Très bonne nouvelle dans l’histoire du lock-out chez Codiac Transpo en milieu de semaine : le syndicat et la Ville ont signé une entente de principe, qui pourrait être ratifiée dès vendredi (CapAcadie). La Ville vise un retour des autobus sur les routes avant Noël, mais cela dépend de l’état des véhicules, immobilisés depuis 5 mois, et des travaux nécessaire à leur remise en service. Par contre, le porte-parole de la Ville de Moncton affirme que le service sera amélioré, entre autres par «des routes plus directes», «un système de transfert amélioré» et des trajets avec des fréquences adaptées selon la demande des clients (CapAcadie).
On sait également que la Ville prévoit l’achat de deux nouveaux autobus, plus petits, qui viendront s’ajouter à la flotte actuelle dès 2013 (Times & Transcript, 29 nov. P.A1). Le tout laisse présager un système de transport plus efficace et mieux adapté aux besoins de la population qu’il sert.
À l’université Mount Allison, par contre, les nouvelles sont moins joyeuses. En effet, un étudiant de 3e année du campus de Sackville est porté disparu depuis tôt dimanche matin (CBC). Les recherches pour retrouver Christopher Metallic, âgé de 20 ans, se poursuivent avec la participation de la communauté étudiante et universitaire, et des habitants des environs. Il a été aperçu pour la dernière fois dimanche matin, vers 3h, dans une pizzeria de Sackville. Des informations sur la présence d’un marcheur sur le chemin Haute-Aboujagane, en direction de Shemogue, un peu avant 6h le même jour, ont poussé les autorités à étendre leurs recherches à un secteur boisé aux environs de la localité (CBC). Cependant, aucun signe de Metallic n’avait été retrouvé en date de vendredi.
Nouvelle surprenante, les étudiant(e)s universitaires font grand usage de drogues comme le Ritalin et l’Aderall, des amphétamines, au cours des marathons d’études et de travaux qui agrémentent la fin de session (Radio-Canada). Ces drogues, qui ont un impact physiologique et neurochimique comparable à la cocaïne, et qui peuvent mener à la dépendance, permettent en outre d’améliorer la capacité de concentration et de focalisation de ceux qui la prennent, au détriment de leur appétit et de leur cycle de sommeil régulier. Normalement prescrits aux gens souffrant d’un trouble déficitaire de l’attention (ADD ou TDAH), ces médicaments peuvent être facilement obtenus pour une somme minime, selon les informations recueillies auprès de quelques étudiants du campus de l’Université Dalhousie.
Au Québec, l’ASSÉ a décidé de participer au sommet sur l’éducation, après avoir initialement hésité à le faire, doutant que « tout est sur la table ». L’ASSÉ craint surtout que le gouvernement aurait déjà décidé de l’indexation des frais de scolarité (Radio-Canada) et que le sommet ne soit, en somme, qu’une tribune promotionnelle, une formalité. L’ASSÉ sera donc du sommet, mais sous réserve de pouvoir s’en retirer à n’importe quel moment, si les discussions n’abordent pas les «questions fondamentales», à savoir la gratuité scolaire et l’éducation « libre des impératifs du marché ». La plupart des intervenants invités à participer au sommet (les autres associations étudiantes, notamment, et la CRÉPUQ) font part d’une certaine méfiance, mais aussi d’optimisme quant à la réelle ouverture d’esprit du gouvernement péquiste, qui se dit prêt à prendre en considérations toutes les solutions qui seront proposées (Radio-Canada).
vendredi 30 novembre 2012
jeudi 29 novembre 2012
Coupe FÉÉCUM : Cette fois, on a des photos!
C'est la semaine dernière que se déroulait le Rallye photo, 3e étape de notre 8e Coupe FÉÉCUM, un défi qui comprenait 100 photos à aller chercher sur le terrain de l'Université. Certaines étaient faciles, comme « Dans un ascenseur », alors que d'autres représentaient plus d'effort, comme « Avec le Recteur », ou de connaissance du campus, comme « En train de faire semblant de fumer dans le dernier local intérieur à l’avoir permis hormis les bars étudiants » (le fumoir aux Arts est maintenant le Salon Orange).
En une semaine, les 14 équipes participantes ont créé un corpus de photos parfois sympathiques, parfois humoristique, parfois téméraires, utilisant leur imagination et tous leurs contacts pour réussir l'épreuve. Sept d'entre elles ont remis plus de 90 photos - une seule a remis 100 photos - et de celles-là, 5 ont remis plus de 90 photos SANS ERREURS. Mais au-delà des résultats, les photos témoignent du gros fun que les équipes ont eu à tenter l'expérience. Les MAUI ont capturé ont piégé un écureuil avec du beurre d'arachide pour le prendre en photo. Génie a monté en avion pour se faire prendre en photo avec le plus d'édifices possibles. Et plusieurs équipes ont fouillé les bois appartenant à l'Université pour trouver une « épave d'automobile », item SEULEMENT trouvé par l'équipe des étudiants internationaux:
L'activité a révélé plusieurs choses par rapport à notre campus. Par exemple, l'esprit de beau joueur des victimes de nos paparazzis amateurs, comme notre Recteur, M. Théberge, et Abbé Lanteigne, présentement professeur au département d'Information-Communication.
Mais aussi, que le niveau de sécurité de certains endroits laisse peut-être à désirer. La FÉÉCUM a reçu des plaintes, par exemple, que les concierges laissaient les étudiant.e.s entrer dans un local verrouillé pour prendre une photo ou l'autre, et plusieurs nous ont rapporté que les portes de la Chaudière, véritable salle des machines du campus, était grand ouverte et sans surveillance!
Mais bon, tout ça est prologue à ce que les équipes veulent vraiment savoir: Le pointage! D'accords, et puis donnons la note du nombre de photos sans erreurs sur le total des photos remises, dans l'ordre inverse dans l'intérêt du suspense:
14. Licum (41/46)
13. Taillon (44/47)
12. Kiné-Récréo (53/56)
11. Génie (54/56)
10. Sciences (66/72)
9. Éducation (70/79)
8. Droit (81/89)
7. Environnement (86/93)
6. Sciences infirmières (87/92)
5. ESANEF (91/99)
4. Administration (93/97)
2. AEEIUM (97/99)
2. Arts (97/100)
1. MAUI (98/99)
Ce fut très chaud comme compétition! Le résultat final déterminé par trois rondes de correction et plusieurs appels pour résoudre toute ambigüité! Les Médias universitaires décrochent donc leur deuxième victoire cette année, par une photo sur les Arts qui comptent déjà une victoire au tableau aussi. Félicitations toutes spéciales à l'équipe des étudiants internationaux qui, en arrivant exequo à la 2e place, grimpe le plus de positions au classement cumulatif, soit par 8 positions! Pour ce classement cumulatif - maintenant avec une colonne +/- qui vous montre si vous avez monté ou descendu au classement - visitez le site de la Coupe FÉÉCUM!
La Coupe continue avec le « Game Show » Musical au 2e semestre, le 10 janvier prochain à 19h au Coude. Inscriptions jusqu'au 9 janvier! On se voit là! Et surveillez le blogue pour d'autres articles sur le rallye photo, parce que ça serait platte de laisser cette collection de 1124 photos trainer sans rien faire avec! Quelque chose à revenir lire pendant la période d'examen.
14. Licum (41/46)
13. Taillon (44/47)
12. Kiné-Récréo (53/56)
11. Génie (54/56)
10. Sciences (66/72)
9. Éducation (70/79)
8. Droit (81/89)
7. Environnement (86/93)
6. Sciences infirmières (87/92)
5. ESANEF (91/99)
4. Administration (93/97)
2. AEEIUM (97/99)
2. Arts (97/100)
1. MAUI (98/99)
Ce fut très chaud comme compétition! Le résultat final déterminé par trois rondes de correction et plusieurs appels pour résoudre toute ambigüité! Les Médias universitaires décrochent donc leur deuxième victoire cette année, par une photo sur les Arts qui comptent déjà une victoire au tableau aussi. Félicitations toutes spéciales à l'équipe des étudiants internationaux qui, en arrivant exequo à la 2e place, grimpe le plus de positions au classement cumulatif, soit par 8 positions! Pour ce classement cumulatif - maintenant avec une colonne +/- qui vous montre si vous avez monté ou descendu au classement - visitez le site de la Coupe FÉÉCUM!
La Coupe continue avec le « Game Show » Musical au 2e semestre, le 10 janvier prochain à 19h au Coude. Inscriptions jusqu'au 9 janvier! On se voit là! Et surveillez le blogue pour d'autres articles sur le rallye photo, parce que ça serait platte de laisser cette collection de 1124 photos trainer sans rien faire avec! Quelque chose à revenir lire pendant la période d'examen.
mercredi 28 novembre 2012
L’ACAÉ et le lobbying fédéral par les leaders étudiants
par Joëlle Martin, présidente de la FÉÉCUM
La semaine de sensibilisation est un événement d’une semaine qui permet aux représentants étudiants de rencontrer les députés, ministres, sénateurs et fonctionnaires fédéraux afin de leur présenter leurs projets et revendications. En somme, c’est l’occasion pour vos élus de faire du lobbying auprès des gens les plus influents au pays. Cette année, l’ACAÉ a tenu environ 140 rencontres en 3 jours, dont un peu plus de vingt par votre présidente et votre vice-président exécutif.
Mais pourquoi aller à Ottawa quand les enjeux qui nous touchent sont d’abord et avant tout provinciaux, me direz-vous ?
Sur le plan de l’aide financière, par exemple, le fait est que 60% de votre prêt étudiant est de source fédérale, et de là l’importance de faire avance ce dossier au niveau national.
Les propositions pré-budgétaires 2013 de l’ACAÉ peuvent vous donner un aperçu de ce que ce groupe de lobbying entreprend pour la défense de vos intérêts et l’amélioration de l’éducation postsecondaire au Canada, ainsi que de la situation générale des étudiant(e)s.
L’ACAÉ propose notamment au gouvernement fédéral de bonifier les bourses aux étudiants de familles à faible et moyen revenu de 25%, de faciliter l’obtention du statut de résident permanent pour les étudiants internationaux dans les domaines en pénurie de main-d’œuvre, d’assurer aux étudiants l’accès libre aux résultats de projets de recherche financés par l’État, et que les revenus acquis pendant la période d’étude soient exemptés du calcul du montant empruntable d’aide financière canadienne. Ce sont tous des enjeux qui nous touchent de près en tant qu’étudiants.
Voici certains des grands dossiers auxquels a œuvré l’ACAÉ dans une avenir récent : les fonds de Bourses du Millénaire, le crédit d’impôt pour frais de scolarité, le crédit d’impôt pour manuels, le Programme de subvention canadienne pour l’épargne-étude, le Programme d’infrastructure du savoir, la bonification du programme canadien de bourses étudiantes, les paiements de transfert canadiens en matière de programmes sociaux, l’amortissement des coûts indirects de la recherche universitaire, les droits d’auteurs, et la création d’une banque de données pancanadienne. Depuis 1996, l'ACAÉ présente de façon convaincante aux représentants élus de notre pays des solutions innovatrices qui non seulement favorisent l’amélioration de la condition étudiante au Canada, mais proviennent de la population étudiante elle-même par le biais de sa structure démocratique.
Sa crédibilité et son influence auprès du gouvernement canadien est bien établie, et les membres de l’ACAÉ bénéficient toujours d’une écoute attentive de la part de nos politiciens fédéraux. La preuve, le groupe compte parmi les 20 meilleurs groupes de lobbying sur la colline parlementaire.
Pas pire pour «yinque» des étudiants, hein ?
La semaine de sensibilisation est un événement d’une semaine qui permet aux représentants étudiants de rencontrer les députés, ministres, sénateurs et fonctionnaires fédéraux afin de leur présenter leurs projets et revendications. En somme, c’est l’occasion pour vos élus de faire du lobbying auprès des gens les plus influents au pays. Cette année, l’ACAÉ a tenu environ 140 rencontres en 3 jours, dont un peu plus de vingt par votre présidente et votre vice-président exécutif.
Mais pourquoi aller à Ottawa quand les enjeux qui nous touchent sont d’abord et avant tout provinciaux, me direz-vous ?
Sur le plan de l’aide financière, par exemple, le fait est que 60% de votre prêt étudiant est de source fédérale, et de là l’importance de faire avance ce dossier au niveau national.
Les propositions pré-budgétaires 2013 de l’ACAÉ peuvent vous donner un aperçu de ce que ce groupe de lobbying entreprend pour la défense de vos intérêts et l’amélioration de l’éducation postsecondaire au Canada, ainsi que de la situation générale des étudiant(e)s.
