Les nouveaux membres du conseil exécutif de la Fédération des étudiants et étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) débuteront bientôt leur mandat pour la prochaine année académique. Pendant deux jours consécutifs, les étudiant.e.s du campus de Moncton ont exercé leurs droits démocratiques par l’entremise d’Internet, une stratégie qui assure l’accès au vote à un plus grand nombre de membres, maximisant ainsi la participation aux élections de la Fédération étudiante. Cette année, 1208 étudiant.e.s ont voté, représentant 31,6% de la masse étudiante.
L’exécutif de la Fédération est composé de quatre étudiant.e.s et étudiantes élu.e.s par ses membres. Le conseil exécutif 2013-2014 de la FÉÉCUM est composé de :
- Kevin Arseneau à la présidence ;
- Samuel LeBlanc à la vice-présidence académique ;
- Simon Ouellette à la vice-présidence exécutive, et ;
- Emilie Haché à la vice-présidence interne.
La FÉÉCUM est l’organisme qui rallie tous les étudiants et étudiantes de l’Université de Moncton, Campus Moncton, représentant ainsi environ 3800 membres annuellement. Parmi les plus importants dossiers pour lesquels le nouvel exécutif vient d’être mandaté, on compte une présence accrue de la FÉÉCUM dans la communauté acadienne, la mise à terme du projet de resto-lounge au Centre étudiant, et la lutte contre les droit de scolarité et l’endettement, tout deux en croissance continue.
Le mandat des nouveaux élus débute le 1er avril prochain.
mardi 26 février 2013
Une fois, c’t’un Newfie…
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Terre-Neuve et Labrador fait vraiment bande à part en ce qui concerne des droits de scolarité. Allant à l’encontre de la tendance canadienne à la hausse – à laquelle le Québec vient tout juste de se joindre – la province a, dans un premier temps, gelé les droits de scolarité en 1999-2001, puis les a graduellement réduits de 25% entre 2002 et 2005, pour les geler à nouveau, cette fois à leur niveau de 1997(soit 2500$ par année) . Ce gel fut maintenu jusqu’en 2008, puis reconduit jusqu’en 2012-13. À cela s’ajoute une baisse des frais afférents. Tout compté (sauf vos dépenses personnelles), une année à Memorial vous coûtera, selon le site web de l’institution (Lien), 3060$.
À l’époque ou le gouvernement de T-N-L a décidé d’investir dans un gel des droits de scolarité, et ensuite d’une réduction des coûts liés à l’éducation supérieure, la province comptait encore parmi les «pauvres» du Canada. C’est-à-dire qu’elle recevait plus du fédéral qu’elle n’y contribuait, en raison de la faiblesse des revenus provinciaux. Ça a radicalement changé à partir de 2007, quand d’importantes modifications aux formules de redevance et de transferts fédéraux (ainsi qu’une flambée du prix du pétrole) ont accordé une plus grande part des revenus pétroliers à Terre-Neuve. Depuis, l’industrie pétrolière constitue une importante source de revenus pour la province : en 2010, 31% (1,8 milliards$) du budget provincial provenait de cette source (Lien).
Ça leur a donné les moyens de leurs ambitions, en somme. Mais, comme le préconise Jacques Parizeau, les ambitions sont venues les premières.
Pourquoi Terre-Neuve a fait le choix de financer à 88% (MacLean’s) l’éducation postsecondaire? Au cours des années 1990, surtout en raison de l’effondrement de l’industrie de la pêche à la morue, Terre-Neuve fait face à un exode massif de sa population, qui quitte souvent vers l’Ouest. En particulier, les jeunes de 15 à 29 ans délaissent leur province d’origine : ils comptent pour 71% des migrants vers l’extérieur de la province depuis 1971, et quittent au rythme de 4 000 et plus par année entre 1994 et 1998 (Gouvernement T-N-L). Le gel des frais de scolarité en 1999 visait à retenir un maximum de ces derniers. En 2008, le bilan migratoire net de T-N-L est positif pour la première fois en 16 ans ; c’est-à-dire que plus de gens migrent vers Terre-Neuve, que vers l’extérieur. Par contre, l’exode des jeunes se poursuit (Radio-Canada).
Il reste à voir quel fut l’impact du gel et de la réduction des frais sur les inscriptions aux études postsecondaires. Terre-Neuve compte une seule université, Memorial, qui possède 4 campus, dont 3 à T-N-L et un en Angleterre (Harlow, comté d’Essex). En 1998, 13 116 étudiants sont inscrits à temps plein à Memorial, contre 14 190 en 2004 et 14 250 en 2009 (Statistique Canada). Il y a donc eu un impact au niveau de l’institution. MacLean’s nous indique d’ailleurs que le nombre d’étudiants en provenance de la N-É a augmenté de 1 079% entre 1997 et 2009, et ceux venus du N-B de 800% (MacLean’s).
Mais au plan provincial, la stratégie a-t-elle porté fruit ? Si on compare les statistiques démographiques pour les 17-29 ans et le tableau des inscriptions universitaires, on constate un rapport de 1 : 7,8 en 1998, contre 1 : 5,9 en 2004 et 1 : 5,7 en 2009. Évidemment, ces rapports ne tiennent pas compte de la proportion d’étudiants provenant de l’extérieur de la province (qui était de 1% en 1997 et de 17% en 2010), mais ils parviennent tout de même à nous donner un portrait général de la situation.
Précisons, en dernier lieu, que la population des 17-29 ans affiche un déclin net de 22% entre 1998 et 2009 : c’est dire qu’il y a toujours de moins en moins de jeunes à T-N-L, mais que ceux qui y demeurent sont mieux éduqués. Le phénomène du vieillissement de la population, combiné à l’exode des travailleurs et des étudiants vers le reste du Canada et l’extérieur, diminue néanmoins ses effets depuis 2007.
Terre-Neuve et Labrador fait vraiment bande à part en ce qui concerne des droits de scolarité. Allant à l’encontre de la tendance canadienne à la hausse – à laquelle le Québec vient tout juste de se joindre – la province a, dans un premier temps, gelé les droits de scolarité en 1999-2001, puis les a graduellement réduits de 25% entre 2002 et 2005, pour les geler à nouveau, cette fois à leur niveau de 1997(soit 2500$ par année) . Ce gel fut maintenu jusqu’en 2008, puis reconduit jusqu’en 2012-13. À cela s’ajoute une baisse des frais afférents. Tout compté (sauf vos dépenses personnelles), une année à Memorial vous coûtera, selon le site web de l’institution (Lien), 3060$.
À l’époque ou le gouvernement de T-N-L a décidé d’investir dans un gel des droits de scolarité, et ensuite d’une réduction des coûts liés à l’éducation supérieure, la province comptait encore parmi les «pauvres» du Canada. C’est-à-dire qu’elle recevait plus du fédéral qu’elle n’y contribuait, en raison de la faiblesse des revenus provinciaux. Ça a radicalement changé à partir de 2007, quand d’importantes modifications aux formules de redevance et de transferts fédéraux (ainsi qu’une flambée du prix du pétrole) ont accordé une plus grande part des revenus pétroliers à Terre-Neuve. Depuis, l’industrie pétrolière constitue une importante source de revenus pour la province : en 2010, 31% (1,8 milliards$) du budget provincial provenait de cette source (Lien).
Ça leur a donné les moyens de leurs ambitions, en somme. Mais, comme le préconise Jacques Parizeau, les ambitions sont venues les premières.
Pourquoi Terre-Neuve a fait le choix de financer à 88% (MacLean’s) l’éducation postsecondaire? Au cours des années 1990, surtout en raison de l’effondrement de l’industrie de la pêche à la morue, Terre-Neuve fait face à un exode massif de sa population, qui quitte souvent vers l’Ouest. En particulier, les jeunes de 15 à 29 ans délaissent leur province d’origine : ils comptent pour 71% des migrants vers l’extérieur de la province depuis 1971, et quittent au rythme de 4 000 et plus par année entre 1994 et 1998 (Gouvernement T-N-L). Le gel des frais de scolarité en 1999 visait à retenir un maximum de ces derniers. En 2008, le bilan migratoire net de T-N-L est positif pour la première fois en 16 ans ; c’est-à-dire que plus de gens migrent vers Terre-Neuve, que vers l’extérieur. Par contre, l’exode des jeunes se poursuit (Radio-Canada).
Il reste à voir quel fut l’impact du gel et de la réduction des frais sur les inscriptions aux études postsecondaires. Terre-Neuve compte une seule université, Memorial, qui possède 4 campus, dont 3 à T-N-L et un en Angleterre (Harlow, comté d’Essex). En 1998, 13 116 étudiants sont inscrits à temps plein à Memorial, contre 14 190 en 2004 et 14 250 en 2009 (Statistique Canada). Il y a donc eu un impact au niveau de l’institution. MacLean’s nous indique d’ailleurs que le nombre d’étudiants en provenance de la N-É a augmenté de 1 079% entre 1997 et 2009, et ceux venus du N-B de 800% (MacLean’s).
Mais au plan provincial, la stratégie a-t-elle porté fruit ? Si on compare les statistiques démographiques pour les 17-29 ans et le tableau des inscriptions universitaires, on constate un rapport de 1 : 7,8 en 1998, contre 1 : 5,9 en 2004 et 1 : 5,7 en 2009. Évidemment, ces rapports ne tiennent pas compte de la proportion d’étudiants provenant de l’extérieur de la province (qui était de 1% en 1997 et de 17% en 2010), mais ils parviennent tout de même à nous donner un portrait général de la situation.
Précisons, en dernier lieu, que la population des 17-29 ans affiche un déclin net de 22% entre 1998 et 2009 : c’est dire qu’il y a toujours de moins en moins de jeunes à T-N-L, mais que ceux qui y demeurent sont mieux éduqués. Le phénomène du vieillissement de la population, combiné à l’exode des travailleurs et des étudiants vers le reste du Canada et l’extérieur, diminue néanmoins ses effets depuis 2007.
vendredi 22 février 2013
Revue de presse du 18 au 22 février
En raison de la mauvaise température qui a paralysé une bonne partie de la province cette semaine, il n’y a pas grand-chose en-dehors de la neige qui ait occupé la plume des journalistes…
Ça ne cessera jamais de me fasciner : on réussit à faire des «nouvelles» en parlant de la neige qui tombe. Faut croire que ça plaît à quelqu’un, en quelque part.
Du moins en dépit du froid, les choses ont chauffé entre les profs de l’UdeM qui se sont livré à un autre débat de courriels autour de l’épineuse question de la qualité du français à notre université. Je dis question de la qualité du français, et à vrai dire plus on en débat et plus en semble s’en éloigner, en tombant dans le sempiternel piège du «à qui la faute ?». Un journaliste de l’Acadie nouvelle a obtenu accès à la longue série de courriels échangée (à l’interne) entre les membres de l’ABPUM, dont il a fait état dans un bref article (CapAcadie) s’articulant autour d’une lettre signée par une vingtaine de professeur(e)s dénonçant le manque d’éthique de certains professeurs aux propos supposément diffamatoires, dans toute cette affaire. Évidemment, les accusés de défendent d’avoir attaqué la réputation de qui que ce soit. De toute évidence, le premier visé est le professeur Marc-André Villard, dont la lettre demeure un sujet de controverse au sein de l’ABPUM.
Avec la belle bordée de neige, le reste de l’Acadie semble, pour sa part, être déjà passé à autre chose.
Dans l’Étoile de ce mercredi (p. 8), un journaliste affirme à tort que le N-B tiendra bientôt un sommet sur l’éducation, dans le plus grand secret et sans y inviter la communauté. Je tiens à préciser que le titre alarmiste de son article n’en reflète aucunement le contenu : en fait l’évènement auquel il se réfère est un colloque de la CESPM (l’organisme chargé de la gestion du financement et de l’assurance de la qualité des programmes universitaires des universités des Maritimes) qui vise à discuter des moyens à appliquer pour replacer l’étudiant au centre de la notion de l’assurance de la qualité. Rien à voir, mais là, rien du tout avec un sommet sur l’éducation. Votre humble serviteur y participe au nom de la FÉÉCUM, et vous en rendra compte sous peu.
Parant de Sommet, L’ASSÉ a reçu toute une gifle cette semaine quand cinq cégeps membres ont voté contre les mesures de grève prévues comme démonstration durant le Sommet, que l’association a choisi de boycotter (La Presse). Il y a tout de même encore 20 000 membres de l’ASSÉ qui comptent descendre dans la rue au début de la semaine prochaine, alors même que la question du droit de grève des étudiants sera abordée au Sommet sur l’éducation (Le Devoir).
