chiffres bruts, il sera égal. Finalement, il va de soit qu'un gel des frais de scolarité sera avantageux à tous les étudiantes et étudiants.
En ce qui a trait au plafond d'endettement, certains de ces avantages et désavantages s'appliquent également. Il y a toujours le danger qu'un jour, le gouvernement décide qu'il ne peut plus se payer ce plafond d'endettement et que ce programme soit éliminé, ce qui veut dire qu'Il n'y aura pas une montée en flèche des frais de scolarité, mais plutôt une montée en flèche de l'endettement étudiante, ce qui nous donne un résultat final identique. Également, le gouvernement paye nos droits de scolarité, mais aura le même contrôle qu'il a principalement sur l'utilisation faite de ces hausses de droits de scolarité. J'imagine que le montant de confiance que vous donnez à l'administration changera énormément votre perception à savoir quelle méthode est meilleure. Finalement, il y a le fait que cela avantagera uniquement les étudiants qui se voient obligés de faire un prêt étudiant. Ceux et celles qui ont une famille à trop haut revenu ou qui font des hauts salaires durant l'été se verront encore obligés de débourser le montant demander par l'université. À vous de juger si c'est une bonne ou mauvaise chose.
Pour les avantages, c'est certain que c'est plus sécuritaire et stable qu'un gel des frais de scolarité. C'est un programme plus dure, plus substantiel qui demande plus d'énergie du gouvernement et qui pourrait trouver plus d'opposition si jamais il était question d'éliminer le programme. Mais, encore plus important, implique les dépenses qui ne sont pas d'ordre purement éducatives (c'est-à-dire l'appartement, la nourriture, et pour trop de gens les voitures, l'alcool et le linge qu'ils ou elles achètent avec leurs prêts). Faites ce que vous voulez avec votre prêt, votre endettement sera pareil. Ça peut être très encourageant ça!
Bon, c'est tout pour tout de suite! Désolé pour le long message!
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