L’ACAÉ propose notamment au gouvernement fédéral de bonifier les bourses aux étudiants de familles à faible et moyen revenu de 25%, de faciliter l’obtention du statut de résident permanent pour les étudiants internationaux dans les domaines en pénurie de main-d’œuvre, d’assurer aux étudiants l’accès libre aux résultats de projets de recherche financés par l’État, et que les revenus acquis pendant la période d’étude soient exemptés du calcul du montant empruntable d’aide financière canadienne. Ce sont tous des enjeux qui nous touchent de près en tant qu’étudiants.
Voici certains des grands dossiers auxquels a œuvré l’ACAÉ dans une avenir récent : les fonds de Bourses du Millénaire, le crédit d’impôt pour frais de scolarité, le crédit d’impôt pour manuels, le Programme de subvention canadienne pour l’épargne-étude, le Programme d’infrastructure du savoir, la bonification du programme canadien de bourses étudiantes, les paiements de transfert canadiens en matière de programmes sociaux, l’amortissement des coûts indirects de la recherche universitaire, les droits d’auteurs, et la création d’une banque de données pancanadienne. Depuis 1996, l'ACAÉ présente de façon convaincante aux représentants élus de notre pays des solutions innovatrices qui non seulement favorisent l’amélioration de la condition étudiante au Canada, mais proviennent de la population étudiante elle-même par le biais de sa structure démocratique.
Sa crédibilité et son influence auprès du gouvernement canadien est bien établie, et les membres de l’ACAÉ bénéficient toujours d’une écoute attentive de la part de nos politiciens fédéraux. La preuve, le groupe compte parmi les 20 meilleurs groupes de lobbying sur la colline parlementaire.
Pas pire pour «yinque» des étudiants, hein ?
mardi 27 novembre 2012
Rallye photo : Les meilleures
En attendant que les résultats du rallye photo de la Coupe FÉÉCUM soient compilés, voici une sélection de photos, une des meilleures de chacune des 14 équipes participantes.
Administration : Sous l’eau, par la fenêtre sous-terraine de la piscine du CEPS.
AEEIUM : Avec un « Dalek » sur le campus. (Seule équipe à trouver ces Daleks-ci, et puis, on aime le « splash » décor!)
Arts : En train de manifester avec des écriteaux (sur n’importe quel sujet) devant Taillon. Droit : Dans le cubicule du vice-président activités sociales de la FÉÉCUM, en train de lui jouer un tour. (Et la preuve à l'appui.) Éducation : Au 163 Jacqueline-Bouchard pendant que quelque chose est projeté sur l’écran. (Une de 3 références à Gangnam Style dans le corpus de photos.) Environnement : Avec un écureuil vivant sur le campus. ESANEF : Un autre tour joué à Rémi... sauf qu'il était là! Génie : Avec le plus d'édifices du campus derrière vous. (Ok, vous êtes malades.) Kiné : Dans la neige. Licum : À la clôture du Stade Moncton 2010, triste de ne pas pouvoir y entrer. MAUI : Avec Abbé Lanteigne, vu qu’il est maintenant professeur à l’UdeM. (Bel usage de l'uniforme de ninja.) Sciences : Avec un horodateur.
Sciences infirmières : Sur un traineau (dans le sens large) en train de FAIRE SEMBLANT de descendre la butte de Lafrance.
Taillon : Avec Vincent Vallière. (Ça nous fait rire de voir la face à Vincent à côté de Jean-Michel quand il a le grand sourire dans toutes les autres photos!) Voilà! On vous en montrera plus dans les jours à venir!
Administration : Sous l’eau, par la fenêtre sous-terraine de la piscine du CEPS.
AEEIUM : Avec un « Dalek » sur le campus. (Seule équipe à trouver ces Daleks-ci, et puis, on aime le « splash » décor!)
Arts : En train de manifester avec des écriteaux (sur n’importe quel sujet) devant Taillon. Droit : Dans le cubicule du vice-président activités sociales de la FÉÉCUM, en train de lui jouer un tour. (Et la preuve à l'appui.) Éducation : Au 163 Jacqueline-Bouchard pendant que quelque chose est projeté sur l’écran. (Une de 3 références à Gangnam Style dans le corpus de photos.) Environnement : Avec un écureuil vivant sur le campus. ESANEF : Un autre tour joué à Rémi... sauf qu'il était là! Génie : Avec le plus d'édifices du campus derrière vous. (Ok, vous êtes malades.) Kiné : Dans la neige. Licum : À la clôture du Stade Moncton 2010, triste de ne pas pouvoir y entrer. MAUI : Avec Abbé Lanteigne, vu qu’il est maintenant professeur à l’UdeM. (Bel usage de l'uniforme de ninja.) Sciences : Avec un horodateur.
Sciences infirmières : Sur un traineau (dans le sens large) en train de FAIRE SEMBLANT de descendre la butte de Lafrance.
Taillon : Avec Vincent Vallière. (Ça nous fait rire de voir la face à Vincent à côté de Jean-Michel quand il a le grand sourire dans toutes les autres photos!) Voilà! On vous en montrera plus dans les jours à venir!
lundi 26 novembre 2012
De gaz et d’air chaud (ou Why Give a Schiste?)
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
La prochaine session parlementaire devrait se dérouler en grande partie sur le thème de l’énergie (Radio-Canada). Avec le dossier du gaz de schiste bien en main, nos élus se préparent à pelleter du blâme d’un bord à l’autre de la chambre des Communes. Parce qu’à entendre le vice-premier ministre Paul Robichaud à l’émission Le Matin ce lundi, les Conservateurs n’ont rien à cirer des arguments de l’opposition, puisque ce sont justement ces mêmes Libéraux qui sont les premiers responsables du marasme économique que traverse présentement le Nouveau-Brunswick. Et les Libéraux renvoient la balle aux Conservateurs d’avant Shawn Graham. J’ai comme une image de singes en cage dans la tête…
Au moins on parle plus d’abolir le bilinguisme, hein ?
Sur les entrefaites, le chef Libéral Brian Gallant surprend les Conservateurs en s’affirmant prêt à travailler avec (oh que oui, vous ne louchez pas : A-V-E-C !) le gouvernement dans le but de faire avancer les dossiers, au lieu de passer les prochaines semaines à s’échanger les mêmes vieilles insultes. De la nouvelle politique, que Gallant appelle ça. Alward l’avait pas vu venir.
Hé ben, Alward veut rien savoir.
Toujours est-il qu’il semble être écrit dans le ciel que le gaz de schiste et les pipelines de l’Ouest canadien (Radio-Canada) s’amèneront sur nos terres dans un avenir rapproché. Les Conservateurs ont fait preuve de diligence dans le dossier, en commandant deux rapports d’experts sur l’impact de l’exploitation du gaz de schiste qui n’ont pas, ni l’un ni l’autre, validé le moratoire demandé par les Libéraux.
Que ça, par contre. Je n’ai pas lu les rapports, mais on ne publie pas 140 pages de documentation en fixant sur un seul enjeu. Il doit bien y avoir autre chose de pertinent qui ait émané de cet exercice. Or on en entend très peu parler, autre que par des « il faudrait ».
La médecin-hygiéniste en chef de la province, la Dre Eilish Cleary, a notamment soulevé des inquiétudes quant à l’impact sur la santé des néo-brunswickois du développement de l’industrie controversée. Les rapports Cleary et Lapierre s’entendent également sur le besoin d’une solide réglementation de l’industrie et d’une recherche plus poussée dans le dossier, où l’information manque souvent pour éclairer les décisions. Un résumé des recommandations peut être consulté sur le site du gouvernement.
Mais là encore, Alward a entendu « pas de moratoire » et fait la sourde oreille depuis.
Pourquoi ? Hé bien mes chers, parce que l’économie de la province roule sur ses rims depuis une couple de milles. On a véritablement besoin de quelque chose pour relancer l’économie du N-B, et comme la principale richesse de la province réside dans ses ressources naturelles, il semble logique de se tourner vers elles pour nous sortir du trou. Ou bon, nous sortir de la vase, au moins.
Alors, le gaz de schiste (et/ou les pipelines) pourrai(en)t effectivement aider notre économie lancinante. Du moment où les compagnies d’exploitation versent les redevances escomptées à la province, ce qui n’est pas le cas actuellement (Radio-Canada). Et la question qui demeure est : pour combien de temps le gaz de schiste va-t-il contribuer à l’économie du N-B ? Parce qu’une fois que le gaz est sorti, y’en a pu ! Par contre, les traces de l’exploitation de la ressource pourraient demeurer loooooooooooooongtemps après sa disparition.
Alors, monsieur Alward, tant qu’à laisser votre trace sur le N-B, faites-le bien.
La prochaine session parlementaire devrait se dérouler en grande partie sur le thème de l’énergie (Radio-Canada). Avec le dossier du gaz de schiste bien en main, nos élus se préparent à pelleter du blâme d’un bord à l’autre de la chambre des Communes. Parce qu’à entendre le vice-premier ministre Paul Robichaud à l’émission Le Matin ce lundi, les Conservateurs n’ont rien à cirer des arguments de l’opposition, puisque ce sont justement ces mêmes Libéraux qui sont les premiers responsables du marasme économique que traverse présentement le Nouveau-Brunswick. Et les Libéraux renvoient la balle aux Conservateurs d’avant Shawn Graham. J’ai comme une image de singes en cage dans la tête…
Au moins on parle plus d’abolir le bilinguisme, hein ?
Sur les entrefaites, le chef Libéral Brian Gallant surprend les Conservateurs en s’affirmant prêt à travailler avec (oh que oui, vous ne louchez pas : A-V-E-C !) le gouvernement dans le but de faire avancer les dossiers, au lieu de passer les prochaines semaines à s’échanger les mêmes vieilles insultes. De la nouvelle politique, que Gallant appelle ça. Alward l’avait pas vu venir.
Hé ben, Alward veut rien savoir.
Toujours est-il qu’il semble être écrit dans le ciel que le gaz de schiste et les pipelines de l’Ouest canadien (Radio-Canada) s’amèneront sur nos terres dans un avenir rapproché. Les Conservateurs ont fait preuve de diligence dans le dossier, en commandant deux rapports d’experts sur l’impact de l’exploitation du gaz de schiste qui n’ont pas, ni l’un ni l’autre, validé le moratoire demandé par les Libéraux.
Que ça, par contre. Je n’ai pas lu les rapports, mais on ne publie pas 140 pages de documentation en fixant sur un seul enjeu. Il doit bien y avoir autre chose de pertinent qui ait émané de cet exercice. Or on en entend très peu parler, autre que par des « il faudrait ».
La médecin-hygiéniste en chef de la province, la Dre Eilish Cleary, a notamment soulevé des inquiétudes quant à l’impact sur la santé des néo-brunswickois du développement de l’industrie controversée. Les rapports Cleary et Lapierre s’entendent également sur le besoin d’une solide réglementation de l’industrie et d’une recherche plus poussée dans le dossier, où l’information manque souvent pour éclairer les décisions. Un résumé des recommandations peut être consulté sur le site du gouvernement.
Mais là encore, Alward a entendu « pas de moratoire » et fait la sourde oreille depuis.
Pourquoi ? Hé bien mes chers, parce que l’économie de la province roule sur ses rims depuis une couple de milles. On a véritablement besoin de quelque chose pour relancer l’économie du N-B, et comme la principale richesse de la province réside dans ses ressources naturelles, il semble logique de se tourner vers elles pour nous sortir du trou. Ou bon, nous sortir de la vase, au moins.
Alors, le gaz de schiste (et/ou les pipelines) pourrai(en)t effectivement aider notre économie lancinante. Du moment où les compagnies d’exploitation versent les redevances escomptées à la province, ce qui n’est pas le cas actuellement (Radio-Canada). Et la question qui demeure est : pour combien de temps le gaz de schiste va-t-il contribuer à l’économie du N-B ? Parce qu’une fois que le gaz est sorti, y’en a pu ! Par contre, les traces de l’exploitation de la ressource pourraient demeurer loooooooooooooongtemps après sa disparition.
Alors, monsieur Alward, tant qu’à laisser votre trace sur le N-B, faites-le bien.
vendredi 23 novembre 2012
Revue de presse du 19 au 23 novembre
Gros scandale en début de semaine à UNB : la résidence du recteur, Somerville House (construite en 1820), récemment donnée à UNB par deux de ses anciens, a été rénovée l’été dernier au coût de 160 000$. L’article en question (CBC) porte un titre laissant croire que la somme entière a été dépensée sur la galerie de la maison. Mais le sous-titre donne d’autres raisons, et ceux qui ont lu l’article jusqu’à la fin avant de s’indigner ont pu comprendre que cette somme, qui comprend de nombreuses autres dépenses, n’est aucunement imposée aux étudiants puisqu’un fond d’entretien en fiducie a été crée avec les recettes de la vente de l’ancienne demeure du recteur, soit 617 220$. La valeur de Somerville est estimée à 942 500$, et UNB l’a payée (symboliquement !) 1$.
Une tempête dans un verre d’eau, quoi. À qui la faute ?