Ça ne cessera jamais de me fasciner : on réussit à faire des «nouvelles» en parlant de la neige qui tombe. Faut croire que ça plaît à quelqu’un, en quelque part.
Du moins en dépit du froid, les choses ont chauffé entre les profs de l’UdeM qui se sont livré à un autre débat de courriels autour de l’épineuse question de la qualité du français à notre université. Je dis question de la qualité du français, et à vrai dire plus on en débat et plus en semble s’en éloigner, en tombant dans le sempiternel piège du «à qui la faute ?». Un journaliste de l’Acadie nouvelle a obtenu accès à la longue série de courriels échangée (à l’interne) entre les membres de l’ABPUM, dont il a fait état dans un bref article (CapAcadie) s’articulant autour d’une lettre signée par une vingtaine de professeur(e)s dénonçant le manque d’éthique de certains professeurs aux propos supposément diffamatoires, dans toute cette affaire. Évidemment, les accusés de défendent d’avoir attaqué la réputation de qui que ce soit. De toute évidence, le premier visé est le professeur Marc-André Villard, dont la lettre demeure un sujet de controverse au sein de l’ABPUM.
Avec la belle bordée de neige, le reste de l’Acadie semble, pour sa part, être déjà passé à autre chose.
Dans l’Étoile de ce mercredi (p. 8), un journaliste affirme à tort que le N-B tiendra bientôt un sommet sur l’éducation, dans le plus grand secret et sans y inviter la communauté. Je tiens à préciser que le titre alarmiste de son article n’en reflète aucunement le contenu : en fait l’évènement auquel il se réfère est un colloque de la CESPM (l’organisme chargé de la gestion du financement et de l’assurance de la qualité des programmes universitaires des universités des Maritimes) qui vise à discuter des moyens à appliquer pour replacer l’étudiant au centre de la notion de l’assurance de la qualité. Rien à voir, mais là, rien du tout avec un sommet sur l’éducation. Votre humble serviteur y participe au nom de la FÉÉCUM, et vous en rendra compte sous peu.
Parant de Sommet, L’ASSÉ a reçu toute une gifle cette semaine quand cinq cégeps membres ont voté contre les mesures de grève prévues comme démonstration durant le Sommet, que l’association a choisi de boycotter (La Presse). Il y a tout de même encore 20 000 membres de l’ASSÉ qui comptent descendre dans la rue au début de la semaine prochaine, alors même que la question du droit de grève des étudiants sera abordée au Sommet sur l’éducation (Le Devoir).
vendredi 15 février 2013
Omnikin Omnikan't : Des nouvelles de la Coupe FÉÉCUM
La fin de semaine dernière devait se dérouler la 5e épreuve de la Coupe FÉÉCUM, une compétition d'omnikin, mais vu la tempête, l'Université a fermé les portes du CEPS et nous a forcé à annuler l'événement. Annuler? Oui, car tristement, il nous est impossible de remettre la compétition à une date ultérieure. Comme on dit en bon français, le CEPS est « booké tight » pour le reste du mois. Pas grave, ça nous fait quelque chose qui redore encore de nouveauté pour l'année prochaine, et ce n'est pas la première fois que le mauvais temps rétrécie la Coupe à moins d'épreuves que prévu.
La 5e et dernière épreuve sera donc la populaire Olympiade de jeux vidéos, où vos équipes de 4 s'affronteront dans une variété de jeux de consoles, époques et styles complètement différents. Personne ne sait ce qui peut survenir! Pour une idée de ce que ça peut ressembler, voici les articles sur les Olympiades de 2010 et 2011. La Licum, l'équipe-bouffon à travers toute la 8e Coupe FÉÉCUM, y trouvera peut-être enfin son compte. Elle détient encore le titre de champion à cette épreuve. À gagner, une console et des jeux (à déterminer).
En ce qui est des points bonis attribués aux équipes qui voulaient donner de leur temps à la cause du Relais pour la Vie UdeM, cinq équipes ont répondu à l'appel ET se sont présentées avec leur uniforme d'équipe. +15 points à Kiné-Récréo, Sciences, ESANEF, Arts et Éducation! Bravo et merci pour votre soutien charitable! Cela a causé un peu de mouvement sur le classement cumulatif, ce que vous pouvez voir ICI.
La 5e et dernière épreuve sera donc la populaire Olympiade de jeux vidéos, où vos équipes de 4 s'affronteront dans une variété de jeux de consoles, époques et styles complètement différents. Personne ne sait ce qui peut survenir! Pour une idée de ce que ça peut ressembler, voici les articles sur les Olympiades de 2010 et 2011. La Licum, l'équipe-bouffon à travers toute la 8e Coupe FÉÉCUM, y trouvera peut-être enfin son compte. Elle détient encore le titre de champion à cette épreuve. À gagner, une console et des jeux (à déterminer).
En ce qui est des points bonis attribués aux équipes qui voulaient donner de leur temps à la cause du Relais pour la Vie UdeM, cinq équipes ont répondu à l'appel ET se sont présentées avec leur uniforme d'équipe. +15 points à Kiné-Récréo, Sciences, ESANEF, Arts et Éducation! Bravo et merci pour votre soutien charitable! Cela a causé un peu de mouvement sur le classement cumulatif, ce que vous pouvez voir ICI.
jeudi 14 février 2013
Allez dégaine, coyote !
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
J’étire la sauce internationale en parlant aujourd’hui de la situation étudiante québécoise. Ce matin on apprend qu’après un mois et demi le doigt sur la gâchette, l’ASSÉ prend enfin sa décision et renonce à participer au Sommet sur l’éducation de la fin février (Radio-Canada).
D’un bord ou de l’autre, y’était à peu près temps qu’ils se décident ; surtout qu’il n’y a jamais véritablement eu de doute quant à leur intention finale. Comme le disait si bien Shakespeare : «Thou musteth defecate, lest thou shalt unsquat from upon thine chamberpot». À peu près. Pardon si mon shakespeech est un peu rouillé !
La question de l’attitude du gouvernement Marois à l’égard de la gratuité est, comme l’on pouvait s’y attendre, le principal argument de l’ASSÉ. Il faut reconnaitre qu’en effet, le PQ avait d’emblée affiché son refus de la gratuité, en citant l’état actuel des finances québécoises. Le ministre Duchesne a quand même invité l’ASSÉ à se présenter, pour venir exposer ses vues sur la gratuité, qui de toute façon ne pourrait être qu’un objectif à long terme dans les circonstances. Le conditionnel était utilisé à profusion dans les répliques du ministre.
Le refus à demi voilé, formulé en des termes conciliants, pousse l’ASSÉ à tourner le dos. L’association opte, comme au printemps dernier, de faire valoir sa position dans la rue. Une première manifestation est prévue pour le 26 février
Avouons que le gouvernement fait figure d’hypocrite, après avoir «surfé sur la vague du printemps érable»…
L’ancien PM du Québec, le toujours vocal Jacques Parizeau, a ajouté au débat plus tôt en semaine. D’après lui, la gratuité n’est pas, comme le martèle le PQ, irréalisable : il y a des mesures d’allègement fiscales prises par le gouvernement Libéral de Charest à l’égard des institutions bancaires qui pourraient être révoquées, injectant du même coup plusieurs centaines de millions de dollars dans les coffres de l’État (Le Devoir). Jean Charest a aboli la taxe sur le capital pour les banques en 2006 : entre 2007 et 2011 cette mesure a privé le Québec de quelques 600 millions $, sans que cela ait contribué à créer un seul emploi, que du capital pour les actionnaires. Rétablir la taxe sur le capital donnerait les moyens au Québec de financer la gratuité, et plus, souligne Parizeau.
Qui plus est, Parizeau critique les méthodes politiques du PQ – et d’à peu près tous les politiciens actuels – à genoux devant l’autel du déficit zéro. Pour l’ancien PM, une société doit fixer ses objectifs avant de trouver le financement nécessaire pour les atteindre, et non le contraire. C’est là que résiderait la clé du progrès social. Parizeau juge ainsi que «l’obsession du déficit zéro empêche de réfléchir».
Mais revenons-en à l’ASSÉ, car l’opinion d’un lecteur m’a mis la puce à l’oreille : que défend-elle exactement? Il appert que dans le processus long et complexe de constitution de la masse étudiante en acteur politique, l’ASSÉ (non plus la CLASSE) serait en effet l’association de la cause unique : l’opposition à la hausse des frais de scolarité. Leurs interventions ne touchent pas aux questions de la qualité de l’éducation, de la qualité de la recherche, du rapport entre l’administration gonflée et le reste de l’Université, etc.
Y’a de la hargne dans la réplique de la personne en question, mais il y a également un certain bon sens. L’ASSÉ représente 70 000 étudiants. Ces 70 000 étudiants voient désormais leur association non seulement mener une bataille sur un seul front (la gratuité ou rien), mais également battre en retraite parce que la victoire est incertaine. Les étudiants ont d’autres intérêts dans ce débat, et qui méritent d’être défendus – tous mes compliments à la FEUQ et la FECQ là-dessus. Ils vont participer au Sommet, on le devine, sans se faire d’illusions, mais également avec le sens du devoir envers leurs membres : les positions qu’ils y défendront (le gel des frais de scolarité, – et dans le cas de la FECQ avec perspective de gratuité – le financement des universités et la gestion universitaire des fonds publics, la marchandisation de la recherche, la sur-administration des institutions postsecondaires, et j’en passe) sont nombreuses et ont fait l’objet de recherches sérieuses.
Et pour autant, est-ce que j’en déduis que la FEUQ et la FECQ sortiront du Sommet avec la victoire? Pas forcément, mais il est de leur responsabilité de faire valoir les positions de leurs membres auprès du gouvernement, et, espérons-le, de faire reculer le ministre Duchesne sur certaines de ses positions, qui me semblent résolument arrêtés pour un type qui s’en va en consultation publique.
Là s’arrête l’analyse, et commence l’opinion.
Mais laissons mijoter pour l’instant.
J’étire la sauce internationale en parlant aujourd’hui de la situation étudiante québécoise. Ce matin on apprend qu’après un mois et demi le doigt sur la gâchette, l’ASSÉ prend enfin sa décision et renonce à participer au Sommet sur l’éducation de la fin février (Radio-Canada).
D’un bord ou de l’autre, y’était à peu près temps qu’ils se décident ; surtout qu’il n’y a jamais véritablement eu de doute quant à leur intention finale. Comme le disait si bien Shakespeare : «Thou musteth defecate, lest thou shalt unsquat from upon thine chamberpot». À peu près. Pardon si mon shakespeech est un peu rouillé !
La question de l’attitude du gouvernement Marois à l’égard de la gratuité est, comme l’on pouvait s’y attendre, le principal argument de l’ASSÉ. Il faut reconnaitre qu’en effet, le PQ avait d’emblée affiché son refus de la gratuité, en citant l’état actuel des finances québécoises. Le ministre Duchesne a quand même invité l’ASSÉ à se présenter, pour venir exposer ses vues sur la gratuité, qui de toute façon ne pourrait être qu’un objectif à long terme dans les circonstances. Le conditionnel était utilisé à profusion dans les répliques du ministre.
Le refus à demi voilé, formulé en des termes conciliants, pousse l’ASSÉ à tourner le dos. L’association opte, comme au printemps dernier, de faire valoir sa position dans la rue. Une première manifestation est prévue pour le 26 février
Avouons que le gouvernement fait figure d’hypocrite, après avoir «surfé sur la vague du printemps érable»…
L’ancien PM du Québec, le toujours vocal Jacques Parizeau, a ajouté au débat plus tôt en semaine. D’après lui, la gratuité n’est pas, comme le martèle le PQ, irréalisable : il y a des mesures d’allègement fiscales prises par le gouvernement Libéral de Charest à l’égard des institutions bancaires qui pourraient être révoquées, injectant du même coup plusieurs centaines de millions de dollars dans les coffres de l’État (Le Devoir). Jean Charest a aboli la taxe sur le capital pour les banques en 2006 : entre 2007 et 2011 cette mesure a privé le Québec de quelques 600 millions $, sans que cela ait contribué à créer un seul emploi, que du capital pour les actionnaires. Rétablir la taxe sur le capital donnerait les moyens au Québec de financer la gratuité, et plus, souligne Parizeau.
