lundi 8 juin 2009

Génération Y

La semaine dernière, des employés, professeurs, cadres et étudiants de l’UdeM se sont réunis pour le colloque annuel sur la réussite étudiante. Cette année, le thème des conférences, tables rondes et ateliers était « Profil de l’étudiante et l’étudiant d’aujourd’hui : mieux nous connaître pour mieux agir ». Essentiellement, on parlait des pratiques universitaires quant à la génération aux études présentement, comment mieux la comprendre et s’adapter à ses besoins et attitudes spécifiques.

Bien que la masse étudiante soit dans le fond multi-générationnelle, la grande majorité des étudiants tout de suite et dans les prochaines années est Génération Y. C’est vous-autres ça. Du moins si vous êtes nés en Amérique du Nord entre 1980 et 1995. Qu’est-ce que ça veut dire? Voici les généralités (on parle évidemment de tendances à travers quelques 15 ans, le portait individuel est nécessairement plus complexe) :
  • Vous êtes hyperconnectés électroniquement, et beaucoup plus à l’aise avec les technologies que les générations précédentes.
  • Votre héritage culturel est ouvert à la diversité et vous vous caractérisez par être unique.
  • Vous avez une relation serrée avec vos parents, la famille est votre plus grande priorité et vous êtes habitués à être encadrés. En effet, un phénomène grandissant est celui du parent qui s’occupe des tous les éléments bureaucratiques de l’étudiant.
  • Votre conscience sociale est très développée, vous tenez des causes à cœur et vous faites preuve d’ouverture d’esprit.
  • Vous êtes habiles en multi-tâche et donc impatients avec les choses qui prennent plus de temps (ce message est donc déjà trop long).
  • Vous êtes plus stressés. Tout presse et votre temps est précieux.
  • Vous voulez un service personnalisé et complet, ne pas être traités comme des numéros, mais plutôt comme l’individu que vous êtes.
  • Votre estime de soi est élevée, vous êtes optimistes et ne croyez pas qu’il y a des « perdants » dans la vie.
  • Vous osez questionner l’information que vos professeurs vous donnent et apprenez mieux en discutant et travaillant en groupe que dans des cours magistraux.
  • Sur le marché du travail, vous êtes « high maintenance » et demandez beaucoup de votre environnement de travail, mais êtes très performants pour les employeurs qui vous comprennent.

Le personnel de l’université a donc été appelé à méditer sur cette nouvelle réalité. Vous verrez peut-être des changements dans les services et attitudes des employés et du corps professoral. Peut-être pas.

Des employés de la FÉÉCUM ainsi que certains de vos élus étaient présents. D’ailleurs, votre président Tina Robichaud, faisait partie d’une table ronde sur le profil de l’étudiant d’aujourd’hui, table ronde à laquelle on avait invité une étudiante (Tina), un professeur, un employé du côté services, et un cadre, chacun d’une différente génération. Les présentations étaient d’utilité variable, mais le portrait générationnel était frappant et démontre bien les défis auxquels nous faisons face dans un environnement multi-générationnel universitaire. Est-on capable de se comprendre?

Tina a surtout démontré par exemples et chiffres que l’étudiant d’aujourd’hui a besoin de plus de flexibilité d’horaire parce qu’il doit aussi travailler pour subvenir à ses besoins. Elle est Génération Y, donc tient à une cause, conscience sociale, très occupée, etc. Mais regardons les générations à ses côtés :

Baby Buster (cyniques; comprennent le système, mais n’y croient pas) : Le professeur passe tout son temps à refuser de répondre la question du profil, sur la base qu’elle est mal posée et qu’il n’est pas d’accord avec la notion de profilage.

Génération X (déterminés à ne pas être comme les Baby Boomers, GenX favorise le réseautage et l’environnement de travail relaxe) : L’employé des services raconte comment il a collectionné des pratiques exemplaires en allant parler à chaque service distinct de façon évidemment informelle.

Baby Boom (la « Me Generation » qui détient le pouvoir démographique et donc a toujours été dans la majorité) : Le cadre nous semble assez résistante aux réalités exprimées pendant les autres présentations, ne parlant que de « défis » engendrées par la nouvelle génération (les traitant d’impolis par exemple, et condamnant leur choix de prendre des emplois plutôt que se concentrer uniquement sur leurs études), mais pas de pistes de solutions.

Le vrai défi dans le dialogue intergénérationnel est justement comment se mettre dans les souliers de l’autre. Est-ce que vous vous êtes reconnus dans le profil ci-dessus? Comment aimeriez-vous que les services, méthodes d’enseignement et moyens de communications changent à l’université?

D’un Baby Buster qui veut en savoir plus…

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