Et, parlant d’UNB, un bel article est paru dans leur journal étudiant, le Brunswickan, détaillant le portrait salarial révélé par les recherches de la FAPUNB, dont nous vous parlions ces derniers jours.
Ici à Moncton, le syndicat des transports et le conseil de Ville amorcent un rapprochement : les syndiqués seraient prêts à accepter une hausse salariale réduite, qui correspond à celle proposée dans une offre que la Ville avait soumise au syndicat en avril (Radio-Canada). Le directeur général de la Ville de Moncton, Jacques Dubé, affirme que cette ouverture du syndicat laisse présager des négociations plus productives dans les semaines à venir. Peut-être reverrons-nous les autobus de Codiac Transpo dans nos rues avant l’arrivée de la neige ? Quoi qu’il en soir, la Ville continue de chercher des moyens alternatifs (temporaires) de transport en commun pour aider les citoyens à composer avec l’arrivée prochaine du mauvais temps.
Un rapport du bureau du Défenseur des enfants et de la jeunesse et du Conseils de la Santé de la province révèle que la santé mentale chez les jeunes comporte de nombreux défis au N-B (CBC) et que les taux de troubles de la santé mentale chez les jeunes d’ici sont parmi les plus élevés au pays, avec un taux de 15,1% des jeunes âgés entre 12 et 19 ans qui consultent un professionnel en lien avec un trouble émotif, contre une moyenne nationale de 10,6%. Ce même taux était de 11,1% à pareille date l’an dernier.
Au Québec (c’est-à-dire à Montréal) l’ASSÉ a tenu hier sa désormais traditionnelle manifestation du 22 du mois (Radio-Canada). Aux dires de l’association 60 000 étudiant(e)s ont marché dans les rues de la métropole, en soutien/opposition à des causes aussi nombreuses que variées, incluant la gratuité scolaire, l’État palestinien et les valeurs néolibérales (Le Devoir).
À courir plusieurs lièvres en même temps, parfois, on se couche le ventre creux. Avec le sommet sur l’éducation qui approche à grands pas, espérons que tel ne sera pas le lot de nos confrères et consœurs de l’autre bord du pont Van Horne !
Une tempête dans un verre d’eau, quoi. À qui la faute ?
Et, parlant d’UNB, un bel article est paru dans leur journal étudiant, le Brunswickan, détaillant le portrait salarial révélé par les recherches de la FAPUNB, dont nous vous parlions ces derniers jours.
Ici à Moncton, le syndicat des transports et le conseil de Ville amorcent un rapprochement : les syndiqués seraient prêts à accepter une hausse salariale réduite, qui correspond à celle proposée dans une offre que la Ville avait soumise au syndicat en avril (Radio-Canada). Le directeur général de la Ville de Moncton, Jacques Dubé, affirme que cette ouverture du syndicat laisse présager des négociations plus productives dans les semaines à venir. Peut-être reverrons-nous les autobus de Codiac Transpo dans nos rues avant l’arrivée de la neige ? Quoi qu’il en soir, la Ville continue de chercher des moyens alternatifs (temporaires) de transport en commun pour aider les citoyens à composer avec l’arrivée prochaine du mauvais temps.
Un rapport du bureau du Défenseur des enfants et de la jeunesse et du Conseils de la Santé de la province révèle que la santé mentale chez les jeunes comporte de nombreux défis au N-B (CBC) et que les taux de troubles de la santé mentale chez les jeunes d’ici sont parmi les plus élevés au pays, avec un taux de 15,1% des jeunes âgés entre 12 et 19 ans qui consultent un professionnel en lien avec un trouble émotif, contre une moyenne nationale de 10,6%. Ce même taux était de 11,1% à pareille date l’an dernier.
Au Québec (c’est-à-dire à Montréal) l’ASSÉ a tenu hier sa désormais traditionnelle manifestation du 22 du mois (Radio-Canada). Aux dires de l’association 60 000 étudiant(e)s ont marché dans les rues de la métropole, en soutien/opposition à des causes aussi nombreuses que variées, incluant la gratuité scolaire, l’État palestinien et les valeurs néolibérales (Le Devoir).
À courir plusieurs lièvres en même temps, parfois, on se couche le ventre creux. Avec le sommet sur l’éducation qui approche à grands pas, espérons que tel ne sera pas le lot de nos confrères et consœurs de l’autre bord du pont Van Horne !
jeudi 22 novembre 2012
Nos étudiants invités à la parade de Noël de Moncton
L’Université de Moncton aura un char allégorique dans la parade de Noël du grand Moncton cet année. Il mesure 48 pieds et l'UMoncton besoin d’étudiant.e.s énergétiques pour le remplir de vie. Nous avons besoin de gens pour être sur le char, ainsi que des gens pour marcher derrière le char. Nous avons une délégation de l’école l’Odysséé qui se joint à nous. Tous les étudiant.e.s de l’Université sont invité.e.s.
Si vous êtes intéressés, rendez vous à l’intersection de la rue St. George et de la rue Vaughan Harvey ce samedi 24 novembre entre 16h30 et 17h10. Notre char est le numéro 40. Le char se rendra jusqu’à la Place Champlain. Portez vos couleurs de l’Université, et habillez-vous chaudement. Si vous avez des drapeaux (soit acadiens ou bien de l’Université), emmenez-les. Le thème du char célèbre l’éducation en français.
Si vous avez besoin de plus amples renseignements, communiquez avec Mohammed Chekkouri au mohammed.chekkouri@umoncton.ca
Merci d’avance de votre participation !
Si vous êtes intéressés, rendez vous à l’intersection de la rue St. George et de la rue Vaughan Harvey ce samedi 24 novembre entre 16h30 et 17h10. Notre char est le numéro 40. Le char se rendra jusqu’à la Place Champlain. Portez vos couleurs de l’Université, et habillez-vous chaudement. Si vous avez des drapeaux (soit acadiens ou bien de l’Université), emmenez-les. Le thème du char célèbre l’éducation en français.
Si vous avez besoin de plus amples renseignements, communiquez avec Mohammed Chekkouri au mohammed.chekkouri@umoncton.ca
Merci d’avance de votre participation !
mercredi 21 novembre 2012
Combien la livre pour un recteur?
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Certains s’étonneront certes des montants qui leurs sont versés pour leurs services, et se questionnent peut-être justement sur la nature exacte de ces derniers. Après tout, si, en théorie, environ 30% de cette somme provient de vos droits de scolarité, peut-être sentirez-vous le besoin de la voir justifiée.
Tout d’abord, regardons les chiffres :
D’après les données de la FAPUNB sur le salaire des recteurs, Robert Campbell (Mount Allison), reçoit un maximum de 330 000$, Eddy Campbell (UNB) reçoit un maximum de 350 000$, Raymond Théberge (U de M) reçoit un salaire maximum de 250 000$,et Dawn Russell (Saint-Thomas) reçoit un maximum de 225 000$ annuellement.
Yvon Fontaine, à sa dernière année de mandat, recevait entre 275 000$ et 300 000$ par an. Il n’a reçu aucune prime de départ (car son mandat était terminé), mais l’U de M lui versera cette année son salaire de professeur à la Faculté de droit.
Cela signifie que M. Théberge se classe au 3e rang des recteurs les mieux payés au N-B. Sur 4 en tout. Ça vaut ce que ça vaut… !
Mais le portrait ailleurs au pays ne diffère pas énormément. Certainement, en Nouvelle-Écosse, les salaires versés aux recteurs sont moindres, mais ils sont également bien en-deçà de ceux partout ailleurs au Canada. En 2011, sur les neuf universités publiques de la N-É, cinq versaient à leur recteur un salaire supérieur à 225 000$ (rapport ANSUT). Les données sur les salaires des recteurs ne sont pas divulgués par UPEI, et le recteur de Memorial, Gary Kachanoski, empochait, en 2010, 430 000$ par année, plus allocations et bénéfices (CBC).
Ces allocations et bénéfices ne sont d’ailleurs pas révélés par les universités, en général, sauf sur demande. Soit dit en passant, l’U de M ne verse plus, depuis le début des années 1990, d’allocation pour la demeure du recteur. Jusque là, comme pour d’autres campus comme UNB ou MtA, l’université possédait une maison réservée son recteur. Et ces maisons ne sont pas tout à fait des mini-homes, disons ! Certaines des dépenses du recteur font néanmoins partie de la compensation qui lui est versée pour ses services, suivant le standard de la profession.
Une liste des 10 recteurs les mieux payés au Canada existe, si ça vous intéresse (Maclean’s) et les données provinciales, par institution, sont presque toutes accessibles à la même adresse (Maclean’s).
Quels sont les facteurs qui décident du salaire d’un recteur ? En d’autres termes, pour quoi on paye ? Il s’avère que le rôle et les tâches du recteur sont très diverses, et directement pertinentes à la marque de commerce, comme à la gestion de l’établissement.
Le recteur agit tout à la fois comme diplomate et porte-parole, leveur de fonds, motivateur, administrateur public, stratège, visionnaire, planificateur financier, et médiateur. Ses tâches principales touchent à l’entretien des liens avec la communauté du campus universitaires et extérieure, à son rôle de figure de proue dans les initiatives de financement, ainsi qu’à la vision stratégique de l’établissement en général, en plus de ses tâches de direction. La gestion des affaires académiques et financières, ainsi que les relations avec le personnel et la communauté universitaire relèvent en général des vice-recteurs. Par contre, comme le recteur est redevable au Conseil des gouverneurs, ces affaires finissent toutes par transiter, tôt ou tard, par son bureau.
Certains éléments extérieurs à la tâche déterminent le salaire qui sera versé au recteur, dont l’expérience de travail en milieu administratif, les réalisations académiques et éducatives, et la complexité de l’établissement dont il doit assurer la gestion.
La taille des universités pèse aussi dans l’équation, mais d’une manière relativement limitée. Dans les établissements postsecondaires de l’Ontario, la taille compte pour environ un tiers de la variation observée au niveau des salaires des recteurs. Également, le type d’établissement agit sur les salaires versés, qui sont les plus bas dans les institutions principalement du 1er cycle, et les plus élevés dans les institutions polyvalentes.
En fin de compte, le salaire du recteur découle de deux facteurs principaux, soit la tâche à accomplir (taille et complexité de l’établissement), qui compte pour environ la moitié du salaire versé, et les qualités et l’expérience de la personne comptant pour l’autre. La compétitivité entre les institutions pour l’obtention des personnes les plus qualifiées et les mieux accréditées entre certainement en ligne de compte – c’est-à-dire qu’il faut offrir un salaire comparable à celui qu’offrent les institutions comparables (pour différentes raisons, taille, mission, type, emplacement de l’établissement, et j’en passe) dans l’espoir d’attirer les meilleurs candidats possibles à occuper cette fonction de la plus haute importance pour une université. Les montants qui sont réservés à cet effet dépendront largement de la culture et des attentes entourant la personne du recteur universitaire, et de ce qu’il sera possible de négocier en fonction des exigences, et des besoins perçus par les divers conseils au moment d’embaucher (WCI).
Vous le savez sans doute, les salaires des recteurs des universités publiques du N-B ont été rendus publics il y a de cela quelques jours.
Tout d’abord, regardons les chiffres :
D’après les données de la FAPUNB sur le salaire des recteurs, Robert Campbell (Mount Allison), reçoit un maximum de 330 000$, Eddy Campbell (UNB) reçoit un maximum de 350 000$, Raymond Théberge (U de M) reçoit un salaire maximum de 250 000$,et Dawn Russell (Saint-Thomas) reçoit un maximum de 225 000$ annuellement.
Yvon Fontaine, à sa dernière année de mandat, recevait entre 275 000$ et 300 000$ par an. Il n’a reçu aucune prime de départ (car son mandat était terminé), mais l’U de M lui versera cette année son salaire de professeur à la Faculté de droit.
Cela signifie que M. Théberge se classe au 3e rang des recteurs les mieux payés au N-B. Sur 4 en tout. Ça vaut ce que ça vaut… !
Mais le portrait ailleurs au pays ne diffère pas énormément. Certainement, en Nouvelle-Écosse, les salaires versés aux recteurs sont moindres, mais ils sont également bien en-deçà de ceux partout ailleurs au Canada. En 2011, sur les neuf universités publiques de la N-É, cinq versaient à leur recteur un salaire supérieur à 225 000$ (rapport ANSUT). Les données sur les salaires des recteurs ne sont pas divulgués par UPEI, et le recteur de Memorial, Gary Kachanoski, empochait, en 2010, 430 000$ par année, plus allocations et bénéfices (CBC).
Ces allocations et bénéfices ne sont d’ailleurs pas révélés par les universités, en général, sauf sur demande. Soit dit en passant, l’U de M ne verse plus, depuis le début des années 1990, d’allocation pour la demeure du recteur. Jusque là, comme pour d’autres campus comme UNB ou MtA, l’université possédait une maison réservée son recteur. Et ces maisons ne sont pas tout à fait des mini-homes, disons ! Certaines des dépenses du recteur font néanmoins partie de la compensation qui lui est versée pour ses services, suivant le standard de la profession.