Qui plus est, Parizeau critique les méthodes politiques du PQ – et d’à peu près tous les politiciens actuels – à genoux devant l’autel du déficit zéro. Pour l’ancien PM, une société doit fixer ses objectifs avant de trouver le financement nécessaire pour les atteindre, et non le contraire. C’est là que résiderait la clé du progrès social. Parizeau juge ainsi que «l’obsession du déficit zéro empêche de réfléchir».
Mais revenons-en à l’ASSÉ, car l’opinion d’un lecteur m’a mis la puce à l’oreille : que défend-elle exactement? Il appert que dans le processus long et complexe de constitution de la masse étudiante en acteur politique, l’ASSÉ (non plus la CLASSE) serait en effet l’association de la cause unique : l’opposition à la hausse des frais de scolarité. Leurs interventions ne touchent pas aux questions de la qualité de l’éducation, de la qualité de la recherche, du rapport entre l’administration gonflée et le reste de l’Université, etc.
Y’a de la hargne dans la réplique de la personne en question, mais il y a également un certain bon sens. L’ASSÉ représente 70 000 étudiants. Ces 70 000 étudiants voient désormais leur association non seulement mener une bataille sur un seul front (la gratuité ou rien), mais également battre en retraite parce que la victoire est incertaine. Les étudiants ont d’autres intérêts dans ce débat, et qui méritent d’être défendus – tous mes compliments à la FEUQ et la FECQ là-dessus. Ils vont participer au Sommet, on le devine, sans se faire d’illusions, mais également avec le sens du devoir envers leurs membres : les positions qu’ils y défendront (le gel des frais de scolarité, – et dans le cas de la FECQ avec perspective de gratuité – le financement des universités et la gestion universitaire des fonds publics, la marchandisation de la recherche, la sur-administration des institutions postsecondaires, et j’en passe) sont nombreuses et ont fait l’objet de recherches sérieuses.
Et pour autant, est-ce que j’en déduis que la FEUQ et la FECQ sortiront du Sommet avec la victoire? Pas forcément, mais il est de leur responsabilité de faire valoir les positions de leurs membres auprès du gouvernement, et, espérons-le, de faire reculer le ministre Duchesne sur certaines de ses positions, qui me semblent résolument arrêtés pour un type qui s’en va en consultation publique.
Là s’arrête l’analyse, et commence l’opinion.
Mais laissons mijoter pour l’instant.
Lancement de la Campagne des finissant.e.s
C'est lancé officiellement! Les finissant.e.s peuvent désormais commander des objets promotionnels au sigle de Classe de 2013 Université de Moncton, dont des vêtements, gourdes, stylos etc. Vous trouverez toute l'information pertinente sur le site de la FÉÉCUM, dont le lien Facebook pour faire des commandes et le lien au formulaire de don pour parents et amis qui veulent contribuer à la campagne et à un fonds de bourse sans pour autant acheter de marchandise.
Nos plus sincères remerciements à nos partenaires sans ce projet, le Développement philanthropique de l'Université et la Librairie acadienne qui étaient des nôtres pour lancer l'initiative ce midi au Coude.
Nos plus sincères remerciements à nos partenaires sans ce projet, le Développement philanthropique de l'Université et la Librairie acadienne qui étaient des nôtres pour lancer l'initiative ce midi au Coude.
Retrait de l'Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick, c'est fait
par Michel M. Albert, agent de communication
Vendredi dernier, le Conseil d'administration de la FÉÉCUM votait, la plupart diront ENFIN, le retrait définitif de la Fédération à l'Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick (AÉNB). Il n'y a rien d'inattendu à cette décision, vu que la FÉÉCUM avait pris le recul légal nécessaire l'an dernier en devenant membre associée (à la moitié de la cotisation), le premier pas vers le retrait complet. Aucune surprise même l'an dernier vu que 90% des rapports des président.e.s et vice-président.e.s exécutif.ive.s des derniers 10 ans recommandaient ce retrait. Tout de même, vous vous demandez peut-être qu'est-ce qui a poussé votre Fédération à se retirer, qu'est-ce qui va se passer maintenant, ou même « Cocé ça l'AÉNB?! », et pour que vous n'ayez pas à fouiller tous ces rapports de fin d'année, je vais tenter de vous donner tout le contexte.
L'AÉNB se veut un groupe de pression qui fait la défense et la promotion des enjeux étudiants auprès des instances provinciales. Sont membres les associations étudiantes de chaque campus universitaire du Nouveau-Brunswick, sauf UNB-St-John qui n'a jamais voulu y adhérer, et maintenant l'Université de Moncton-Campus de Moncton (i.e. la FÉÉCUM). Pour être membre, il faut présentement payer une cotisation de 1,38$ par étudiant représenté, ce qui représente environ 13 000$ par année pour la FÉÉCUM. Un membre associé paie la moitié de ça et perd son droit de vote, bien que dans un effort d'essayer de nous garder, nous et notre cotisation, l'AÉNB ignorait sa propre constitution et nous laissait voter quand même.
Mais voilà, qu'est-ce qu'on a en retour pour cette cotisation? L'insatisfaction de nos élus dans la dernière décennie démontre que la réponse est « pas assez » ! D'une part, les rapports de fin d'année décrivent une Alliance nombriliste qui se penche sur ses politiques internes, sa structure, sa constitution, ses façons de faire, bref tout sauf sa mission. L'AÉNB a changé sa structure plusieurs fois, revenu en arrière, adopté une structure abandonnée jadis, et ainsi de suite, chaque exécutif voulant refaire l'Alliance à son image chaque fois. Et pendant ce temps-là, nous avons un groupe de pression provincial qui ne fait rien pour faire avancer la cause étudiante.
Peut-être que c'est une question de ressources. Jusqu'à récemment, la cotisation était encore plus élevée et servait à salarier un.e directeur.trice général.e qui devait, sur papier, faire le lobbying auprès du gouvernement, préparer les campagnes mandatées par l'exécutif de l'Alliance, etc. Non seulement ce salaire était peu compétitif (dans le 30 000$ par année), rendant le recrutement et la rétention de bon.ne.s candidat.e.s difficiles, mais après calcul, on s'est rendu compte que plus de 90% du budget total annuel de l'Alliance allait à payer cet.te employé.e, sa ligne de téléphone, fournitures de bureau, déplacements, etc. La personne n'avait même pas les ressources pour mener des campagnes efficaces, ou même remplir le mandat bilingue de l'Alliance avec de la traduction convenable (plus là-dessus dans le prochain paragraphe). Il y a une couple d'années, la FÉÉCUM a amené ce problème à l'Alliance et le poste a été éliminé. Cela n'a pas cependant créé une ressource financière potable pour, par exemple, produire des publicités télé pour sensibiliser les Néo-Brunswickois aux enjeux étudiants, parce l'AÉNB a plutôt choisi de réduire le montant de la cotisation.
Alors oui, ça serait se leurrer que de croire qu'il n'y a pas un élément linguistique à notre décision de quitter l'Alliance. Ce n'est pas l'argument premier, mais il est là. D'une part, nous croyons qu'une association étudiante provinciale qui représente les étudiants francophones autant qu'anglophones devrait être bilingue, produire ses documents dans les deux langues, offrir l'opportunité à ses membres de parler dans la langue de leur choix aux réunions, etc. Malheureusement, même avec des ressources financières libérées, l'AÉNB continue d'envoyer des communiqués traduits par Babel Fish (du moins, la qualité y est équivalente), et un regard à la version française du site web de l'AÉNB et aux documents qui y sont est assez pour faire honte. La solution privilégiée par l'Alliance était de demander à la FÉÉCUM de faire la traduction elle-même. C'est ça, traduire des documents pour que nous puissions nous-mêmes les lire. Certainement, la FÉÉCUM a souvent ressenti une frustration fatiguée par rapport aux communications unilingues anglaises envoyées dans notre direction par l'Alliance, mais ça va des deux côtés, et une lettre en français envoyée à l'Alliance par la FÉÉCUM a su piquer le receveur aussi. Donc côté bilinguisme, on donne une note de "E".
Mais bon, c'est plus que ça. Il y a des différences importantes entre la réalité des étudiants francophones et celle des étudiants anglophones et nous faisons face à différents enjeux - la dualité linguistique, la protection de notre culture en milieu minoritaire, le coût des livres plus élevés, la mission unique et généraliste de l'UdeM d'offrir une éducation postsecondaire tout domaine confondu à la population acadienne. Si on prend Mount Allison comme exemple pour montrer les différences, voici une université qui peut se permettre de se spécialiser, de couper des disciplines, etc. et qui est fréquentée en majorité par des étudiants de l'extérieur du Nouveau-Brunswick. Pour une raison ou une autre, la FÉÉCUM est plus progressiste que la majorité des autres membres de l'Alliance, et si on prend le plafond d'endettement que nous revendiquons depuis les derniers 8 ans, Mount A était justement un des membres qui s'était opposé à la recommandation à l'époque. Après tout, très peu de leurs étudiants pourraient bénéficier d'une mesure faite pour aider les Néo-Brunswickois issus de familles à faible revenu. À la fin, nos recommandations à la Commission sur l'éducation postsecondaire contenaient le plafond, et celui de l'Alliance non. La Commission a fait un gros copier/coller de notre recommandation dans leur rapport, donc on n’était pas dans le champ. (Point d'info : Le gouvernement, préférant des demi-mesures à l'efficacité, a dénaturé cette idée pour créer le programme de remboursement de la dette dans le délai prévu. C'est pourquoi on revendique encore un plafond comme mesure d'urgence pour enrayer l'endettement excessif aujourd'hui.)
De toute façon, quand les médias francophones veulent parler d'enjeux étudiants, ils n'appellent pas l'AÉNB, ils appellent la FÉÉCUM. Nos médias et leur public préfèrent traiter la nouvelle d'un point de vue francophone, de façon à parler de notre réalité partagée. Ça ne sert donc pas à grand chose d'avoir une association provinciale qui parle pour nous. Dernièrement, j'ai aussi remarqué une hausse d'interventions d'associations étudiantes spécifiques dans les médias anglophones, plutôt que d'y voir l'AÉNB à chaque fois. Et c'est la même chose pour le gouvernement, qui est prêt à rencontrer la FÉÉCUM spécifiquement et qui comprend que nos enjeux sont distincts, sans que cela n'empêche que nous soyons à la table quand la province rencontre le mouvement étudiant, membres et non-membres de l'AÉNB pour parler d'enjeux plus généraux. La FÉÉCUM s'est d'ailleurs dotée de ressources qui la rendent plus efficace et productive que l'Alliance. Nous avons deux employés qui font le travail que l'AÉNB ferait normalement: Un agent de recherche qui porte appui aux revendications et rend nos recommandations plus légitimes, et un agent de communication qui fait sortir ces revendications dans les médias. Dans les dernières années, UNB a aussi été se chercher un appui à la recherche, et l'AÉNB, sans aucune de ces ressources, dépendait de plus en plus du travail fait par la FÉÉCUM et la UNB Student Union. On paie pour être membre, et on paie une deuxième fois pour les ressources que l'AÉNB utilise.
Tout ça pour dire que c'est une structure qui laisse à désirer côté qualité/prix, et qui pourrait être facilement remplacée par un simple forum de concertation à travers lequel les associations étudiantes de la province se rencontrent ponctuellement, parlent de leurs terrains communs, des enjeux qui les occupent et de leurs différentes, où on ne se doit rien, mais où on peut choisir de collaborer sur des initiatives, projets, revendications ou événements. Et avec l'argent qu'on ne met pas dans un système brisé, on peut se déplacer pour rencontrer ou même aider nos pairs dans les autres campus, fournir des ressources aux campus de l'UdeM dans le Nord, et/ou mener nos propres campagnes. Nos liens avec les étudiants des autres universités ne sont en aucun cas rompus, mais il nous semble ridicule de continuer à investir dans une formule aussi dysfonctionnelle. D'autres sont d'ailleurs en train de suivre dans nos pas. UNB et UdeM Campus Edmundston passent cette année au statut de membres associés.
Vendredi dernier, le Conseil d'administration de la FÉÉCUM votait, la plupart diront ENFIN, le retrait définitif de la Fédération à l'Alliance étudiante du Nouveau-Brunswick (AÉNB). Il n'y a rien d'inattendu à cette décision, vu que la FÉÉCUM avait pris le recul légal nécessaire l'an dernier en devenant membre associée (à la moitié de la cotisation), le premier pas vers le retrait complet. Aucune surprise même l'an dernier vu que 90% des rapports des président.e.s et vice-président.e.s exécutif.ive.s des derniers 10 ans recommandaient ce retrait. Tout de même, vous vous demandez peut-être qu'est-ce qui a poussé votre Fédération à se retirer, qu'est-ce qui va se passer maintenant, ou même « Cocé ça l'AÉNB?! », et pour que vous n'ayez pas à fouiller tous ces rapports de fin d'année, je vais tenter de vous donner tout le contexte.
L'AÉNB se veut un groupe de pression qui fait la défense et la promotion des enjeux étudiants auprès des instances provinciales. Sont membres les associations étudiantes de chaque campus universitaire du Nouveau-Brunswick, sauf UNB-St-John qui n'a jamais voulu y adhérer, et maintenant l'Université de Moncton-Campus de Moncton (i.e. la FÉÉCUM). Pour être membre, il faut présentement payer une cotisation de 1,38$ par étudiant représenté, ce qui représente environ 13 000$ par année pour la FÉÉCUM. Un membre associé paie la moitié de ça et perd son droit de vote, bien que dans un effort d'essayer de nous garder, nous et notre cotisation, l'AÉNB ignorait sa propre constitution et nous laissait voter quand même.
Mais voilà, qu'est-ce qu'on a en retour pour cette cotisation? L'insatisfaction de nos élus dans la dernière décennie démontre que la réponse est « pas assez » ! D'une part, les rapports de fin d'année décrivent une Alliance nombriliste qui se penche sur ses politiques internes, sa structure, sa constitution, ses façons de faire, bref tout sauf sa mission. L'AÉNB a changé sa structure plusieurs fois, revenu en arrière, adopté une structure abandonnée jadis, et ainsi de suite, chaque exécutif voulant refaire l'Alliance à son image chaque fois. Et pendant ce temps-là, nous avons un groupe de pression provincial qui ne fait rien pour faire avancer la cause étudiante.
Peut-être que c'est une question de ressources. Jusqu'à récemment, la cotisation était encore plus élevée et servait à salarier un.e directeur.trice général.e qui devait, sur papier, faire le lobbying auprès du gouvernement, préparer les campagnes mandatées par l'exécutif de l'Alliance, etc. Non seulement ce salaire était peu compétitif (dans le 30 000$ par année), rendant le recrutement et la rétention de bon.ne.s candidat.e.s difficiles, mais après calcul, on s'est rendu compte que plus de 90% du budget total annuel de l'Alliance allait à payer cet.te employé.e, sa ligne de téléphone, fournitures de bureau, déplacements, etc. La personne n'avait même pas les ressources pour mener des campagnes efficaces, ou même remplir le mandat bilingue de l'Alliance avec de la traduction convenable (plus là-dessus dans le prochain paragraphe). Il y a une couple d'années, la FÉÉCUM a amené ce problème à l'Alliance et le poste a été éliminé. Cela n'a pas cependant créé une ressource financière potable pour, par exemple, produire des publicités télé pour sensibiliser les Néo-Brunswickois aux enjeux étudiants, parce l'AÉNB a plutôt choisi de réduire le montant de la cotisation.
Alors oui, ça serait se leurrer que de croire qu'il n'y a pas un élément linguistique à notre décision de quitter l'Alliance. Ce n'est pas l'argument premier, mais il est là. D'une part, nous croyons qu'une association étudiante provinciale qui représente les étudiants francophones autant qu'anglophones devrait être bilingue, produire ses documents dans les deux langues, offrir l'opportunité à ses membres de parler dans la langue de leur choix aux réunions, etc. Malheureusement, même avec des ressources financières libérées, l'AÉNB continue d'envoyer des communiqués traduits par Babel Fish (du moins, la qualité y est équivalente), et un regard à la version française du site web de l'AÉNB et aux documents qui y sont est assez pour faire honte. La solution privilégiée par l'Alliance était de demander à la FÉÉCUM de faire la traduction elle-même. C'est ça, traduire des documents pour que nous puissions nous-mêmes les lire. Certainement, la FÉÉCUM a souvent ressenti une frustration fatiguée par rapport aux communications unilingues anglaises envoyées dans notre direction par l'Alliance, mais ça va des deux côtés, et une lettre en français envoyée à l'Alliance par la FÉÉCUM a su piquer le receveur aussi. Donc côté bilinguisme, on donne une note de "E".
Mais bon, c'est plus que ça. Il y a des différences importantes entre la réalité des étudiants francophones et celle des étudiants anglophones et nous faisons face à différents enjeux - la dualité linguistique, la protection de notre culture en milieu minoritaire, le coût des livres plus élevés, la mission unique et généraliste de l'UdeM d'offrir une éducation postsecondaire tout domaine confondu à la population acadienne. Si on prend Mount Allison comme exemple pour montrer les différences, voici une université qui peut se permettre de se spécialiser, de couper des disciplines, etc. et qui est fréquentée en majorité par des étudiants de l'extérieur du Nouveau-Brunswick. Pour une raison ou une autre, la FÉÉCUM est plus progressiste que la majorité des autres membres de l'Alliance, et si on prend le plafond d'endettement que nous revendiquons depuis les derniers 8 ans, Mount A était justement un des membres qui s'était opposé à la recommandation à l'époque. Après tout, très peu de leurs étudiants pourraient bénéficier d'une mesure faite pour aider les Néo-Brunswickois issus de familles à faible revenu. À la fin, nos recommandations à la Commission sur l'éducation postsecondaire contenaient le plafond, et celui de l'Alliance non. La Commission a fait un gros copier/coller de notre recommandation dans leur rapport, donc on n’était pas dans le champ. (Point d'info : Le gouvernement, préférant des demi-mesures à l'efficacité, a dénaturé cette idée pour créer le programme de remboursement de la dette dans le délai prévu. C'est pourquoi on revendique encore un plafond comme mesure d'urgence pour enrayer l'endettement excessif aujourd'hui.)
De toute façon, quand les médias francophones veulent parler d'enjeux étudiants, ils n'appellent pas l'AÉNB, ils appellent la FÉÉCUM. Nos médias et leur public préfèrent traiter la nouvelle d'un point de vue francophone, de façon à parler de notre réalité partagée. Ça ne sert donc pas à grand chose d'avoir une association provinciale qui parle pour nous. Dernièrement, j'ai aussi remarqué une hausse d'interventions d'associations étudiantes spécifiques dans les médias anglophones, plutôt que d'y voir l'AÉNB à chaque fois. Et c'est la même chose pour le gouvernement, qui est prêt à rencontrer la FÉÉCUM spécifiquement et qui comprend que nos enjeux sont distincts, sans que cela n'empêche que nous soyons à la table quand la province rencontre le mouvement étudiant, membres et non-membres de l'AÉNB pour parler d'enjeux plus généraux. La FÉÉCUM s'est d'ailleurs dotée de ressources qui la rendent plus efficace et productive que l'Alliance. Nous avons deux employés qui font le travail que l'AÉNB ferait normalement: Un agent de recherche qui porte appui aux revendications et rend nos recommandations plus légitimes, et un agent de communication qui fait sortir ces revendications dans les médias. Dans les dernières années, UNB a aussi été se chercher un appui à la recherche, et l'AÉNB, sans aucune de ces ressources, dépendait de plus en plus du travail fait par la FÉÉCUM et la UNB Student Union. On paie pour être membre, et on paie une deuxième fois pour les ressources que l'AÉNB utilise.
Tout ça pour dire que c'est une structure qui laisse à désirer côté qualité/prix, et qui pourrait être facilement remplacée par un simple forum de concertation à travers lequel les associations étudiantes de la province se rencontrent ponctuellement, parlent de leurs terrains communs, des enjeux qui les occupent et de leurs différentes, où on ne se doit rien, mais où on peut choisir de collaborer sur des initiatives, projets, revendications ou événements. Et avec l'argent qu'on ne met pas dans un système brisé, on peut se déplacer pour rencontrer ou même aider nos pairs dans les autres campus, fournir des ressources aux campus de l'UdeM dans le Nord, et/ou mener nos propres campagnes. Nos liens avec les étudiants des autres universités ne sont en aucun cas rompus, mais il nous semble ridicule de continuer à investir dans une formule aussi dysfonctionnelle. D'autres sont d'ailleurs en train de suivre dans nos pas. UNB et UdeM Campus Edmundston passent cette année au statut de membres associés.
mardi 12 février 2013
La manne internationale
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Les étudiants internationaux, largement en partie des frais de scolarité (beaucoup) plus élevés dont ils doivent s'acquitter, sont souvent perçus par les étudiants canadiens comme une manne pour les universités. Or, et plusieurs se sont également souvent posé la question, sans doute, qu'est-ce qui les motive à partir à l'étranger, et payer plus cher, pour leur éducation?
En passant, ils paient plus cher que les étudiants canadiens parce que, contrairement aux étudiants canadiens, le gouvernement ne subventionne pas une partie de son éducation. La différence est inclue dans les frais qu'ils doivent débourser directement à l'Université.
Ces raisons sont multiples et varient d'une personne à l'autre: certains recherchent un diplôme auréolé d'un certain ''prestige'', qu'ils ne peuvent obtenir dans leurs institutions locales et nationales; d'autres partent en quête d'une formation qui ne se donne purement et simplement pas dans les institutions qui leur sont accessibles dans leur pays d'origine; d'autres encore partent par goût de l'aventure; pour satisfaire leur curiosité intellectuelle; d'autres encore le font sous la pression de leurs parents; d'autres contre. Bref, ces raisons ne diffèrent pas énormément de celles que les étudiants canadiens suivraient à leur place.
Une chose est certaine: ils partent, idéalement, en ayant entièrement connaissance des contraintes financières qui vont accompagner. C'est en partie le travail des recruteurs universitaires à l'international de les en informer. Et, je l'ai déjà dit dans un blogpost précédent, dans le cas des universités ces recruteurs sont généralement des gens honnêtes, dotés des meilleures intentions. C'est dans les cas où les institutions ont recours à des agences de recrutement que, parfois, les méthodes employées seront trompeuses.
Quoi qu'il en soit, les Universités canadiennes recrutent activement à l'international, ce qui se reflète de manière évidente quand on constate les chiffres: ces étudiants comptent pour 8,5% des étudiants actuellement inscrits dans les institutions postsecondaires canadiennes (Statistique Canada). Cela équivaut à environ 166 000 étudiants pour l'année 2011. Au N-B, les étudiants internationaux comptent pour environ 15% des inscriptions universitaires (17% à l'UdeM).
Une forte proportion de nos étudiants internationaux proviennent du continent africain, où se trouvent plusieurs nations francophones. Ailleurs au Canada (c'est-à-dire dans les universités anglophones) ce sont plutôt les étudiants d'origine indienne et asiatique qui dominent. Là où je voulais en venir, et la raison du titre de mon post, c'est que ce ce côté les prévisions sont moins encourageantes pour les universités.
Ce qui se passe, c'est que la Chine et l'Inde encouragent depuis des années les étudiants à poursuivre des études à l'étranger. Mais pourquoi le faire? Parce que, justement, une fois le retour de ces étudiants (et plus de 60% des étudiants internationaux rentrent dans leur pays après leurs études), ils sont tout désignés pour venir remplir des positions dans les universités en émergence dans leurs pays d'origine. Ces universités acquièrent ainsi, graduellement, plus de crédibilité, plus de prestige, et deviennent plus attrayantes pour les étudiants nationaux. On en est actuellement au point où les universités chinoises et indiennes commencent en effet à attirer de plus en plus de Canadiens!
Alors, bien qu'il soit injuste de parler d'une manne internationale, parce qu'en termes absolus les étudiants canadiens rapportent autant aux universités (en raison des subventions), on peut dire que, dans certains cas, le nombre d'étudiants internationaux est appelé à diminuer à moyen et à long terme, ce qui mettra sans doute en péril financier certaines institutions qui ont appuyé leur croissance sur les internationaux.
Les étudiants internationaux, largement en partie des frais de scolarité (beaucoup) plus élevés dont ils doivent s'acquitter, sont souvent perçus par les étudiants canadiens comme une manne pour les universités. Or, et plusieurs se sont également souvent posé la question, sans doute, qu'est-ce qui les motive à partir à l'étranger, et payer plus cher, pour leur éducation?
En passant, ils paient plus cher que les étudiants canadiens parce que, contrairement aux étudiants canadiens, le gouvernement ne subventionne pas une partie de son éducation. La différence est inclue dans les frais qu'ils doivent débourser directement à l'Université.