Une liste des 10 recteurs les mieux payés au Canada existe, si ça vous intéresse (Maclean’s) et les données provinciales, par institution, sont presque toutes accessibles à la même adresse (Maclean’s).
Quels sont les facteurs qui décident du salaire d’un recteur ? En d’autres termes, pour quoi on paye ? Il s’avère que le rôle et les tâches du recteur sont très diverses, et directement pertinentes à la marque de commerce, comme à la gestion de l’établissement.
Le recteur agit tout à la fois comme diplomate et porte-parole, leveur de fonds, motivateur, administrateur public, stratège, visionnaire, planificateur financier, et médiateur. Ses tâches principales touchent à l’entretien des liens avec la communauté du campus universitaires et extérieure, à son rôle de figure de proue dans les initiatives de financement, ainsi qu’à la vision stratégique de l’établissement en général, en plus de ses tâches de direction. La gestion des affaires académiques et financières, ainsi que les relations avec le personnel et la communauté universitaire relèvent en général des vice-recteurs. Par contre, comme le recteur est redevable au Conseil des gouverneurs, ces affaires finissent toutes par transiter, tôt ou tard, par son bureau.
Certains éléments extérieurs à la tâche déterminent le salaire qui sera versé au recteur, dont l’expérience de travail en milieu administratif, les réalisations académiques et éducatives, et la complexité de l’établissement dont il doit assurer la gestion.
La taille des universités pèse aussi dans l’équation, mais d’une manière relativement limitée. Dans les établissements postsecondaires de l’Ontario, la taille compte pour environ un tiers de la variation observée au niveau des salaires des recteurs. Également, le type d’établissement agit sur les salaires versés, qui sont les plus bas dans les institutions principalement du 1er cycle, et les plus élevés dans les institutions polyvalentes.
En fin de compte, le salaire du recteur découle de deux facteurs principaux, soit la tâche à accomplir (taille et complexité de l’établissement), qui compte pour environ la moitié du salaire versé, et les qualités et l’expérience de la personne comptant pour l’autre. La compétitivité entre les institutions pour l’obtention des personnes les plus qualifiées et les mieux accréditées entre certainement en ligne de compte – c’est-à-dire qu’il faut offrir un salaire comparable à celui qu’offrent les institutions comparables (pour différentes raisons, taille, mission, type, emplacement de l’établissement, et j’en passe) dans l’espoir d’attirer les meilleurs candidats possibles à occuper cette fonction de la plus haute importance pour une université. Les montants qui sont réservés à cet effet dépendront largement de la culture et des attentes entourant la personne du recteur universitaire, et de ce qu’il sera possible de négocier en fonction des exigences, et des besoins perçus par les divers conseils au moment d’embaucher (WCI).
mardi 20 novembre 2012
CKUM tente de s’inscrire dans le Livre Guinness des Records du Monde
Le 26 novembre 1982, CKUM tente d’établir un record du monde lors d’un radiothon qui mettrait en ondes de façon consécutive mille animateurs bénévoles en 24 heures. Le but principal de l’événement est d’augmenter la visibilité de la radio étudiante à Moncton et d’amasser des fonds nécessaires à son bon fonctionnement. L’objectif de la campagne de financement est fixé à 10 000 $. Dennis Cochrane, le maire de la ville de Moncton, chargé de superviser l’événement, en assure la légitimité. Pour atteindre son but, l’équipe de la radio recrute des bénévoles dans les rues de Moncton. En tout, 993 animateurs, dont le maire de Moncton, participent à la journée, établissant pour l'organisation de l'événement un nouveau record mondial. (« Radiothon Record Mondial 82 » Le Front, 22 novembre 1982, p. 7; « Organizer says radio marathon record is set » The Moncton Transcript, 29 novembre 1982, p.17)
Extrait de Histoire de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (1969-2009) par Carolynn McNally, avec permission de l'auteure.
Extrait de Histoire de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (1969-2009) par Carolynn McNally, avec permission de l'auteure.
lundi 19 novembre 2012
Tricher à l'Université
Nous remercions Sylvie Blain, directrice du SASE, pour nous avoir pointé vers l'émission documentaire de la CBC suivante, « Faking the Grade », au sujet du trichage (ou en bon Acadien, le « cochinage ») chez les étudiants universitaires.
Il semblerait que 75% des étudiants universitaires canadiens avouent avoir triché pendant leur séjour à l'école secondaire. 50% l'ont fait à l'université. Selon les experts, une culture malhonnete s'installe de plus en plus dans nos institutions postsecondaires, et que même les parents - et les professeurs! - sont plus souvent qu'on ne le pense, impliqués. Les domaines où il y a le plus de triche semblent être l'Administration, l'Ingénierie et les Communications/le Journalisme, mais aucune discipline n'est vraiment exclue.
Faking the Grade explore la question sous plusieurs angles et cherche à savoir pourquoi le trichage est devenu aussi normalisé dans la culture étudiante d'aujourd'hui. Ça fait peur! Qu'en pensez-vous?
Il semblerait que 75% des étudiants universitaires canadiens avouent avoir triché pendant leur séjour à l'école secondaire. 50% l'ont fait à l'université. Selon les experts, une culture malhonnete s'installe de plus en plus dans nos institutions postsecondaires, et que même les parents - et les professeurs! - sont plus souvent qu'on ne le pense, impliqués. Les domaines où il y a le plus de triche semblent être l'Administration, l'Ingénierie et les Communications/le Journalisme, mais aucune discipline n'est vraiment exclue.
Faking the Grade explore la question sous plusieurs angles et cherche à savoir pourquoi le trichage est devenu aussi normalisé dans la culture étudiante d'aujourd'hui. Ça fait peur! Qu'en pensez-vous?
vendredi 16 novembre 2012
Une chance que la BBC nous protège!
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Holé… J’viens de lire une chronique de Gwynne Dyer, qui gagne à être lu si vous n’en êtes pas déjà adeptes (CapAcadie), nous apprenant que la BBC vient d’interdire à l’une de ses vedettes, le physicien des particules Brian Cox, de consacrer un épisode de son émission Stargazing Live où il prévoyait diriger le radiotélescope Jodrell Bank (sur le campus de l’Université de Manchester) vers Threapleton Holmes B, une planète récemment découverte (Daily Mail). Le but de Cox ? Entrer en contact avec une civilisation extra-terrestre. Les attentes de Cox ? Balls. Les craintes de la BBC ? Une invasion extra-terrestre dont ils seraient potentiellement responsables !
Ridi-flippin’-cule ! Le physicien, idéaliste mais réaliste, savait pertinemment qu’aucun résultat immédiat ne suivrait cet effort pour contacter une autre civilisation, le fait étant que l’étoile la plus proche se situe à quelque chose comme 40 années-lumière de la Terre. La BBC avait peur que ses assurances ne couvrent pas la destruction de notre civilisation, pour sa part.
Brian Cox a avoué sa déception envers l’attitude de la BBC, qui réduit en somme la potentialité d’un contact entre l’humanité et une civilisation extraterrestre à une question de réglementations et de sécurité (The Guardian). Il s’explique mal comment la curiosité humaine et l’avancement de la connaissance scientifique peuvent trébucher devant un obstacle aussi insignifiant, lorsque l’on remet les choses en perspective.
Mais Dyer, lui, ramène ce débat sur une affaire qui couvre la BBC de ridicule à l’heure actuelle, à la question du nombrilisme dont l’humanité a su faire preuve siècle après siècle, ce qui est une perspective intéressante sur toute l’affaire. Le chroniqueur nous laisse sur cette pensée toute simple : la conscience de notre propre insignifiance en face de la grandeur de l’univers que nous habitons doit-elle enlever quoi que ce soit à la richesse de notre société et à la beauté de l’humanité ?
Holé… J’viens de lire une chronique de Gwynne Dyer, qui gagne à être lu si vous n’en êtes pas déjà adeptes (CapAcadie), nous apprenant que la BBC vient d’interdire à l’une de ses vedettes, le physicien des particules Brian Cox, de consacrer un épisode de son émission Stargazing Live où il prévoyait diriger le radiotélescope Jodrell Bank (sur le campus de l’Université de Manchester) vers Threapleton Holmes B, une planète récemment découverte (Daily Mail). Le but de Cox ? Entrer en contact avec une civilisation extra-terrestre. Les attentes de Cox ? Balls. Les craintes de la BBC ? Une invasion extra-terrestre dont ils seraient potentiellement responsables !
Ridi-flippin’-cule ! Le physicien, idéaliste mais réaliste, savait pertinemment qu’aucun résultat immédiat ne suivrait cet effort pour contacter une autre civilisation, le fait étant que l’étoile la plus proche se situe à quelque chose comme 40 années-lumière de la Terre. La BBC avait peur que ses assurances ne couvrent pas la destruction de notre civilisation, pour sa part.
Brian Cox a avoué sa déception envers l’attitude de la BBC, qui réduit en somme la potentialité d’un contact entre l’humanité et une civilisation extraterrestre à une question de réglementations et de sécurité (The Guardian). Il s’explique mal comment la curiosité humaine et l’avancement de la connaissance scientifique peuvent trébucher devant un obstacle aussi insignifiant, lorsque l’on remet les choses en perspective.
Mais Dyer, lui, ramène ce débat sur une affaire qui couvre la BBC de ridicule à l’heure actuelle, à la question du nombrilisme dont l’humanité a su faire preuve siècle après siècle, ce qui est une perspective intéressante sur toute l’affaire. Le chroniqueur nous laisse sur cette pensée toute simple : la conscience de notre propre insignifiance en face de la grandeur de l’univers que nous habitons doit-elle enlever quoi que ce soit à la richesse de notre société et à la beauté de l’humanité ?
jeudi 15 novembre 2012
Concours : La bande sonore de la vie de Rémi
Cette année, le Comité exécutif de la FÉÉCUM veut s'impliquer dans le plus d'activités étudiantes possible, et ont formé un groupe de musique, la BÉÉCUM (le B est pour Band), pour participer non-officiellement à la compétition Jammer du Campus. Nous espérons pouvoir vous montrer des images de leur première performance bientôt, mais en attendant... Rémi Gaudet, notre VP activités sociales, ne pouvait pas être là à cause d'un voyage d'affaires, mais il avait tout de même tenté de participer en prenant une vidéo de lui-même en train de danser. La vidéo n'a pas été utilisée le soir de la performance, mais vous avez la chance de la voir ici, en primeur!
Comme vous le voyez, il n'y a pas de SON (la BÉÉCUM allait l'accompagner). Nous lançons donc un CONCOURS pour les amateurs de « memes » de You-Tube. D'ici la finale de Jammer du Campus (le 5 décembre), piquez la vidéo ci-dessus, donnez lui une trame sonore, et re-postez la sur You-Tube. Nous posterons les meilleures à la fin, et Rémi lui-même choisira un.e gagnant.e qui recevra un paquet cadeau surprise. Si vous n'avez pas les capacités techniques, tentez votre chance en postant votre suggestion de chanson/bande sonore dans les commentaires. C'est pour rire! Gardez ça propre!
Comme vous le voyez, il n'y a pas de SON (la BÉÉCUM allait l'accompagner). Nous lançons donc un CONCOURS pour les amateurs de « memes » de You-Tube. D'ici la finale de Jammer du Campus (le 5 décembre), piquez la vidéo ci-dessus, donnez lui une trame sonore, et re-postez la sur You-Tube. Nous posterons les meilleures à la fin, et Rémi lui-même choisira un.e gagnant.e qui recevra un paquet cadeau surprise. Si vous n'avez pas les capacités techniques, tentez votre chance en postant votre suggestion de chanson/bande sonore dans les commentaires. C'est pour rire! Gardez ça propre!
mercredi 14 novembre 2012
C’est novembre, on (anti)déprime!
Par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Les antidépresseurs seraient les deuxièmes médicaments en importance, après les contraceptifs oraux, prescrits dans la plupart des universités canadiennes (CBC), se classant au premier rang de façon constante dans certaines institutions.
À l’Université d’Ottawa, en 2011, les étudiant(e) ont reçu environ 120 000$ d’antidépresseurs par le biais de leur politique d’assurance collective ; cette somme dépasse celle des antibiotiques, médicaments liés au déficit d’attention (ADD) et médicaments topiques (pour traiter des problèmes de la peau) combinés.