Ces raisons sont multiples et varient d'une personne à l'autre: certains recherchent un diplôme auréolé d'un certain ''prestige'', qu'ils ne peuvent obtenir dans leurs institutions locales et nationales; d'autres partent en quête d'une formation qui ne se donne purement et simplement pas dans les institutions qui leur sont accessibles dans leur pays d'origine; d'autres encore partent par goût de l'aventure; pour satisfaire leur curiosité intellectuelle; d'autres encore le font sous la pression de leurs parents; d'autres contre. Bref, ces raisons ne diffèrent pas énormément de celles que les étudiants canadiens suivraient à leur place.
Une chose est certaine: ils partent, idéalement, en ayant entièrement connaissance des contraintes financières qui vont accompagner. C'est en partie le travail des recruteurs universitaires à l'international de les en informer. Et, je l'ai déjà dit dans un blogpost précédent, dans le cas des universités ces recruteurs sont généralement des gens honnêtes, dotés des meilleures intentions. C'est dans les cas où les institutions ont recours à des agences de recrutement que, parfois, les méthodes employées seront trompeuses.
Quoi qu'il en soit, les Universités canadiennes recrutent activement à l'international, ce qui se reflète de manière évidente quand on constate les chiffres: ces étudiants comptent pour 8,5% des étudiants actuellement inscrits dans les institutions postsecondaires canadiennes (Statistique Canada). Cela équivaut à environ 166 000 étudiants pour l'année 2011. Au N-B, les étudiants internationaux comptent pour environ 15% des inscriptions universitaires (17% à l'UdeM).
Une forte proportion de nos étudiants internationaux proviennent du continent africain, où se trouvent plusieurs nations francophones. Ailleurs au Canada (c'est-à-dire dans les universités anglophones) ce sont plutôt les étudiants d'origine indienne et asiatique qui dominent. Là où je voulais en venir, et la raison du titre de mon post, c'est que ce ce côté les prévisions sont moins encourageantes pour les universités.
Ce qui se passe, c'est que la Chine et l'Inde encouragent depuis des années les étudiants à poursuivre des études à l'étranger. Mais pourquoi le faire? Parce que, justement, une fois le retour de ces étudiants (et plus de 60% des étudiants internationaux rentrent dans leur pays après leurs études), ils sont tout désignés pour venir remplir des positions dans les universités en émergence dans leurs pays d'origine. Ces universités acquièrent ainsi, graduellement, plus de crédibilité, plus de prestige, et deviennent plus attrayantes pour les étudiants nationaux. On en est actuellement au point où les universités chinoises et indiennes commencent en effet à attirer de plus en plus de Canadiens!
Alors, bien qu'il soit injuste de parler d'une manne internationale, parce qu'en termes absolus les étudiants canadiens rapportent autant aux universités (en raison des subventions), on peut dire que, dans certains cas, le nombre d'étudiants internationaux est appelé à diminuer à moyen et à long terme, ce qui mettra sans doute en péril financier certaines institutions qui ont appuyé leur croissance sur les internationaux.
Le «plan Garneau» pour les étudiants
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Le candidat au leadership Libéral fédéral (et premier astronaute canadien), Marc Garneau, a annoncé via le site web de sa campagne (http://marcgarneau.ca/fr/) qu’une refonte du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) fera partie de ses projets, s’il est élu à la chefferie du Parti Libéral.
La raison en est bien simple : en face d’une hausse du coût des études, et du coût de la vie en général, de pair avec un marché de l’emploi, au mieux, stagnant, les perspectives d’emploi bien rémunéré pour les nouveaux diplômés canadiens sont incertaines. Le taux de chômage chez les jeunes canadiens (15-24 ans) est aujourd’hui deux fois celui du reste de la population active. Or Garneau à l’intention de faciliter la tâche aux nouveaux diplômés canadiens confrontés à un avenir de moins en moins rassurant. Il analyse la situation des étudiants (MarcGarneau.ca) et y propose des pistes de solution.
Son plan, le voici : il a l’intention d’abolir la «période de grâce» de six mois qui suit la fin des études, pendant laquelle le début des versements sur la dette étudiante sont retardés, pour la remplacer par une «période de remboursement indéfinie», ce qui permettrait aux diplômés d’avoir trouvé un emploi et atteint un certain salaire avant que l’on puisse exiger d’eux le remboursement de leur dette étudiante.
M. Garneau situe le salaire minimal acceptable aux environs de 40 000$. Passé ce stade, les étudiants sont jugés aptes à s’acquitter du remboursement de leur dette sans que cela devienne un fardeau insoutenable.
En principe, c’est du beau bonbon pour les jeunes – et futurs – Libéraux du Canada. Et, il faut bien l’avouer, l’idée n’est pas mauvaise…
Sauf que ce que M. Garneau ne précise pas dans son annonce, ce sont les modalités de financement qui accompagneraient ces modifications substantielles au PCPE. Il admet que puisque l’éducation est de compétence provinciale, les provinces auront le choix d’y souscrire ou non. Inutile de vous dire les chances qu’auraient ces modifications dans toute juridiction conservatrice, parce que les modifications ne peuvent s’accomplir qu’au prix de certains investissements/réinvestissements.
Par contre, Garneau semble dire que, même si les provinces choisissent de ne pas obtempérer, la part fédérale du prêt serait quand même sujette aux changements qu’il propose. En fait il a dit que le financement aux provinces ne serait pas affecté, je lis entre les lignes, ici. Si j’ai raison, c’est dire qu’au pire, ce serait 40% de votre dette qui serait à payer 6 mois après votre graduation et que le 60% restant ne serait à rembourser qu’une fois atteint le seuil de salaire de +/- 40 000$ suggéré par le candidat au leadership libéral.
Et, en vérité, son plan ne s’adresse qu’à la question des modalités de remboursement des prêts, pas aux montants d’aide financière qui sont disponibles ou au problème de dette astronomique qui plane au-dessus des têtes des étudiants canadiens depuis quelques années. On est en droit de se demander, par exemple, quel sera l’impact d’un délai sur le montant d’intérêt accumulé sur la dette au moment où devront effectivement être effectués les premiers versements. Est-ce que le gouvernement fédéral couvrira indéfiniment le coût de ces intérêts ? Parce que la CIBC ne prête certainement aux étudiants – ou au gouvernement – par pure générosité. Mauvais pour les affaires…
En clair, y’a du bon là-dedans, mais y’a encore beaucoup de détails qui manquent. Ça me semble, personnellement, beaucoup plus une mesure populaire, une «patente à votes» pour les jeunes, qu’un programme réalisable. Ça reste à voir !
Le candidat au leadership Libéral fédéral (et premier astronaute canadien), Marc Garneau, a annoncé via le site web de sa campagne (http://marcgarneau.ca/fr/) qu’une refonte du Programme canadien de prêts aux étudiants (PCPE) fera partie de ses projets, s’il est élu à la chefferie du Parti Libéral.
La raison en est bien simple : en face d’une hausse du coût des études, et du coût de la vie en général, de pair avec un marché de l’emploi, au mieux, stagnant, les perspectives d’emploi bien rémunéré pour les nouveaux diplômés canadiens sont incertaines. Le taux de chômage chez les jeunes canadiens (15-24 ans) est aujourd’hui deux fois celui du reste de la population active. Or Garneau à l’intention de faciliter la tâche aux nouveaux diplômés canadiens confrontés à un avenir de moins en moins rassurant. Il analyse la situation des étudiants (MarcGarneau.ca) et y propose des pistes de solution.
Son plan, le voici : il a l’intention d’abolir la «période de grâce» de six mois qui suit la fin des études, pendant laquelle le début des versements sur la dette étudiante sont retardés, pour la remplacer par une «période de remboursement indéfinie», ce qui permettrait aux diplômés d’avoir trouvé un emploi et atteint un certain salaire avant que l’on puisse exiger d’eux le remboursement de leur dette étudiante.
M. Garneau situe le salaire minimal acceptable aux environs de 40 000$. Passé ce stade, les étudiants sont jugés aptes à s’acquitter du remboursement de leur dette sans que cela devienne un fardeau insoutenable.
En principe, c’est du beau bonbon pour les jeunes – et futurs – Libéraux du Canada. Et, il faut bien l’avouer, l’idée n’est pas mauvaise…
Sauf que ce que M. Garneau ne précise pas dans son annonce, ce sont les modalités de financement qui accompagneraient ces modifications substantielles au PCPE. Il admet que puisque l’éducation est de compétence provinciale, les provinces auront le choix d’y souscrire ou non. Inutile de vous dire les chances qu’auraient ces modifications dans toute juridiction conservatrice, parce que les modifications ne peuvent s’accomplir qu’au prix de certains investissements/réinvestissements.
Par contre, Garneau semble dire que, même si les provinces choisissent de ne pas obtempérer, la part fédérale du prêt serait quand même sujette aux changements qu’il propose. En fait il a dit que le financement aux provinces ne serait pas affecté, je lis entre les lignes, ici. Si j’ai raison, c’est dire qu’au pire, ce serait 40% de votre dette qui serait à payer 6 mois après votre graduation et que le 60% restant ne serait à rembourser qu’une fois atteint le seuil de salaire de +/- 40 000$ suggéré par le candidat au leadership libéral.
Et, en vérité, son plan ne s’adresse qu’à la question des modalités de remboursement des prêts, pas aux montants d’aide financière qui sont disponibles ou au problème de dette astronomique qui plane au-dessus des têtes des étudiants canadiens depuis quelques années. On est en droit de se demander, par exemple, quel sera l’impact d’un délai sur le montant d’intérêt accumulé sur la dette au moment où devront effectivement être effectués les premiers versements. Est-ce que le gouvernement fédéral couvrira indéfiniment le coût de ces intérêts ? Parce que la CIBC ne prête certainement aux étudiants – ou au gouvernement – par pure générosité. Mauvais pour les affaires…
En clair, y’a du bon là-dedans, mais y’a encore beaucoup de détails qui manquent. Ça me semble, personnellement, beaucoup plus une mesure populaire, une «patente à votes» pour les jeunes, qu’un programme réalisable. Ça reste à voir !
lundi 11 février 2013
Maintenant que vous êtes habitués au froid…
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Étant donné que s’ouvre aujourd’hui la semaine internationale de l’UdeM, je me suis dit qu’il était de circonstance d’explorer quelques thématiques. Par exemple, l’ACAÉ milite présentement au niveau fédéral pour faciliter les conditions d’admissibilité à la résidence permanente après l’obtention du diplôme pour les étudiants d’origine étrangère qui complètent des études au Canada.
Pour l’instant, ces étudiants, s’ils désirent demeurer ici (et les statistiques démontrent qu’en 2010 près de 40% ont fait ce choix) les diplômée internationaux doivent d’abord accumuler une année complète d’expérience professionnelle avant de pouvoir réviser leur statut de visa.
De plus, le programme qui attribue les statuts de résidence permanente à ces candidats, la CEC (Catégorie de l’expérience canadienne), est contingenté, ce qui limite le nombre de statuts de résidence permanente pouvant chaque année être émis sur les bases de l’expérience en milieu de travail.
Mais, nous l’avons déjà vu, ce ne sont pas toutes les provinces qui adhèrent à ces contraintes ; le Québec, comme en d’autres domaines, fait exception au reste du Canada.
En 2010, 86 000 étudiants internationaux ont occupé des emplois au Canada après l’obtention de leur diplôme. Le Canada démontre d’ailleurs le plus haut taux de rétention des étudiants internationaux des pays membres de l’OCDE : 1/3 des diplômés internationaux changent leur statut de visa après l’obtention du diplôme. Parmi ces derniers, au moins 80% le font pour des raisons professionnelles.
Le Canada veut être compétitif dans le marché des études internationales, car il a besoin de gens qualifiés pour contrer le vieillissement de sa population et le vide qu’il engendre au niveau de l’expertise en milieu de travail. En 2010, au-delà de 4,1 millions d’étudiants poursuivaient des études postsecondaires à l’étranger.
41% de ce nombre se dirigeait vers l’Europe.
21% choisissaient des institutions nord-américaines (un peu plus de 5% venant au Canada).