Le stress financier lié aux études est cité comme une des principales raisons de cette hausse faramineuse, sans pour autant en être l’unique responsable. La charge de cours parfois lourde à laquelle s’astreignent les étudiant(e) dans le but de compléter leurs programmes le plus rapidement possible, ajoutée au travail à temps partiel souvent nécessaire (et pour certains cela signifie plus d’un emploi), paraîtrait pourtant suffisante…
Mais d’autres considèrent que la disparition graduelle des tabous entourant la maladie mentale auraient encouragé les étudiant(e)s à aller chercher l’aide dont ils et elles ont besoin. Et cette aide prend bien souvent la forme de psychotropes, en face de la difficile transition vers l’université pour bien des étudiant(e)s qui n’ont pas encore acquis la résilience nécessaire pour faire face aux inévitables embûches qui sèment le parcours universitaire.
Des troubles reliés à l’anxiété (le plus souvent liée à la pression académique et au sentiment grandissant de compétition pour un nombre de places de plus en plus limité sur le marché du travail) sont également devenus monnaie courante dans les campus universitaires canadiens.
Là s’arrêtent les propos de l’article, et commence la réflexion.
La dépression n’est certainement pas sortie de nulle part au début des années ’90. Paula Abdul, je veux bien (et elle aussi, empire avec le temps), mais la dépression existe depuis la nuit des temps.
Mais, comme bien d’autres désordres et maladies, elle n’a peut-être pas acquis son nom actuel dès ses premières manifestations.
Baudelaire parlait du spleen, du mal de vivre ; la mélancolie (les mélancoliques étant plus ou moins les emos du 19e siècle…) était aussi un terme à la mode. De nombreux « maux de l’esprit » étaient alors regroupés sous ce même terme ; on en dénombre plus de trente à une certaine époque. Et le tout se traitait à grands coups de poésie, d’opium et d’absinthe. Ah, et d’électrochocs !
«Dépression» devient le terme pour décrire ces conditions vers la fin du 20e siècle.
Alors, la dépression est devenue une maladie mentale.
Or, une maladie mentale était susceptible de placer la personne qui en souffrait à l’écart de la société ; pendant longtemps (jusque vers les années 1960 et plus tard en certains cas) et en bien des endroits, la maladie mentale était synonyme d’isolement du patient en asile psychiatrique.
Mais entre la dépression et la schizophrénie non-traitée, mettons qu’il y avait même alors un monde de différence. Alors facile d’imaginer que les gens souffrant de dépression souffraient en silence en trouvant là où ils le pouvaient le soulagement qui leur permettait de fonctionner avec un semblant de «normalité».
On buvait, on se droguait, on se battait, on se plongeait dans son travail parce qu’occuper le corps et l’esprit reste le moyen le plus efficace de ne pas sombrer dans les affres de la dépression…
Or, avec une charge de 6 cours et un (ou deux, ou trois) emploi(s) à temps partiel, qui a le temps de s’occuper à autre chose ?
Je veux bien croire que là réside une partie de la réponse, mais :
Avant de recourir aux psychotropes, qui ont un effet rapide, oui, mais un impact à long terme sur la chimie du cerveau (après tout le corps y développe une dépendance), ne faut-il pas tenter toutes les avenues possible ? À l’exception, bien entendu, de celles présentant un réel risque à votre santé !
Faire un peu d’exercice, adopter un hobby, faire du bénévolat, s’impliquer dans une cause qui vous tient à cœur, pratiquer un sport, travailler à vous dépasser à une quelconque activité, lire, discuter d’enjeux de société avec vos collègues, sont autant de moyens de vous occuper à autre chose qu’à fixer sur vos symptômes.
Remarquez que dans certains cas, cela est impossible et ces symptômes sont d’une intensité et d’une persistance qui ne permette de faire quoi que ce soit. Reconnaissons que cela nécessite l’intervention de la médecine au même titre que, par exemple, le cancer. Nul ne contesterait le besoin d’un traitement contre le cancer, et nul ne doit contester le besoin du traitement des maladies mentales. Ni le fait que la maladie ne définit aucunement la personne qui en souffre.
Mais pour passer le blues de novembre, ou la déprime de février, il y a toujours d’autres moyens.
Prenez le temps de bien juger la gravité de votre état ; consultez au besoin, mais les antidépresseurs ne devraient pas devenir automatiquement la réponse.
Restriction vestimentaire au Kacho ?
Lors d’un sondage en 1974, une majorité des étudiants répondants démontrent leur accord pour des soirées « sans jeans » au Kacho. Lors d’une réunion au mois de septembre, une centaine d’étudiants contestent ce nouveau règlement, affirmant que celui-ci « allait à l’encontre des libertés fondamentales. » (Réal Ferlatte. « Participation ou non-participation » La jaunisse, 30 septembre 1974, p. 2.) Lors de la réunion du 30 septembre, la FEUM décide de ne pas imposer la restriction vestimentaire aux étudiants, mais elle n’a pu s’échapper des critiques de certains étudiants : « Si un uniforme étudiant (pour ne pas dire un étudiant uniforme) est devenu une préoccupation de la FEUM, n’y a-t-il pas lieu de s’interroger sur la raison d’être de cette fédération… » (Noella Richard, « P’tite histoire » La Jaunisse, 7 octobre 1974, p. 2)
Extrait de Histoire de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (1969-2009) par Carolynn McNally, avec permission de l'auteure.
Extrait de Histoire de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (1969-2009) par Carolynn McNally, avec permission de l'auteure.
vendredi 9 novembre 2012
Revue de presse du 5 au 9 novembre
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
À moins de vivre sous une roche, vous savez que cette semaine l’actualité fut ponctuée d’une salve de commentaires pro- comme anti-bilingue, tout comme pro- et anti-médias.
Au départ, une lettre ouverte aux médias anglophones du groupe Brunswick News (propriété d’Irving), initiative de l’homme d’affaires acadien Denis Losier (Radio-Canada). Ensuite, l’attente (CapAcadie), puis l’impatience des signataires devant le délai de publication dans les journaux de Brunswick News (Radio-Canada).
Alors, après deux jours qui ont permis, notamment, à Brunswick News de vérifier la liste des signataires (question de ne pas laisser paraître un texte qui n’aurait au préalable reçu l’aval de ceux dont le nom le paraphe) la lettre parait dans les journaux anglophones du N-B, accompagnée d’un éditorial (Ville de Moncton) expliquant, sommairement, que les commentaires des signataires émanent d’une incompréhension fondamentale du journalisme (Radio-Canada).
On en est là maintenant. Voyons où ça va nous mener. Car en l’opinion de votre humble serviteur ce débat a surtout contribué qu’à relancer les polémiques sur la place du bilinguisme au N-B. Cela dit, la chose n’est pas négative, loin de là, car il serait irresponsable d’attendre patiemment que la tempête passe pour balayer une nouvelle fois ce problème sous le tapis. Et on ne peut reprocher aux Acadiens de vouloir battre le fer pendant qu’il est chaud ; le problème est qu’Irving ait le monopole du fer.
Et le gouvernement s’est enfin prononcé sur la question. David Alward a fait appel à plus d’équilibre et de variété des points de vue dans les débats sur la langue (CBC), tandis que Paul Robichaud tâche de cracher sur la mèche en disant qu’on fait une tempête dans un verre d’eau avec ce dossier, puisque la vaste majorité des citoyens du N-B appuient le bilinguisme (CapAcadie).
Autres nouvelles, le conflit entre la ville de Moncton et Codiac Transpo reste au point mort, alors que les négociations reprenaient jeudi (Radio-Canada) . Le syndicat n’a toujours pas reculé sur la question du salaire, exigeant une hausse salariale qui porterait la rémunération annuelle à 60 000$ en 2018. La nouvelle offre a été refusée à l’unanimité par les conseillers, qui ont quitté la salle sous les huées des syndiqués (CBC). La Ville évaluerait désormais la viabilité d’un service temporaire, venant du domaine privé, pour combler le vide auprès des utilisateurs d’ici la résolution du conflit.
Au Québec, Gabriel Nadeau-Dubois porte en appel la décision de la semaine dernière, qui l’inculpe d’outrage au tribunal (La Presse). Le gouvernement Marois a également annoncé la tenue d’un Sommet sur l’éducation supérieure dès février (Radio-Canada), au moment où surgit une nouvelle polémique sur le sous-financement des universités (Le Devoir) et peu après que Québec ait consenti à défrayer 40 millions $ pour combler les coûts associés à la grève étudiante pour les universités de la province (Le Devoir).
À moins de vivre sous une roche, vous savez que cette semaine l’actualité fut ponctuée d’une salve de commentaires pro- comme anti-bilingue, tout comme pro- et anti-médias.
Au départ, une lettre ouverte aux médias anglophones du groupe Brunswick News (propriété d’Irving), initiative de l’homme d’affaires acadien Denis Losier (Radio-Canada). Ensuite, l’attente (CapAcadie), puis l’impatience des signataires devant le délai de publication dans les journaux de Brunswick News (Radio-Canada).
Alors, après deux jours qui ont permis, notamment, à Brunswick News de vérifier la liste des signataires (question de ne pas laisser paraître un texte qui n’aurait au préalable reçu l’aval de ceux dont le nom le paraphe) la lettre parait dans les journaux anglophones du N-B, accompagnée d’un éditorial (Ville de Moncton) expliquant, sommairement, que les commentaires des signataires émanent d’une incompréhension fondamentale du journalisme (Radio-Canada).
On en est là maintenant. Voyons où ça va nous mener. Car en l’opinion de votre humble serviteur ce débat a surtout contribué qu’à relancer les polémiques sur la place du bilinguisme au N-B. Cela dit, la chose n’est pas négative, loin de là, car il serait irresponsable d’attendre patiemment que la tempête passe pour balayer une nouvelle fois ce problème sous le tapis. Et on ne peut reprocher aux Acadiens de vouloir battre le fer pendant qu’il est chaud ; le problème est qu’Irving ait le monopole du fer.
Et le gouvernement s’est enfin prononcé sur la question. David Alward a fait appel à plus d’équilibre et de variété des points de vue dans les débats sur la langue (CBC), tandis que Paul Robichaud tâche de cracher sur la mèche en disant qu’on fait une tempête dans un verre d’eau avec ce dossier, puisque la vaste majorité des citoyens du N-B appuient le bilinguisme (CapAcadie).
Autres nouvelles, le conflit entre la ville de Moncton et Codiac Transpo reste au point mort, alors que les négociations reprenaient jeudi (Radio-Canada) . Le syndicat n’a toujours pas reculé sur la question du salaire, exigeant une hausse salariale qui porterait la rémunération annuelle à 60 000$ en 2018. La nouvelle offre a été refusée à l’unanimité par les conseillers, qui ont quitté la salle sous les huées des syndiqués (CBC). La Ville évaluerait désormais la viabilité d’un service temporaire, venant du domaine privé, pour combler le vide auprès des utilisateurs d’ici la résolution du conflit.
Au Québec, Gabriel Nadeau-Dubois porte en appel la décision de la semaine dernière, qui l’inculpe d’outrage au tribunal (La Presse). Le gouvernement Marois a également annoncé la tenue d’un Sommet sur l’éducation supérieure dès février (Radio-Canada), au moment où surgit une nouvelle polémique sur le sous-financement des universités (Le Devoir) et peu après que Québec ait consenti à défrayer 40 millions $ pour combler les coûts associés à la grève étudiante pour les universités de la province (Le Devoir).
Classement Maclean’s : À travers la brume
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Un article de Pascal Raîche-Nogue paru dans l’Étoile (à la une du 8 novembre) qui jette un peu de lumière sur la remontée de l’U de M au classement Maclean’s. De la 22e position en 2010, elle est passée à la 15e en 2011 puis à la 10e cette année. Voici quelques-uns des critères examinés qui ont contribué à redorer le blason de votre alma mater auprès du prestigieux magazine canadien :
Ratio professeurs-étudiants : 1ère place (10% de la note)
Bibliothèque :
- % du budget total consacré à l’achat des livres : 3e place (5% de la note)
- % du budget total consacré à la bibliothèque : 4e place (5% de la note)
Réputation de l’institution : 8e place (13e en 2011) (20% de la note)
Ces trois items comptent déjà pour 40% de la note globale attribuée aux universités.
Mais la question qui demeure est : Pourquoi l’U de M a-t-elle choisi de réintégrer les rangs du classement Maclean’s des universités canadiennes, si elle reconnaît que les méthodes employées par le magazine ne sont pas aptes à refléter la réelle valeur de son institution ? Si cela peut, à prime abord, vous sembler un tantinet hypocrite de renouer avec un classement que nous avons discrédité il y a quelques années à peine, il y a forcément une raison de le faire. Et, comme toute raison valable, elle doit avoir son poids en or pour qu’on y investisse temps et ressources.
La réponse est à la fois simple et compliquée : Le recrutement.
Bien entendu, la majorité des étudiants de l’U de M ne font probablement pas usage du classement Maclean’s avant de choisir de poursuivre leurs études ici. Mais pour ce qui est des étudiants qui nous proviennent de l’extérieur du N-B ou d’ailleurs dans le monde, un pointage solide à un classement nationalement et internationalement reconnu peut être un bon outil de persuasion. Ou de dissuasion, advenant une mauvaise année au classement. Vous voyez le genre ?