L’ACAÉ propose ainsi deux initiatives au gouvernement fédéral (ACAÉ): d’abord, de relâcher le contingentement de la CEC pour permettre d’accommoder un plus grand nombre de demandes de résidence permanente, et ensuite de créer une «voie rapide» vers la résidence permanente pour les étudiants du 2e cycle. Ces recommandations ont pour objectif d’aider le Canada a atteindre ses objectifs en termes de recrutement professionnel, tout en facilitant la tâche à ceux qui, venus d’ailleurs étudier ici, seraient bien peinés de se départir de leurs tuques et de leurs manteaux d’hiver pour retourner en ces contrées lointaines, où l’on gèle à +20 degrés. Ces individus, formés ici, possèdent d’entrée de jeu les compétences adaptées au marché du travail canadien, et n’auront pas à passer par toute une série de mises à niveau ou de tests d’aptitude, et risquer en bout de ligne d’être quand même sous-employés, comme c’est malheureusement le cas pour les gens qui immigrent ici après la fin de leurs études.
Citoyenneté et Immigration Canada entrevoit une pénurie dans plusieurs domaines d’expertise, où les travailleurs qualifiés étrangers pourraient aisément trouver emploi, d’ici la fin de la décennie (CIC). Les secteurs des services de santé, sociaux et communautaires ainsi que de nombreux autres domaines, notamment le transport, la construction, le secteur manufacturier, l’éducation et les mines, sont des secteurs d’opportunité.
Transport, construction, secteur manufacturier, mines…. Coudonc, pourquoi ils visent des universitaires avec ça???
Étant donné que s’ouvre aujourd’hui la semaine internationale de l’UdeM, je me suis dit qu’il était de circonstance d’explorer quelques thématiques. Par exemple, l’ACAÉ milite présentement au niveau fédéral pour faciliter les conditions d’admissibilité à la résidence permanente après l’obtention du diplôme pour les étudiants d’origine étrangère qui complètent des études au Canada.
Pour l’instant, ces étudiants, s’ils désirent demeurer ici (et les statistiques démontrent qu’en 2010 près de 40% ont fait ce choix) les diplômée internationaux doivent d’abord accumuler une année complète d’expérience professionnelle avant de pouvoir réviser leur statut de visa.
De plus, le programme qui attribue les statuts de résidence permanente à ces candidats, la CEC (Catégorie de l’expérience canadienne), est contingenté, ce qui limite le nombre de statuts de résidence permanente pouvant chaque année être émis sur les bases de l’expérience en milieu de travail.
Mais, nous l’avons déjà vu, ce ne sont pas toutes les provinces qui adhèrent à ces contraintes ; le Québec, comme en d’autres domaines, fait exception au reste du Canada.
En 2010, 86 000 étudiants internationaux ont occupé des emplois au Canada après l’obtention de leur diplôme. Le Canada démontre d’ailleurs le plus haut taux de rétention des étudiants internationaux des pays membres de l’OCDE : 1/3 des diplômés internationaux changent leur statut de visa après l’obtention du diplôme. Parmi ces derniers, au moins 80% le font pour des raisons professionnelles.
Le Canada veut être compétitif dans le marché des études internationales, car il a besoin de gens qualifiés pour contrer le vieillissement de sa population et le vide qu’il engendre au niveau de l’expertise en milieu de travail. En 2010, au-delà de 4,1 millions d’étudiants poursuivaient des études postsecondaires à l’étranger.
41% de ce nombre se dirigeait vers l’Europe.
21% choisissaient des institutions nord-américaines (un peu plus de 5% venant au Canada).
L’ACAÉ propose ainsi deux initiatives au gouvernement fédéral (ACAÉ): d’abord, de relâcher le contingentement de la CEC pour permettre d’accommoder un plus grand nombre de demandes de résidence permanente, et ensuite de créer une «voie rapide» vers la résidence permanente pour les étudiants du 2e cycle. Ces recommandations ont pour objectif d’aider le Canada a atteindre ses objectifs en termes de recrutement professionnel, tout en facilitant la tâche à ceux qui, venus d’ailleurs étudier ici, seraient bien peinés de se départir de leurs tuques et de leurs manteaux d’hiver pour retourner en ces contrées lointaines, où l’on gèle à +20 degrés. Ces individus, formés ici, possèdent d’entrée de jeu les compétences adaptées au marché du travail canadien, et n’auront pas à passer par toute une série de mises à niveau ou de tests d’aptitude, et risquer en bout de ligne d’être quand même sous-employés, comme c’est malheureusement le cas pour les gens qui immigrent ici après la fin de leurs études.
Citoyenneté et Immigration Canada entrevoit une pénurie dans plusieurs domaines d’expertise, où les travailleurs qualifiés étrangers pourraient aisément trouver emploi, d’ici la fin de la décennie (CIC). Les secteurs des services de santé, sociaux et communautaires ainsi que de nombreux autres domaines, notamment le transport, la construction, le secteur manufacturier, l’éducation et les mines, sont des secteurs d’opportunité.
Transport, construction, secteur manufacturier, mines…. Coudonc, pourquoi ils visent des universitaires avec ça???
vendredi 8 février 2013
Revue de presse du 4 au 8 février
Tempête d’actualité à l’UdeM cette semaine ! Lundi un prof de la faculté des Sciences, Marc-André Villard, diffuse dans les médias une lettre ouverte faisant état du piètre état de la langue française à l’UdeM, et tout particulièrement chez les étudiants de la faculté d’éducation (Radio-Canada et CapAcadie). Les reactions n’ont certes pas tardé, venant de la Faculté des Sciences de l’éducation, de la vice-rectrice aux affaires étudiantes (CapAcadie) et des medias, qui ont beurré encore plus épais en faisant une enquête du côté des classes de mise à niveau (Radio-Canada), alors que l’Acadie Nouvelle publiait hier un texte sur les centres d’aide qui sont disponibles aux étudiants en difficulté dans les trois campus.
Le débat, s’il a débuté sur le campus et avec les étudiants universitaires comme objet, s’est ensuite élargi pour venir embrasser l’ensemble du système éducatif de la province, où les résultats langagiers – mais aussi mathématiques – sont encore très loin d’atteindre les objectifs fixés. La province vise un taux de réussite de 85% pour ces deux matières en milieu scolaire, et dans les faits on constate plutôt un taux aux environs de 67%. Peu étonnant, donc, que les étudiants universitaires aient parfois du rattrapage à faire, et tant qu’ils y parviennent, vraiment, tant mieux!
L’UdeM et le CCNB ont également signé ce jeudi une entente de partenariat qui permettra à un plus grand nombre d’étudiants collégiaux de poursuivre leurs études à l’université (Radio-Canada). Après deux ans passés au CCNB dans un programme couvert par l’entente, il sera possible de poursuivre, en 3e année, sa formation à l’UdeM.
Une nouvelle battue a été organisée pour tenter de retrouver Christopher Metallic, l’étudiant de Mount Allison qui manque à l’appel depuis novembre, toujours sans succès (CBC). Crandall University a également annoncé qu’elle renonçait à renouveler sa demande de financement auprès de la Ville de Moncton, suivant le tollé qu’avait soulevé la nouvelle faisant état de politiques d’embauche discriminatoires à l’égard des homosexuels, l’automne dernier. Tout en justifiant ses positions, qui sont en lien direct avec le code moral de l’institution chrétienne, Crandall a dit souhaiter éviter toutes distractions futures en lien avec sa mission éducative (CBC).
Au Québec, ça barde toujours autant, tandis que les associations étudiantes, le ministère de l’éducation, et les médias poursuivent leur guerre de mots (je n’appellerait même plus ça un débat d’idées). Organisme après organisme menace de boycotter le Sommet sur l’éducation, où il est de plus en plus évident que personne ne risque de retirer quoi que ce soit en lien avec ses attentes. C’est l’ASSÉ qui a fait couler le plus d’encre, avec ses positions tranchées, quoique ambigües (La Presse). En somme, l’ASSÉ veut parler de gratuité seulement dans la mesure où ce serait la seule option envisagée par le gouvernement. Le ministre ayant établi, avant l’ouverture du Sommet, que la gratuité n’était pas une solution viable dans l’immédiat, l’ASSÉ a menacé de boycotter si «tout n’était pas sur la table»; le ministre a invité l’ASSÉ à venir présenter ses vues sur la gratuité au Sommet, en soutenant que la gratuité était irréalisable, et l’ASSÉ refuse toujours (ou le laissent croire du moins) de participer.
D’un côté, la FEUQ et la FECQ se dissocient de l’ASSÉ, qu’elles jugent trop intransigeante et dont les positions seraient défavorables à l’avancement de la cause étudiante (La Presse) alors que, d’autre part, la CRÉPUQ qualifie de «farce» le Sommet (La Presse)…
Un maudaye de beau mess, comme le dirait mémère!
Le débat, s’il a débuté sur le campus et avec les étudiants universitaires comme objet, s’est ensuite élargi pour venir embrasser l’ensemble du système éducatif de la province, où les résultats langagiers – mais aussi mathématiques – sont encore très loin d’atteindre les objectifs fixés. La province vise un taux de réussite de 85% pour ces deux matières en milieu scolaire, et dans les faits on constate plutôt un taux aux environs de 67%. Peu étonnant, donc, que les étudiants universitaires aient parfois du rattrapage à faire, et tant qu’ils y parviennent, vraiment, tant mieux!
L’UdeM et le CCNB ont également signé ce jeudi une entente de partenariat qui permettra à un plus grand nombre d’étudiants collégiaux de poursuivre leurs études à l’université (Radio-Canada). Après deux ans passés au CCNB dans un programme couvert par l’entente, il sera possible de poursuivre, en 3e année, sa formation à l’UdeM.
Une nouvelle battue a été organisée pour tenter de retrouver Christopher Metallic, l’étudiant de Mount Allison qui manque à l’appel depuis novembre, toujours sans succès (CBC). Crandall University a également annoncé qu’elle renonçait à renouveler sa demande de financement auprès de la Ville de Moncton, suivant le tollé qu’avait soulevé la nouvelle faisant état de politiques d’embauche discriminatoires à l’égard des homosexuels, l’automne dernier. Tout en justifiant ses positions, qui sont en lien direct avec le code moral de l’institution chrétienne, Crandall a dit souhaiter éviter toutes distractions futures en lien avec sa mission éducative (CBC).
Au Québec, ça barde toujours autant, tandis que les associations étudiantes, le ministère de l’éducation, et les médias poursuivent leur guerre de mots (je n’appellerait même plus ça un débat d’idées). Organisme après organisme menace de boycotter le Sommet sur l’éducation, où il est de plus en plus évident que personne ne risque de retirer quoi que ce soit en lien avec ses attentes. C’est l’ASSÉ qui a fait couler le plus d’encre, avec ses positions tranchées, quoique ambigües (La Presse). En somme, l’ASSÉ veut parler de gratuité seulement dans la mesure où ce serait la seule option envisagée par le gouvernement. Le ministre ayant établi, avant l’ouverture du Sommet, que la gratuité n’était pas une solution viable dans l’immédiat, l’ASSÉ a menacé de boycotter si «tout n’était pas sur la table»; le ministre a invité l’ASSÉ à venir présenter ses vues sur la gratuité au Sommet, en soutenant que la gratuité était irréalisable, et l’ASSÉ refuse toujours (ou le laissent croire du moins) de participer.
D’un côté, la FEUQ et la FECQ se dissocient de l’ASSÉ, qu’elles jugent trop intransigeante et dont les positions seraient défavorables à l’avancement de la cause étudiante (La Presse) alors que, d’autre part, la CRÉPUQ qualifie de «farce» le Sommet (La Presse)…
Un maudaye de beau mess, comme le dirait mémère!
Double aveugle : Embauche des cadres de la haute administration
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Affaires Universitaires (AU) présente ce mois-ci un article arguant que le processus de sélection des cadres de la haute-administration universitaire devrait être revu et corrigé. La principale faiblesse du processus actuel (qui inclut une entrevue non-structurée prenant la forme d’un exercice public, collégial) est de défavoriser les candidats qui n’auraient pas suffisamment d’appuis parmi le corps professoral. Je cite : «il (est) extrêmement difficile pour (ces) candidats (…) d’accéder à un poste de direction, même s’ils dét(iennent) toutes les compétences requises». Ainsi, les administrations universitaires seraient privées de candidats souvent plus compétents que ceux qui obtiennent le poste au terme du processus.
L’Université York a adopté en 2005 une pratique entièrement confidentielle d’embauche de ses cadres et, nous dit-on, ne s’en porte que mieux. En fait, il semble que York «a attiré des doyens et des hauts dirigeants d’autres établissements qui n’auraient pas osé participer à un processus public» grâce à sa nouvelle politique.