Bien des gens peuvent ne pas avoir la moindre idée de ce que c’est que l’U de M, le Nouveau-Brunswick ou Moncton, et il faut tout de même trouver les moyens d’en attirer un maximum ici quand vient le moment de partir aux études. Or le classement Maclean’s, aussi bidon soit-il, porte plus de crédibilité que la seule parole de nos recruteurs internationaux. C’est un argument, un outil de persuasion à utiliser pour dissiper les derniers doutes, ou susciter la curiosité.
Entre deux universités qui vous sont complètement inconnues, laquelle choisiriez-vous ? Celle en 22e place ou celle en 10e ? Peu importe que vous connaissiez ou soyez d’accord avec le fonctionnement du classement. Et clairement, peu importe que ce soit la même institution à 3 ans d’intervalle !
Quelle coquine que la vie !
Un article de Pascal Raîche-Nogue paru dans l’Étoile (à la une du 8 novembre) qui jette un peu de lumière sur la remontée de l’U de M au classement Maclean’s. De la 22e position en 2010, elle est passée à la 15e en 2011 puis à la 10e cette année. Voici quelques-uns des critères examinés qui ont contribué à redorer le blason de votre alma mater auprès du prestigieux magazine canadien :
Ratio professeurs-étudiants : 1ère place (10% de la note)
Bibliothèque :
- % du budget total consacré à l’achat des livres : 3e place (5% de la note)
- % du budget total consacré à la bibliothèque : 4e place (5% de la note)
Réputation de l’institution : 8e place (13e en 2011) (20% de la note)
Ces trois items comptent déjà pour 40% de la note globale attribuée aux universités.
Mais la question qui demeure est : Pourquoi l’U de M a-t-elle choisi de réintégrer les rangs du classement Maclean’s des universités canadiennes, si elle reconnaît que les méthodes employées par le magazine ne sont pas aptes à refléter la réelle valeur de son institution ? Si cela peut, à prime abord, vous sembler un tantinet hypocrite de renouer avec un classement que nous avons discrédité il y a quelques années à peine, il y a forcément une raison de le faire. Et, comme toute raison valable, elle doit avoir son poids en or pour qu’on y investisse temps et ressources.
La réponse est à la fois simple et compliquée : Le recrutement.
Bien entendu, la majorité des étudiants de l’U de M ne font probablement pas usage du classement Maclean’s avant de choisir de poursuivre leurs études ici. Mais pour ce qui est des étudiants qui nous proviennent de l’extérieur du N-B ou d’ailleurs dans le monde, un pointage solide à un classement nationalement et internationalement reconnu peut être un bon outil de persuasion. Ou de dissuasion, advenant une mauvaise année au classement. Vous voyez le genre ?
Bien des gens peuvent ne pas avoir la moindre idée de ce que c’est que l’U de M, le Nouveau-Brunswick ou Moncton, et il faut tout de même trouver les moyens d’en attirer un maximum ici quand vient le moment de partir aux études. Or le classement Maclean’s, aussi bidon soit-il, porte plus de crédibilité que la seule parole de nos recruteurs internationaux. C’est un argument, un outil de persuasion à utiliser pour dissiper les derniers doutes, ou susciter la curiosité.
Entre deux universités qui vous sont complètement inconnues, laquelle choisiriez-vous ? Celle en 22e place ou celle en 10e ? Peu importe que vous connaissiez ou soyez d’accord avec le fonctionnement du classement. Et clairement, peu importe que ce soit la même institution à 3 ans d’intervalle !
Quelle coquine que la vie !
jeudi 8 novembre 2012
On est bilingue ou on l’est pas / Either we’re bilingual or we aren’t / Bork bork bork borkbork
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Le premier ministre du N-B, David Alward, a «fumblé» solide dans les médias ce matin, en déclarant à un reporter de CBC news que la clé d’une résolution au soi-disant conflit opposant les deux communautés de langue officielle de la province était, et je cite, « to focus ou our differences » (CBC).
Oupelaï !
Reste qu’il était le temps qu’il se prononce sur cette situation qui dure depuis déjà trop longtemps dans les médias provinciaux. Il a au passage reconnu le multiculturalisme sur lequel est fondée la société néo-brunswickoise, qui comprend quatre grands groupes. Avouons qu’on ne parle que rarement des communautés Micmac et Malécite, qu’Alward a inclus dans son intervention.
Mais ça c’est un autre débat, pour un autre jour.
J’applaudis l’initiative du premier ministre, bien que tardive, et j’admets qu’on peut comprendre pourquoi Alward hésitait à se mouiller dans ce débat épineux ; l’opinion contre laquelle les francophones et Acadiens se sont dressés en début de semaine ne peut prétendre être la voix de la majorité anglophone du N-B. Or le premier ministre parle au nom de la majorité.
D’après le vice-premier ministre Paul Robichaud, les derniers sondages révèlent en fait que 80% de la population du N-B se dit favorable au bilinguisme (CapAcadie) et qu’en conséquence, les journaux ne contribuent qu’à créer un débat qui, de fait, n’a pas sa raison d’être au Nouveau-Brunswick.
Alors, et je crois que c’est ce que David Alward a maladroitement tenté d’exprimer, ne faut-il pas plutôt promouvoir la richesse de la culture néo-brunswickoise, qui s’appuie sur l’identité, l’apport et le contact de ces quatre communautés ? Parce que ces derniers temps, de fait, la grogne est très certainement née d’une attention démesurée à nos différences.
Les Néo-Brunswickois de tout acabit portent plusieurs chapeaux : ils sont Acadiens, Loyalistes, Canadiens, Anglais, Français, Chinois, Malécites, Africains, Arabes, Européens, Coréens, Latinos, Écossais, Micmacs, Irlandais… C’est déjà beaucoup, et il y en a encore. La culture américaine (au sens continental) trouve sa genèse dans ce contact des cultures. Nous sommes une nation d’immigrants de première, deuxième, troisième, énième génération et ce qui devait nous unir, à la base, est ce désir commun de s’éloigner des vieilles querelles linguistiques, religieuses, partisanes, politiques. Malheureusement, c’est trop souvent encore ce qui nous divise. Nos ancêtres (voire nos parents ou nous-mêmes dans certains cas) sont venus, souvenons-nous en, vers nos rivages en quête d’une vie meilleure, loin de cet ergotage sans fond et sans fin.
Je crois que nous souffrons, ici comme ailleurs au Canada ou aux États-Unis, d’une grave myopie vis-à-vis notre passé et notre histoire. Quelle société voulons-nous pour nous-mêmes ? Quelle société voulons-nous léguer aux générations futures ? Quel sera le Canada ou le Nouveau-Brunswick de 2050 ? 2100 ? 2500 ? Va-t-on jamais tirer des leçons du passé et les appliquer ? Mes amis à JDV comprendront ce que je veux dire en disant qu’il est plus que temps pour la phase d’intégration.
Je serais curieux de faire comme aux États-Unis et de faire parler nos pères fondateurs. À la racine de la Confédération se trouve l’intérêt d’une paix sociale et de l’union des forces et des ressources pour le plus grand bien commun, n’est-ce pas ?
Les droits des communautés sont importants, comme les services qui leur sont prodigués, et, morbleu, si la Loi comme la Charte les protège, aussi bien en rester là sur ce sujet.
Ça fait plus de 400 ans qu’on se chicane, pour quelque chose à quoi on ne peut, manifestement, rien changer : qui nous sommes. Nous sommes tous fiers de qui notre culture, de notre héritage, de communauté et de notre histoire. Nous sommes aussi humains, et de mentalité tribale, malheureusement ; et plus petite est la tribu, plus grande est la peur de l’Autre. Mais ne perdons pas de vue le fait que nous avons une histoire commune au Nouveau-Brunswick, même fondée sur le conflit. Donnons-nous une chance de vivre, d’évoluer ensemble. Si on en croit les sondages, il semblerait qu’on soit enfin en phase d’y parvenir.
Donc, chères lectrices et chers lecteurs, en fait de querelles linguistiques, je vous dis : faites-vous canard plutôt que Doberman. Délaissez aboiements et morsures pour laisser paisiblement le flot de ces peccadilles vous humecter l’épine dorsale pour terminer leur périple là où se trouve l’espace qui devrait leur être réservé. Right about le péteux, mettons, plutôt que sur la place publique.
Ayons des débats intelligents et utiles. Ou mieux encore, discutons, for Pete’s sake.
Bork bork !
Oupelaï !
Reste qu’il était le temps qu’il se prononce sur cette situation qui dure depuis déjà trop longtemps dans les médias provinciaux. Il a au passage reconnu le multiculturalisme sur lequel est fondée la société néo-brunswickoise, qui comprend quatre grands groupes. Avouons qu’on ne parle que rarement des communautés Micmac et Malécite, qu’Alward a inclus dans son intervention.
Mais ça c’est un autre débat, pour un autre jour.
J’applaudis l’initiative du premier ministre, bien que tardive, et j’admets qu’on peut comprendre pourquoi Alward hésitait à se mouiller dans ce débat épineux ; l’opinion contre laquelle les francophones et Acadiens se sont dressés en début de semaine ne peut prétendre être la voix de la majorité anglophone du N-B. Or le premier ministre parle au nom de la majorité.
D’après le vice-premier ministre Paul Robichaud, les derniers sondages révèlent en fait que 80% de la population du N-B se dit favorable au bilinguisme (CapAcadie) et qu’en conséquence, les journaux ne contribuent qu’à créer un débat qui, de fait, n’a pas sa raison d’être au Nouveau-Brunswick.
Alors, et je crois que c’est ce que David Alward a maladroitement tenté d’exprimer, ne faut-il pas plutôt promouvoir la richesse de la culture néo-brunswickoise, qui s’appuie sur l’identité, l’apport et le contact de ces quatre communautés ? Parce que ces derniers temps, de fait, la grogne est très certainement née d’une attention démesurée à nos différences.
Les Néo-Brunswickois de tout acabit portent plusieurs chapeaux : ils sont Acadiens, Loyalistes, Canadiens, Anglais, Français, Chinois, Malécites, Africains, Arabes, Européens, Coréens, Latinos, Écossais, Micmacs, Irlandais… C’est déjà beaucoup, et il y en a encore. La culture américaine (au sens continental) trouve sa genèse dans ce contact des cultures. Nous sommes une nation d’immigrants de première, deuxième, troisième, énième génération et ce qui devait nous unir, à la base, est ce désir commun de s’éloigner des vieilles querelles linguistiques, religieuses, partisanes, politiques. Malheureusement, c’est trop souvent encore ce qui nous divise. Nos ancêtres (voire nos parents ou nous-mêmes dans certains cas) sont venus, souvenons-nous en, vers nos rivages en quête d’une vie meilleure, loin de cet ergotage sans fond et sans fin.
Je crois que nous souffrons, ici comme ailleurs au Canada ou aux États-Unis, d’une grave myopie vis-à-vis notre passé et notre histoire. Quelle société voulons-nous pour nous-mêmes ? Quelle société voulons-nous léguer aux générations futures ? Quel sera le Canada ou le Nouveau-Brunswick de 2050 ? 2100 ? 2500 ? Va-t-on jamais tirer des leçons du passé et les appliquer ? Mes amis à JDV comprendront ce que je veux dire en disant qu’il est plus que temps pour la phase d’intégration.
Je serais curieux de faire comme aux États-Unis et de faire parler nos pères fondateurs. À la racine de la Confédération se trouve l’intérêt d’une paix sociale et de l’union des forces et des ressources pour le plus grand bien commun, n’est-ce pas ?
Les droits des communautés sont importants, comme les services qui leur sont prodigués, et, morbleu, si la Loi comme la Charte les protège, aussi bien en rester là sur ce sujet.
Ça fait plus de 400 ans qu’on se chicane, pour quelque chose à quoi on ne peut, manifestement, rien changer : qui nous sommes. Nous sommes tous fiers de qui notre culture, de notre héritage, de communauté et de notre histoire. Nous sommes aussi humains, et de mentalité tribale, malheureusement ; et plus petite est la tribu, plus grande est la peur de l’Autre. Mais ne perdons pas de vue le fait que nous avons une histoire commune au Nouveau-Brunswick, même fondée sur le conflit. Donnons-nous une chance de vivre, d’évoluer ensemble. Si on en croit les sondages, il semblerait qu’on soit enfin en phase d’y parvenir.
Donc, chères lectrices et chers lecteurs, en fait de querelles linguistiques, je vous dis : faites-vous canard plutôt que Doberman. Délaissez aboiements et morsures pour laisser paisiblement le flot de ces peccadilles vous humecter l’épine dorsale pour terminer leur périple là où se trouve l’espace qui devrait leur être réservé. Right about le péteux, mettons, plutôt que sur la place publique.