Le processus actuellement en place dans la majorité des universités, qui «accorde un poids excessif à des évaluations subjectives fondées sur peu de données probantes», serait donc à pointer du doigt.
Après tout, si la personne embauchée est à la fois compétente et motivée, le temps devrait lui permettre d’acquérir l’appui général du corps professoral, chose indispensable pour diriger efficacement.
La recherche menée dans le domaine confirme ces théories, et précise que dans les processus d’embauche axés sur des entrevues personnelles, non-structurées, «les intervieweurs se laissent trop porter par leurs intuitions, ils donnent trop d’importance à leurs impressions personnelles et trop peu à d’autres sources d’information, ce qui diminue la validité du processus».
La «parade» qui est imposée aux candidats aux postes d’administration de l’UdeM dissuade, effectivement, certains candidats potentiels. Certains, en raison de leur emploi actuel, ne peuvent se libérer pour partir en tournée promotionnelle. Sans mentionner que cela peut sembler risqué de se lancer dans un processus d’embauche public quand rien n’est garanti, et que son emploi est menacé…
Donc, qui est candidat aux postes de la haute administration ? Des professeurs, des directeurs d’école/département, des doyens de faculté. Bref, des gens du milieu universitaire. Ou, à l’occasion, des administrateurs à la retraite, ou entre deux emplois. Les meilleurs candidats pour l’emploi occupent le plus souvent déjà un poste semblable soit dans une autre institution ou dans le secteur privé.
Mais avant de pouvoir changer quoi que ce soit au processus d’embauche des administrateurs de l’UdeM, faudra d’abord convaincre l’association des professeurs. Et ça, c’est pas gagné !
Affaires Universitaires (AU) présente ce mois-ci un article arguant que le processus de sélection des cadres de la haute-administration universitaire devrait être revu et corrigé. La principale faiblesse du processus actuel (qui inclut une entrevue non-structurée prenant la forme d’un exercice public, collégial) est de défavoriser les candidats qui n’auraient pas suffisamment d’appuis parmi le corps professoral. Je cite : «il (est) extrêmement difficile pour (ces) candidats (…) d’accéder à un poste de direction, même s’ils dét(iennent) toutes les compétences requises». Ainsi, les administrations universitaires seraient privées de candidats souvent plus compétents que ceux qui obtiennent le poste au terme du processus.
L’Université York a adopté en 2005 une pratique entièrement confidentielle d’embauche de ses cadres et, nous dit-on, ne s’en porte que mieux. En fait, il semble que York «a attiré des doyens et des hauts dirigeants d’autres établissements qui n’auraient pas osé participer à un processus public» grâce à sa nouvelle politique.
Le processus actuellement en place dans la majorité des universités, qui «accorde un poids excessif à des évaluations subjectives fondées sur peu de données probantes», serait donc à pointer du doigt.
Après tout, si la personne embauchée est à la fois compétente et motivée, le temps devrait lui permettre d’acquérir l’appui général du corps professoral, chose indispensable pour diriger efficacement.
La recherche menée dans le domaine confirme ces théories, et précise que dans les processus d’embauche axés sur des entrevues personnelles, non-structurées, «les intervieweurs se laissent trop porter par leurs intuitions, ils donnent trop d’importance à leurs impressions personnelles et trop peu à d’autres sources d’information, ce qui diminue la validité du processus».
La «parade» qui est imposée aux candidats aux postes d’administration de l’UdeM dissuade, effectivement, certains candidats potentiels. Certains, en raison de leur emploi actuel, ne peuvent se libérer pour partir en tournée promotionnelle. Sans mentionner que cela peut sembler risqué de se lancer dans un processus d’embauche public quand rien n’est garanti, et que son emploi est menacé…
Donc, qui est candidat aux postes de la haute administration ? Des professeurs, des directeurs d’école/département, des doyens de faculté. Bref, des gens du milieu universitaire. Ou, à l’occasion, des administrateurs à la retraite, ou entre deux emplois. Les meilleurs candidats pour l’emploi occupent le plus souvent déjà un poste semblable soit dans une autre institution ou dans le secteur privé.
Mais avant de pouvoir changer quoi que ce soit au processus d’embauche des administrateurs de l’UdeM, faudra d’abord convaincre l’association des professeurs. Et ça, c’est pas gagné !
jeudi 7 février 2013
ASSÉ, c’est assez…
par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
J’ai régulièrement le plaisir d’entendre ou de lire les propos de nos compatriotes leaders étudiants québécois. Ces dernières semaines, cependant, tout le débat qui entoure la tenue – et surtout la participation – du Sommet sur l’éducation tend à dégénérer en mauvaise blague.
C’est devenu une espèce de «mexican standoff» entre les associations, le ministère et les médias. Sauf que personne ne se prive de tirer sur les deux autres… il faut apprécier le comique de la situation !
Plus comme un «mexican shootoff», mettons.
Mais essentiellement, c’est le clivage entre les associations étudiantes qui dérange un peu dans toute cette histoire. Amir Khadir, d’Action solidaire, a d’ailleurs lancé un appel aux associations en les exhortant à s’unir face au patronat (ministère et universités), qui a le beau jeu dans le débat actuel, face à une opposition divisée.
D’un côté, le FEUQ et la FECQ revendiquent un nouveau gel des droits de scolarité.
De l’autre, L’ASSÉ n’envisage désormais aucune autre option que la gratuité scolaire.
Les médias ont sauté sur l’occasion, qui était trop belle. Dans une entrevue à Radio-Canada le 5 février, on a pu entendre l’animateur rappeler au porte-parole de l’ASSÉ, Jérémie Bédard-Wien, que la gratuité n’était pourtant pas l’une de ses revendications lors du «printemps érable». Il y aurait donc incohérence dans les positions actuelles de l’association. M. Bédard-Wien justifie en disant qu’il s’agit d’un objectif à moyen ou long terme, et qu’en tant que tel, il est primordial que l’option de la gratuité «reste sur la table» pour le Sommet.
Le ministre Duchesne a dès janvier dissipé toute illusion quant à la viabilité de l’option de la gratuité, citant l’état des finances publiques et la conjoncture économique comme deux obstacles à sa réalisation. C’est ce que l’ASSÉ a interprété, on peut le comprendre, comme le retrait de la question de la gratuité des discussions prévues fin février. Le PQ prône depuis le début l’indexation des frais de scolarité (qui peut se faire selon différente formules) comme solution de compromis. Ça demeure une hausse, mais une hausse modérée, dit-on du côté du gouvernement. Rien à voir avec la hausse «catastrophique» que proposaient les Libéraux avant d’être évincés.
Le Sommet a été qualifié, par l’ASSÉ comme par d’autre et pour des raisons valables, de «banal exercice de relations publiques», puisque dans l’esprit de ses détracteurs, le ministre en a déjà choisi l’issue, et ne consulte les intervenants du milieu que pour lui conférer l’apparence d’un consensus démocratique. Même la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CRÉPUQ), qui doit composer avec des coupes budgétaires de 124 M$ en plein milieu d’un exercice budgétaire, doutent de la bonne volonté du ministre Duchesne. La rectrice de McGill, Heather Munroe-Blum, a d’ailleurs – à répétition – qualifié de «farce» le Sommet de la fin février.
Mais je reviens à l’ASSÉ, qui peut paraître aux yeux de certains comme la plus revendicatrice et la plus intègre des associations étudiantes, parce qu’elle est encore de la «vieille école» des brasseurs de cage, attachée aux idéaux étudiants des premières heures, intransigeante et inflexible.
Jeudi le 7, le ministre revient – ? – sur ses propos, disant (à peu près) que rien n’empêche de parler la gratuité dans le cadre du Sommet, mais qu’il soit clair que ce n’est pas une solution réalisable dans le contexte actuel. En somme, si l’ASSÉ veut en parler, venir vendre sa salade au Sommet, rien ne les en empêche, mais il n’est aucunement question de considérer la gratuité comme une solution réaliste dans l’immédiat.
Et la raison d’être du Sommet est justement de déterminer l’alternative à la hausse proposée par les Libéraux, en tâchant de tenir compte de la position et des suggestions de tous les intervenants. Est-ce que ça empêche de viser la gratuité à long terme ? Absolument pas.
Mais est-ce réaliste de parler de gratuité (même dans un avenir lointain) en réglant les modalités d’une hausse des droits de scolarité ? Pas davantage.
Il reste à se demander si l’ASSÉ, en campant ferme sur ses positions, aide sa cause. Journalistes et commentateurs qualifient l’association d’«enfant gâté», qui boude s’il n’obtient pas exactement ce qu’il exige. Il faut bien admettre que l’image a sa part de justesse, même si on ressent un pincement à l’âme en le faisant…
L’ASSÉ a cependant le mérite d’être fidèle à ses idéaux et de suivre ses convictions.
Il faudrait peut-être cependant que, à l’instar des deux autres associations étudiantes, elle apprenne à mettre de l’eau dans son vin. La démocratie est l’incarnation même du compromis, après tout : personne n’y obtient EXACTEMENT ce qu’il veut.
Un célèbre dicton nous avertit qu’à vouloir tout conquérir, parfois, on peut tout perdre… Je ne dis pas de lever le drapeau blanc, que nenni, mais l’ASSÉ semble en phase de s’écarter elle-même, par principe, du débat.
Le ministre espère quoi, vous pensez ?
J’ai régulièrement le plaisir d’entendre ou de lire les propos de nos compatriotes leaders étudiants québécois. Ces dernières semaines, cependant, tout le débat qui entoure la tenue – et surtout la participation – du Sommet sur l’éducation tend à dégénérer en mauvaise blague.
C’est devenu une espèce de «mexican standoff» entre les associations, le ministère et les médias. Sauf que personne ne se prive de tirer sur les deux autres… il faut apprécier le comique de la situation !
Plus comme un «mexican shootoff», mettons.
Mais essentiellement, c’est le clivage entre les associations étudiantes qui dérange un peu dans toute cette histoire. Amir Khadir, d’Action solidaire, a d’ailleurs lancé un appel aux associations en les exhortant à s’unir face au patronat (ministère et universités), qui a le beau jeu dans le débat actuel, face à une opposition divisée.
D’un côté, le FEUQ et la FECQ revendiquent un nouveau gel des droits de scolarité.
De l’autre, L’ASSÉ n’envisage désormais aucune autre option que la gratuité scolaire.
Les médias ont sauté sur l’occasion, qui était trop belle. Dans une entrevue à Radio-Canada le 5 février, on a pu entendre l’animateur rappeler au porte-parole de l’ASSÉ, Jérémie Bédard-Wien, que la gratuité n’était pourtant pas l’une de ses revendications lors du «printemps érable». Il y aurait donc incohérence dans les positions actuelles de l’association. M. Bédard-Wien justifie en disant qu’il s’agit d’un objectif à moyen ou long terme, et qu’en tant que tel, il est primordial que l’option de la gratuité «reste sur la table» pour le Sommet.
Le ministre Duchesne a dès janvier dissipé toute illusion quant à la viabilité de l’option de la gratuité, citant l’état des finances publiques et la conjoncture économique comme deux obstacles à sa réalisation. C’est ce que l’ASSÉ a interprété, on peut le comprendre, comme le retrait de la question de la gratuité des discussions prévues fin février. Le PQ prône depuis le début l’indexation des frais de scolarité (qui peut se faire selon différente formules) comme solution de compromis. Ça demeure une hausse, mais une hausse modérée, dit-on du côté du gouvernement. Rien à voir avec la hausse «catastrophique» que proposaient les Libéraux avant d’être évincés.
Le Sommet a été qualifié, par l’ASSÉ comme par d’autre et pour des raisons valables, de «banal exercice de relations publiques», puisque dans l’esprit de ses détracteurs, le ministre en a déjà choisi l’issue, et ne consulte les intervenants du milieu que pour lui conférer l’apparence d’un consensus démocratique. Même la Conférence des recteurs et principaux des universités du Québec (CRÉPUQ), qui doit composer avec des coupes budgétaires de 124 M$ en plein milieu d’un exercice budgétaire, doutent de la bonne volonté du ministre Duchesne. La rectrice de McGill, Heather Munroe-Blum, a d’ailleurs – à répétition – qualifié de «farce» le Sommet de la fin février.