Ayons des débats intelligents et utiles. Ou mieux encore, discutons, for Pete’s sake.
Bork bork !
Classement Maclean’s : L’UdeM joue le jeu
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
La semaine dernière, après un refus de participer à un sondage que l’UdeM trouvait biaisé dans son analyse de données (surtout dans le cas des universités de petite taille), notre Université a remonté au 10e rang du classement universitaire Maclean’s dans la catégorie « primarily undergraduate » (Maclean’s).
Alors, on se demande : qu’est-ce qui a changé ?
Est-ce que la différence se situe au niveau de données soumises (c’est-à-dire qu’il y a eu un important progrès statistique), ou alors est-ce au contraire une question de la manière dont les données ont été présentées aux analystes ?
Car, et je cite le recteur : Les renseignements données par l’Université ont été « présentés de façon à ce qu'ils puissent être comparés équitablement avec ceux des autres universités de notre taille. » (Radio-Canada)
Hmmm…
J’ai pensé bon de commencer par aller voir quels sont les critères d’évaluation employés par Maclean’s pour leur palmarès des institutions canadiennes. La liste est longue (Maclean’s) mais en voici l’essentiel :
· Étudiants (distinctions académiques et subventions de recherche) : 10%
· Taille des classes (rapport (ratio) étudiants-professeur) : 10%
· Corps professoral (distinctions et subventions nationales et internationales) : 20%
o Individuelles : 8%
o Conseil de recherche du Canada en Sciences humaines : 6%
o Conseil de recherche du Canada en Sciences appliquées et médicale : 6%
· Ressources : 12%
o Fonds disponibles par équivalent à temps plein (ÉTP) : 6% (ajusté par cycle)
o Total des fonds pour la recherche : 6% (pondéré d’après la taille de l’institution)
· Soutien/services aux étudiants : 13%
o Pourcentage du budget réservé aux services aux étudiants : 6.5%
o Pourcentage du budget réservé aux bourses et à l’aide financière : 6,5%
· Bibliothèque : 15%
o Nombre d’ouvrages disponibles par ÉTP : 5%
o Pourcentage du budget réservé aux services de bibliothèque : 5%
o Pourcentage du budget réservé aux nouvelles acquisitions : 5%
§ Inclut les ouvrages électroniques
· Réputation (résultats calculés d’après un sondage) : 20%
Une catégorie qui a été très favorable à l’UdeM est celle de la taille des classes, où elle est 1ère au pays. Il faut dire que certaines données sont obtenues par des sources extérieures aux administrations universitaires, par exemple la Commission de l’enseignement supérieur des provinces maritimes (CESPM) qui compile bon nombre de statistiques sur les institutions du N-B, de la N-É et de l’Î-P-É.
Il demeure qu’on reste involontairement à se torturer pensivement la barbiche en lisant la déclaration du recteur… Que diantre veut-il dire en parlant de « la façon de présenter les renseignements »…
Mais cinq positions en une année, avouons que c’est remarquable. Bravo à l’Université de Moncton !
…Et à ses statisticiens.
La semaine dernière, après un refus de participer à un sondage que l’UdeM trouvait biaisé dans son analyse de données (surtout dans le cas des universités de petite taille), notre Université a remonté au 10e rang du classement universitaire Maclean’s dans la catégorie « primarily undergraduate » (Maclean’s).
Alors, on se demande : qu’est-ce qui a changé ?
Est-ce que la différence se situe au niveau de données soumises (c’est-à-dire qu’il y a eu un important progrès statistique), ou alors est-ce au contraire une question de la manière dont les données ont été présentées aux analystes ?
Car, et je cite le recteur : Les renseignements données par l’Université ont été « présentés de façon à ce qu'ils puissent être comparés équitablement avec ceux des autres universités de notre taille. » (Radio-Canada)
Hmmm…
J’ai pensé bon de commencer par aller voir quels sont les critères d’évaluation employés par Maclean’s pour leur palmarès des institutions canadiennes. La liste est longue (Maclean’s) mais en voici l’essentiel :
· Étudiants (distinctions académiques et subventions de recherche) : 10%
· Taille des classes (rapport (ratio) étudiants-professeur) : 10%
· Corps professoral (distinctions et subventions nationales et internationales) : 20%
o Individuelles : 8%
o Conseil de recherche du Canada en Sciences humaines : 6%
o Conseil de recherche du Canada en Sciences appliquées et médicale : 6%
· Ressources : 12%
o Fonds disponibles par équivalent à temps plein (ÉTP) : 6% (ajusté par cycle)
o Total des fonds pour la recherche : 6% (pondéré d’après la taille de l’institution)
· Soutien/services aux étudiants : 13%
o Pourcentage du budget réservé aux services aux étudiants : 6.5%
o Pourcentage du budget réservé aux bourses et à l’aide financière : 6,5%
· Bibliothèque : 15%
o Nombre d’ouvrages disponibles par ÉTP : 5%
o Pourcentage du budget réservé aux services de bibliothèque : 5%
o Pourcentage du budget réservé aux nouvelles acquisitions : 5%
§ Inclut les ouvrages électroniques
· Réputation (résultats calculés d’après un sondage) : 20%
Une catégorie qui a été très favorable à l’UdeM est celle de la taille des classes, où elle est 1ère au pays. Il faut dire que certaines données sont obtenues par des sources extérieures aux administrations universitaires, par exemple la Commission de l’enseignement supérieur des provinces maritimes (CESPM) qui compile bon nombre de statistiques sur les institutions du N-B, de la N-É et de l’Î-P-É.
Il demeure qu’on reste involontairement à se torturer pensivement la barbiche en lisant la déclaration du recteur… Que diantre veut-il dire en parlant de « la façon de présenter les renseignements »…
Mais cinq positions en une année, avouons que c’est remarquable. Bravo à l’Université de Moncton !
…Et à ses statisticiens.
mardi 6 novembre 2012
Survivor Le Coude : Le processus d'audition commence!
Survivor Le Coude est une compétition qui mettra aux prises 10 étudiant.e.s dans un jeu physique, mental et social durant 9 jours (du 9 au 17 janvier 2013) pendant lesquels ils devront vivre au café-bar Le Coude (du moins, jusqu’à leur élimination). Le gagnant ou la gagnante de cette activité à l’image de l’émission de télé réalité recevra une bourse de 2000$.
Vous avez vu l'émission, maintenant vivez l'expérience (ajustée à la réalité étudiante, évidemment)!
Tout le mois de novembre, la FÉÉCUM sollicite vos vidéos (ou lettres) d'audition, et les 10 Survivors seront choisis début décembre pour qu'ils et elles puissent se préparer mentalement et physiquement pendant les Fêtes. Comment ça marche vis à vis les cours? Qu'est-ce qu'on mange? Où est-ce qu'on se lave? Comment sont les Survivors choisi.e.s? Quels sont les règlements? Téléchargez le Manuel des Survivors pour toutes les réponses.
Encore intéressé.e après avoir lu ça? Téléchargez le Formulaire d'inscription et remettez les items requis au plus tard le 30 novembre!
Survivor Le Coude est une activité dans le cadre du 50e anniversaire de l'Université de Moncton pour souligner l'histoire des activités étudiantes. Deux compétitions de Survivor ont eu lieu (à l'Osmose) au tournant du millénaire, et nous reprenons le concept! Avez-vous ce que ça prend?
Vous avez vu l'émission, maintenant vivez l'expérience (ajustée à la réalité étudiante, évidemment)!
Tout le mois de novembre, la FÉÉCUM sollicite vos vidéos (ou lettres) d'audition, et les 10 Survivors seront choisis début décembre pour qu'ils et elles puissent se préparer mentalement et physiquement pendant les Fêtes. Comment ça marche vis à vis les cours? Qu'est-ce qu'on mange? Où est-ce qu'on se lave? Comment sont les Survivors choisi.e.s? Quels sont les règlements? Téléchargez le Manuel des Survivors pour toutes les réponses.
Encore intéressé.e après avoir lu ça? Téléchargez le Formulaire d'inscription et remettez les items requis au plus tard le 30 novembre!
Survivor Le Coude est une activité dans le cadre du 50e anniversaire de l'Université de Moncton pour souligner l'histoire des activités étudiantes. Deux compétitions de Survivor ont eu lieu (à l'Osmose) au tournant du millénaire, et nous reprenons le concept! Avez-vous ce que ça prend?
Dans l'bon vieux temps : ManiWeb Blues
par Michel Albert, agent de communication et vieux de la vieille
Demain, les inscriptions pour les cours du 2e semestre commencent sur ManiWeb (ou vendredi pour les nouveaux étudiants, Maîtrises, etc.), et les étudiants sont déjà en train de se « bracer » pour un embouteillage solide sur Internet alors que tout le monde essaie tant bien que mal à se trouver une place dans les cours voulus et requis. On se souvient encore du crash de ManiWeb pendant la première heure d'inscription aux cours du premier semestre, occasionné - comme la FÉÉCUM l'a appris plus tard - par un serveur qui a sauté au pire moment. Ben oui, l'embouteillage a été causé par un accident. On ne va pas rester surpris que ManiWeb cause donc l'équivalent Internet du « Road Rage ». Souvent, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, et ce matin-là, quelqu'un (d'inconnu) s'est fait un compte Twitter, @Maniweb, pour se moquer du processus et du chiâlage qui en survenait.
Mais avant l'avènement de ManiWeb - parce qu'effectivement, Internet n'a pas toujours été omniprésent dans nos vies - est-ce que le processus d'inscription était moins frustrant? Vous devinerez que la réponse est non. Avant ManiWeb, il y avait le système téléphonique automatisé Manitou (vous voyez maintenant l'origine du mot ManiWeb), qui, nommé d'après un esprit divin amérindien, requérait une danse tribale et un certain temps dans une « sweat lodge » pour fonctionner. Il fallait d'abords appeler au bon moment pour avoir une ligne libre, patienter pendant que le système nous plaçait en attente, pour ensuite pitonner des chiffres qui correspondaient à notre identité, notre programme et enfin les cours voulus, pendant que le robot répétait chaque chiffre à vitesse de tortue pour faire bien certain que c'est ce qu'on avait voulu peser. UN VRAI SUPPLICE! Le même système était utilisé pour nous donner nos notes, bien que la lettre B et la lettre D sonnaient exactement pareil (question de paniquer les étudiants). Et il y avait du suspense! «B... ... ... plus! » Les étudiants vivaient et mourraient pendant ces pauses.
Mais ça c'est la fin des années 90s et le début 2000. AVANT Manitou, il y avait quoi? Eh bien, c'est là qu'être un VIEUX DE LA VIEILLE devient utile. Dans MON temps, figurez-vous qu'il fallait tout faire ça à la mitaine, en personne. Aux journées d'accueil, la ligne commençait à l'arrière du CEPS (là où est maintenant le Stade) et on faisait le tour au complet avant entrer. On montait, on descendait, il y a des places au CEPS que je n'ai jamais pu retrouver après. On y faisait notre inscription à l'Université, on se faisait prendre en photo vers les débuts, notre carte se faisait laminer un peu plus tard, tout se faisait là. SAUF l'inscription à nos cours. Pour ça, il fallait se rendre à notre département où (après une période appropriée en ligne) un.e professeur.e lisait notre choix de cours et pouvait nous refuser accès si nous n'étions pas, en fait éligibles. Au moins on avait des personnes ressources devant nous pour nous aider à faire des changements! En l'absence d'informatisation, il nous arrivait fréquemment d'arriver trop d'étudiants à un cours contingenté et d'entendre le prof demander qui voulait quitter le cours volontairement. On devait être fou d'accepter ces conditions-là, mais c'est comme ça que je m'en souviens.
Enligne ou en ligne? Qu'est-ce qui était mieux? Disons qu'il n'y a pas de solution miracle quand on parle d'inscription à nos cours.
Demain, les inscriptions pour les cours du 2e semestre commencent sur ManiWeb (ou vendredi pour les nouveaux étudiants, Maîtrises, etc.), et les étudiants sont déjà en train de se « bracer » pour un embouteillage solide sur Internet alors que tout le monde essaie tant bien que mal à se trouver une place dans les cours voulus et requis. On se souvient encore du crash de ManiWeb pendant la première heure d'inscription aux cours du premier semestre, occasionné - comme la FÉÉCUM l'a appris plus tard - par un serveur qui a sauté au pire moment. Ben oui, l'embouteillage a été causé par un accident. On ne va pas rester surpris que ManiWeb cause donc l'équivalent Internet du « Road Rage ». Souvent, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, et ce matin-là, quelqu'un (d'inconnu) s'est fait un compte Twitter, @Maniweb, pour se moquer du processus et du chiâlage qui en survenait.
Mais avant l'avènement de ManiWeb - parce qu'effectivement, Internet n'a pas toujours été omniprésent dans nos vies - est-ce que le processus d'inscription était moins frustrant? Vous devinerez que la réponse est non. Avant ManiWeb, il y avait le système téléphonique automatisé Manitou (vous voyez maintenant l'origine du mot ManiWeb), qui, nommé d'après un esprit divin amérindien, requérait une danse tribale et un certain temps dans une « sweat lodge » pour fonctionner. Il fallait d'abords appeler au bon moment pour avoir une ligne libre, patienter pendant que le système nous plaçait en attente, pour ensuite pitonner des chiffres qui correspondaient à notre identité, notre programme et enfin les cours voulus, pendant que le robot répétait chaque chiffre à vitesse de tortue pour faire bien certain que c'est ce qu'on avait voulu peser. UN VRAI SUPPLICE! Le même système était utilisé pour nous donner nos notes, bien que la lettre B et la lettre D sonnaient exactement pareil (question de paniquer les étudiants). Et il y avait du suspense! «B... ... ... plus! » Les étudiants vivaient et mourraient pendant ces pauses.
Mais ça c'est la fin des années 90s et le début 2000. AVANT Manitou, il y avait quoi? Eh bien, c'est là qu'être un VIEUX DE LA VIEILLE devient utile. Dans MON temps, figurez-vous qu'il fallait tout faire ça à la mitaine, en personne. Aux journées d'accueil, la ligne commençait à l'arrière du CEPS (là où est maintenant le Stade) et on faisait le tour au complet avant entrer. On montait, on descendait, il y a des places au CEPS que je n'ai jamais pu retrouver après. On y faisait notre inscription à l'Université, on se faisait prendre en photo vers les débuts, notre carte se faisait laminer un peu plus tard, tout se faisait là. SAUF l'inscription à nos cours. Pour ça, il fallait se rendre à notre département où (après une période appropriée en ligne) un.e professeur.e lisait notre choix de cours et pouvait nous refuser accès si nous n'étions pas, en fait éligibles. Au moins on avait des personnes ressources devant nous pour nous aider à faire des changements! En l'absence d'informatisation, il nous arrivait fréquemment d'arriver trop d'étudiants à un cours contingenté et d'entendre le prof demander qui voulait quitter le cours volontairement. On devait être fou d'accepter ces conditions-là, mais c'est comme ça que je m'en souviens.
Enligne ou en ligne? Qu'est-ce qui était mieux? Disons qu'il n'y a pas de solution miracle quand on parle d'inscription à nos cours.
lundi 5 novembre 2012
Le coût du bilinguisme au N.-B.
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Bon, dernièrement je vous ai fait part d’une courte réflexion sur le bilinguisme au N-B et les attaques récentes de certaines organisations qui ont tenté de discréditer la révision de la Loi sur les langues officielles du N-B en usant du vieil argument que le bilinguisme ruine la province.
À les écouter, ce serait mieux de réduire les droits linguistiques de la minorité francophone et de mettre fin au «bilinguisme forcé» qui est en place dans notre province.
Je vous avais promis des chiffres sur le coût réel du bilinguisme et j’admets qu’ils ne sont pas faciles à trouver, et encore moins sur ses retombées économiques. Mais pas besoin de réfléchir très longtemps avant de voir que les centres d’appels, qui comptent parmi les grands employeurs du N-B, tirent bénéfice de la situation. En 2010, 19 000 personnes travaillaient dans des centres d’appels dans la province, une industrie générant 1,5 milliards de dollars annuellement (The New Brunswick Beacon).
On peut aussi songer aux traducteurs et traductrices, nos «quelqu’uns» préférés au N-B, qui sont constamment sollicités par tous les secteurs de l’industrie et qui sont de ce fait d’importants contributeurs à l’économie du N-B ; je doute qu’ils ne coûtent plus cher à la province qu’ils ne lui rapportent. L’échelle salariale dans le domaine, au N-B, va de 13 à 31 dollars de l’heure (Travailler au Canada), donc un salaire entre 27 000$ et 64 000$... et des revenus d’impôt, doublés d’une participation active à l’économie.
Ce sont les deux plus évidents, et il y en a d’autres que j’oublie sûrement. Mais le but initial de ma chronique était d’analyser les critiques formulées à l’égard du coût du bilinguisme. Donc, allons-y :
OK, mais avant mâchez votre bouchée, avalez, pis assisez-vous. Là.
La Anglo Society du N-B cite en toutes lettre sur sa page web officielle que le bilinguisme coûte au Nouveau-Brunswick 750 millions de dollars annuellement.
Ça m’a mis la puce à l’oreille. Si c’est vrai, hé ben là on a un réel problème parce que ça voudrait dire qu’il y a 10% du budget de la province (7,6 milliards$ en 2011) qui est consacré au maintien du bilinguisme. Méchant motton ! On devrait prendre une page du livre à Mitt Romney pis s’auto-déporter, pour le bien de la province.
J’ai donc cherché les chiffres à l’appui de cette affirmation de l’Anglo Society, puisqu’ils ne nous les fournissent pas. Il s’avère que quelques articles récents dans le National Post d’Ottawa, que l’on peut accuser de bien des choses mais certes pas de francophilie, se sont attardés au coût du bilinguisme au Canada.
Ça tombait plutôt bien.
J’examine donc les chiffres présentés : d’entrée de jeu, il s’avère que l’ensemble des provinces canadiennes dépense annuellement 900 millions $ en services aux minorités de langue officielle. Si le N-B seul en dépense 750, vous comprenez la panique qui gagne l’Anglo Society.
Pour être juste, au Canada la facture totale s’élève à 2,4 milliards $, dont 1,5 milliards $ proviennent d’Ottawa et le reste relève des budgets provinciaux (Fraser Institute).
Mais voici que le Post me dit que c’est en effet l’Ontario qui dépense le plus au Canada en fait de bilinguisme, avec 623 millions $ (ce qui équivaut à 1 275$ par citoyen de langue officielle minoritaire), et que le Québec se classe troisième avec 51 millions $ annuellement (et les dépenses les plus faibles par membre minoritaire à 85$/personne) malgré la plus forte proportion de personnes bilingues au Canada, avec 40% (National Post).
Pas fort fort pour l’Anglo Society jusqu’ici, mais poursuivons :
Un autre billet (National Post) nous apprend que 10,2% de la population du N-B se dit unilingue francophone, c’est-à-dire environ 75 000 personnes. À en croire l’Anglo Society, la province dépenserait 10 000$ annuellement par tête, soit presque 8 fois l’investissement de l’Ontario, qui est je vous le rappelle le plus élevé au Canada.
A-hum ! Continuons, voulez-vous ?
Ce même article nous dit qu’en vérité le N-B se trouve au 9e rang des provinces en fait de dépenses par habitant liées au bilinguisme. 9e !!! Nous sommes à une galaxie des 10 000$ que décrient l’Anglo Society, avec des dépenses annuelles de 357$ par membre minoritaire dans les faits. C’est dire qu’il n’y a en vérité que 1,5% du budget de la province qui soit accaparé par le bilinguisme.
Alors, messieurs dames de l’Anglo Society, si les francophones ne sont pas effectivement en train de ruiner le N-B, quel est le problème ?
Ah oui ! C’est vrai ! J’oubliais qu’on leur vole tous les emplois de la fonction publique, qui exigent systématiquement le bilinguisme !
Encore une fois, Le Post vient les contredire : au N-B il y a en fait un peu plus de 50% des emplois de la fonction publique qui nécessitent une forme de bilinguisme quelconque (National Post). Dans une province officiellement bilingue, disons que les unilingues ne s’en tirent pas si mal, non ?
Plus, si on travaille, on est pas tous des paresseux sur le chômage ! Une preuve de plus que l’émotion et la raison font rarement bon ménage. Or, on le voit rapidement, les arguments de l’Anglo Society ne tiennent pas la route lorsqu’on prend la peine de les questionner.
Et vlan !
vendredi 2 novembre 2012
Revue de presse du 29 octobre au 2 novembre
Cette semaine, le Parti Libéral du N-B a élu comme chef un jeune avocat de Moncton, et ancien président de la FÉÉCUM, Brian Gallant (CapAcadie) donnant crédit par la même occasion à sa volonté de « faire de la politique autrement » dans notre province. Ce point de vue a été prédominant dans la campagne de Gallant, qui a également été fortement axée sur l’économie et l’éducation postsecondaire (Site de sa campagne).
Côté culturel, Lisa LeBlanc a remporté le Félix de la Révélation de l’année au gala de l’ADISQ (CapAcadie). Mais au Québec, dans la foulée de panique soulevée par les commentaires de quelques «experts» sur le langage de l’acadienne au gala, comme celui de Radio Radio, quelques-uns ont crié à l’attaque des Acadiens sur la belle langue de Molière en sol québécois . Christian Rioux, chroniqueur au Devoir, a émis l’opinion que Radio Radio, notamment, « se complaît dans la sous-langue d’êtres handicapés en voie d’assimilation »… Heille wô là, slaque, le gros ! Full pas rapport, genre… ‘St(s)i !
La chronique borderline xénophobe de M. Rioux (Le Devoir), mérite peut-être d’être ignorée, mais par contre je vous recommande d’aller lire la réponse (Le Devoir) de Rémi Léger, de Vancouver, qui est à la fois pertinente, recherchée et très bien articulée.
Parlant de parlure, paraîtrait que Brian Gallant a lui aussi des problèmes à ce niveau, qui abaisseraient la côte du discours politique néo-brunswickois au niveau d’une jasette d’allée de bowling (Radio-Canada). Faut ben ça pour que R-C Montréal parle de politique néo-brunswickoise…
Autre nouvelle intéressante, l’UdeM s’est hissée au 10e rang dans le classement MacLean’s des meilleures universités canadiennes (Radio-Canada) après avoir refusé d’y participer au cours des deux dernières années, notamment en raison de la manière dont sont interprétées les données soumises par les établissements de plus petite taille et particulièrement les institutions francophones. Gardez un œil sur le blogue pour plus à ce sujet…
Autrement, la crise étudiante québécoise, pauvre moribonde éprouvant le tressaillement spasmodique de ses derniers soubresauts, refait surface cette semaine. On parle, d’une part, de la facture élevée qu’à dû assurer l’UQÀM (Le Devoir) au cours de la grève. En tout et partout ce serait 20 millions$ imprévus au budget, dont en dépenses de sécurité… Et ce vendredi, on apprend que l’ancien porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a été jugé coupable d’outrage au tribunal pour avoir invité les étudiants grévistes à ignorer l’injonction qui forçait le retour en classe des étudiants (La Presse), suivant la plainte déposée par un autre étudiant, Jean-François Morasse.
Côté culturel, Lisa LeBlanc a remporté le Félix de la Révélation de l’année au gala de l’ADISQ (CapAcadie). Mais au Québec, dans la foulée de panique soulevée par les commentaires de quelques «experts» sur le langage de l’acadienne au gala, comme celui de Radio Radio, quelques-uns ont crié à l’attaque des Acadiens sur la belle langue de Molière en sol québécois . Christian Rioux, chroniqueur au Devoir, a émis l’opinion que Radio Radio, notamment, « se complaît dans la sous-langue d’êtres handicapés en voie d’assimilation »… Heille wô là, slaque, le gros ! Full pas rapport, genre… ‘St(s)i !
La chronique borderline xénophobe de M. Rioux (Le Devoir), mérite peut-être d’être ignorée, mais par contre je vous recommande d’aller lire la réponse (Le Devoir) de Rémi Léger, de Vancouver, qui est à la fois pertinente, recherchée et très bien articulée.
Parlant de parlure, paraîtrait que Brian Gallant a lui aussi des problèmes à ce niveau, qui abaisseraient la côte du discours politique néo-brunswickois au niveau d’une jasette d’allée de bowling (Radio-Canada). Faut ben ça pour que R-C Montréal parle de politique néo-brunswickoise…
Autre nouvelle intéressante, l’UdeM s’est hissée au 10e rang dans le classement MacLean’s des meilleures universités canadiennes (Radio-Canada) après avoir refusé d’y participer au cours des deux dernières années, notamment en raison de la manière dont sont interprétées les données soumises par les établissements de plus petite taille et particulièrement les institutions francophones. Gardez un œil sur le blogue pour plus à ce sujet…
Autrement, la crise étudiante québécoise, pauvre moribonde éprouvant le tressaillement spasmodique de ses derniers soubresauts, refait surface cette semaine. On parle, d’une part, de la facture élevée qu’à dû assurer l’UQÀM (Le Devoir) au cours de la grève. En tout et partout ce serait 20 millions$ imprévus au budget, dont en dépenses de sécurité… Et ce vendredi, on apprend que l’ancien porte-parole de la CLASSE, Gabriel Nadeau-Dubois, a été jugé coupable d’outrage au tribunal pour avoir invité les étudiants grévistes à ignorer l’injonction qui forçait le retour en classe des étudiants (La Presse), suivant la plainte déposée par un autre étudiant, Jean-François Morasse.
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