Mais je reviens à l’ASSÉ, qui peut paraître aux yeux de certains comme la plus revendicatrice et la plus intègre des associations étudiantes, parce qu’elle est encore de la «vieille école» des brasseurs de cage, attachée aux idéaux étudiants des premières heures, intransigeante et inflexible.
Jeudi le 7, le ministre revient – ? – sur ses propos, disant (à peu près) que rien n’empêche de parler la gratuité dans le cadre du Sommet, mais qu’il soit clair que ce n’est pas une solution réalisable dans le contexte actuel. En somme, si l’ASSÉ veut en parler, venir vendre sa salade au Sommet, rien ne les en empêche, mais il n’est aucunement question de considérer la gratuité comme une solution réaliste dans l’immédiat.
Et la raison d’être du Sommet est justement de déterminer l’alternative à la hausse proposée par les Libéraux, en tâchant de tenir compte de la position et des suggestions de tous les intervenants. Est-ce que ça empêche de viser la gratuité à long terme ? Absolument pas.
Mais est-ce réaliste de parler de gratuité (même dans un avenir lointain) en réglant les modalités d’une hausse des droits de scolarité ? Pas davantage.
Il reste à se demander si l’ASSÉ, en campant ferme sur ses positions, aide sa cause. Journalistes et commentateurs qualifient l’association d’«enfant gâté», qui boude s’il n’obtient pas exactement ce qu’il exige. Il faut bien admettre que l’image a sa part de justesse, même si on ressent un pincement à l’âme en le faisant…
L’ASSÉ a cependant le mérite d’être fidèle à ses idéaux et de suivre ses convictions.
Il faudrait peut-être cependant que, à l’instar des deux autres associations étudiantes, elle apprenne à mettre de l’eau dans son vin. La démocratie est l’incarnation même du compromis, après tout : personne n’y obtient EXACTEMENT ce qu’il veut.
Un célèbre dicton nous avertit qu’à vouloir tout conquérir, parfois, on peut tout perdre… Je ne dis pas de lever le drapeau blanc, que nenni, mais l’ASSÉ semble en phase de s’écarter elle-même, par principe, du débat.
Le ministre espère quoi, vous pensez ?
Qu'est-ce qui est arrivé au poste de VP activités sociales?
Si vous ne suiviez pas la politique étudiante l'an dernier ou n'étiez tout simplement pas ici, vous vous demandez peut-être pourquoi seulement quatre postes ont été ouverts cette année dans le cadre des élections du 25 et 26 février prochain. Le poste omis, celui de la vice-présidence activités sociales, n'existe plus dans la foulée du changement constitutionnel voté par les étudiants l'an dernier. Vous pouvez trouver le raisonnement pour ce changement constitutionnel sur le blogue ICI.
Vu que de tels changements sont passés au référendum pendant les élections, nous devions faire le changement que l'année suivante pour ne pas interférer avec l'élection de la dernière vice-présidence activités sociales, celle de 2012-2013. À compter du 1er avril 2013, le dossier des activités sociales tombe sous la juridiction de la vice-présidence interne, poste qui s'occupait déjà de certaines activités, dont le gala para académique, les pep rallyes et le recrutement d'équipes pour la Coupe FÉÉCUM. Nous mettons tout sous le même toit en termes de responsabilités, et la prochaine vice-présidence interne travaillera avec la coordinatrice aux activités sociales, employée à temps plein, pour établir une programmation variée que cette employée gérera et exécutera ensuite.
À noter que ceci n'est pas un changement historique à la composition du Comité exécutif de la FÉÉCUM, mais plutôt un retour à une plus vielle formule. Il y a 8 ans, les étudiants avaient ajouté un 5e poste, celui de VP interne, à la composition habituelle de quatre élus. La raison : Une demande accrue de coordination entre le Comité exécutif et les conseils étudiants des facultés, et quelqu'un qui pouvait prendre en charge toute la question de générer un sentiment d'appartenance. Les premiers VP internes ont eu de la difficulté à définir leur rôle - conseils qui n'avaient pas une culture de coordination ou coopération avec la Fédération, définition de ce qui était dans le portefeuille interne, etc. - et petit à petit, ce poste a pris des éléments d'activités sociales en charge, là où ces activités avaient un lien avec le sentiment d'appartenance ou la question de campus durable, dossier qui s'était aussi glissé dans ses tâches.
Avec ce changement, on recombine les tâches qui avaient été divisées en deux (VP interne avait pris tout ce qui était services etc.) en un seul poste. La différence, c'est que ce poste est maintenant épaulé par une employée à temps complet. Tout comme la vice-présidence exécutive en charge de la recherche guide et dirige l'agent de recherche et ne fait pas la recherche directement, la vice-présidence interne fera de même pour la coordinatrice aux activités sociales, personne qui possède les expertises et le temps nécessaire d'exécuter plus d'activités de meilleure qualité qu'auparavant.
Pourquoi spécifiquement postuler au poste de VP interne ou tout autre poste aux prochaines élections de la FÉÉCUM? Je vous reconduis vers le Blogue officiel des Élections de la FÉÉCUM.
Vu que de tels changements sont passés au référendum pendant les élections, nous devions faire le changement que l'année suivante pour ne pas interférer avec l'élection de la dernière vice-présidence activités sociales, celle de 2012-2013. À compter du 1er avril 2013, le dossier des activités sociales tombe sous la juridiction de la vice-présidence interne, poste qui s'occupait déjà de certaines activités, dont le gala para académique, les pep rallyes et le recrutement d'équipes pour la Coupe FÉÉCUM. Nous mettons tout sous le même toit en termes de responsabilités, et la prochaine vice-présidence interne travaillera avec la coordinatrice aux activités sociales, employée à temps plein, pour établir une programmation variée que cette employée gérera et exécutera ensuite.
À noter que ceci n'est pas un changement historique à la composition du Comité exécutif de la FÉÉCUM, mais plutôt un retour à une plus vielle formule. Il y a 8 ans, les étudiants avaient ajouté un 5e poste, celui de VP interne, à la composition habituelle de quatre élus. La raison : Une demande accrue de coordination entre le Comité exécutif et les conseils étudiants des facultés, et quelqu'un qui pouvait prendre en charge toute la question de générer un sentiment d'appartenance. Les premiers VP internes ont eu de la difficulté à définir leur rôle - conseils qui n'avaient pas une culture de coordination ou coopération avec la Fédération, définition de ce qui était dans le portefeuille interne, etc. - et petit à petit, ce poste a pris des éléments d'activités sociales en charge, là où ces activités avaient un lien avec le sentiment d'appartenance ou la question de campus durable, dossier qui s'était aussi glissé dans ses tâches.
Avec ce changement, on recombine les tâches qui avaient été divisées en deux (VP interne avait pris tout ce qui était services etc.) en un seul poste. La différence, c'est que ce poste est maintenant épaulé par une employée à temps complet. Tout comme la vice-présidence exécutive en charge de la recherche guide et dirige l'agent de recherche et ne fait pas la recherche directement, la vice-présidence interne fera de même pour la coordinatrice aux activités sociales, personne qui possède les expertises et le temps nécessaire d'exécuter plus d'activités de meilleure qualité qu'auparavant.
Pourquoi spécifiquement postuler au poste de VP interne ou tout autre poste aux prochaines élections de la FÉÉCUM? Je vous reconduis vers le Blogue officiel des Élections de la FÉÉCUM.
vendredi 1 février 2013
Revue de presse du 28 janvier au 1er février
La semaine a été marquée par la révélation d’une fraude ayant eu lieu au sein du conseil de la faculté des Arts, et qui ont siphonné des sommes se chiffrant aux environs de 12 000$ des coffres de l’AÉACUM (Le Front). L’ancien président de l’association, Louis-Philippe Roussel, se serait approprié ces sommes à l’aide de chèques où il a avoué avoir falsifié la signature d’un autre membre du conseil. On en sait peu sur les détails de l’affaire à l’heure actuelle car l’enquête est en cours. Une plainte a été déposée auprès du Service de sécurité, et l’AÉACUM considère en déposer une seconde auprès de la GRC.
C’est également cette semaine que le premier ministre du N-B David Alward a livré son discours sur l’état de la province. Jeudi dernier, il a affirmé l’engagement de la province envers l’innovation en annonçant la création d’un Institut de l’énergie afin d’éclairer le progrès, notamment, de l’industrie du gaz de schiste. La création d’un tel institut faisait partie des recommandations du Dr. Louis Lapierre dans son rapport soumis au gouvernement et rendu public en octobre dernier. Le recteur de l’UdeM voit d’un bon œil cette annonce, qui laisse entrevoir de nouveaux investissements en recherche dans les universités néo-brunswickoises (Radio-Canada). Le Dr. Lapierre doit siéger à la tête de ce nouvel Institut.
La création d’un nouveau Conseil en recherche et en innovation est aussi prévu.
Alward a également fait l’annonce plus tôt en semaine que son gouvernement lançait une initiative auprès des PME de la province dans le but de leur permettre de créer des emplois pour les nouveaux diplômés. Le programme subventionnera 70% du salaire d’un nouvel employé pour une période d’un an.
L’Acadie Nouvelle de vendredi nous apprend que l’UdeM planifie présentement la mise en place d’un programme de doctorat en pharmacologie, par le biais d’un partenariat avec l’Université d’Ottawa. Les trois premières années de la formation pourraient éventuellement se faire au N-B.
Et tristement, nous avons perdu l’un de nos étudiants dans un accident de la route cette semaine (L’Acadie Nouvelle, 1er février, p.11). Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Autres nouvelles: le gouvernement fédéral est revenu sur la décision de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales et choisit de laisser Dieppe dans sa circonscription actuelle, c’est-à-dire Moncton-Dieppe-Riverview. La Commission avait suggéré son passage dans la circonscription voisine de Beauséjour, ce qui aurait affaibli la représentation francophone dans Moncton (Radio-Canada).
En Nouvelle-Écosse, les professeurs et plusieurs employés de l’Université Saint-François-Xavier sont entrés en grève au début de la semaine. La question des salaires est à la racine du conflit (Radio-Canada). Et au Québec, le PQ a annoncé qu’il écartait l’option de la gratuité scolaire dans les pourparlers qui doivent se tenir plus tard en février lors du Sommet sur l’éducation postsecondaire (Le Devoir).
C’est également cette semaine que le premier ministre du N-B David Alward a livré son discours sur l’état de la province. Jeudi dernier, il a affirmé l’engagement de la province envers l’innovation en annonçant la création d’un Institut de l’énergie afin d’éclairer le progrès, notamment, de l’industrie du gaz de schiste. La création d’un tel institut faisait partie des recommandations du Dr. Louis Lapierre dans son rapport soumis au gouvernement et rendu public en octobre dernier. Le recteur de l’UdeM voit d’un bon œil cette annonce, qui laisse entrevoir de nouveaux investissements en recherche dans les universités néo-brunswickoises (Radio-Canada). Le Dr. Lapierre doit siéger à la tête de ce nouvel Institut.
La création d’un nouveau Conseil en recherche et en innovation est aussi prévu.
Alward a également fait l’annonce plus tôt en semaine que son gouvernement lançait une initiative auprès des PME de la province dans le but de leur permettre de créer des emplois pour les nouveaux diplômés. Le programme subventionnera 70% du salaire d’un nouvel employé pour une période d’un an.
L’Acadie Nouvelle de vendredi nous apprend que l’UdeM planifie présentement la mise en place d’un programme de doctorat en pharmacologie, par le biais d’un partenariat avec l’Université d’Ottawa. Les trois premières années de la formation pourraient éventuellement se faire au N-B.
Et tristement, nous avons perdu l’un de nos étudiants dans un accident de la route cette semaine (L’Acadie Nouvelle, 1er février, p.11). Toutes nos condoléances à sa famille et à ses proches.
Autres nouvelles: le gouvernement fédéral est revenu sur la décision de la Commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales et choisit de laisser Dieppe dans sa circonscription actuelle, c’est-à-dire Moncton-Dieppe-Riverview. La Commission avait suggéré son passage dans la circonscription voisine de Beauséjour, ce qui aurait affaibli la représentation francophone dans Moncton (Radio-Canada).
En Nouvelle-Écosse, les professeurs et plusieurs employés de l’Université Saint-François-Xavier sont entrés en grève au début de la semaine. La question des salaires est à la racine du conflit (Radio-Canada). Et au Québec, le PQ a annoncé qu’il écartait l’option de la gratuité scolaire dans les pourparlers qui doivent se tenir plus tard en février lors du Sommet sur l’éducation postsecondaire (Le Devoir).
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