mercredi 11 avril 2012

Lettre de la FÉÉCUM dans l'Acadie Nouvelle d'aujourd'hui

L’éducation postsecondaire – Le rôle de la FÉÉCUM

La Fédération des étudiants et des étudiantes du Centre universitaire de Moncton (FÉÉCUM) est l'organisme qui rallie tous les étudiantes et étudiants du campus de l'Université de Moncton, représentant ainsi plus de 3700 membres annuellement. Deux grands paramètres établissent son rôle et sa mission : Les revendications et la défense des droits et intérêts des étudiants; et le maintien et l'amélioration de la qualité de la vie étudiante.

Incorporée en 1969 (à l’époque, la FEUM), la FÉÉCUM reste une fédération jeune, progressive et autonome qui vise une formation de qualité, une éducation postsecondaire accessible et un environnement sain pour l'épanouissement de ses membres et de la population acadienne et francophone de la province. Son approche n’est pas simplement de dénoncer les injustices et problèmes auxquels font face les étudiants et récents diplômés de l’Université de Moncton, mais d’apporter des solutions réalisables et bien recherchées à la haute administration de l’Université au gouvernement du Nouveau-Brunswick. D’être, en somme, partenaire actif dans les prises de décision.

S’il y a une leçon à prendre du dernier budget du Nouveau-Brunswick, c’est que bien qu’il reste de nombreux problèmes à régler du côté de l’éducation postsecondaire, le gouvernement n’est pas toujours à l’écoute du mouvement étudiant et ce, même si ce dernier est invité à proposer ses solutions. Or, le discours du budget ne faisait aucune mention des enjeux universitaires, démontrant par la parole autant que le geste que l’éducation postsecondaire n’est pas une priorité pour la province. On ne semble pas y voir là le réel portail vers une population mieux salariée, des entreprises plus novatrices et une prospérité économique.

L’éducation postsecondaire est en crise au Nouveau-Brunswick. Les diplômés du Nouveau-Brunswick sont les plus endettés aux Canada, et ses droits de scolarité, qui vont toujours en grandissant, sont parmi les plus élevés au pays. Difficile de blâmer les universités quand le gouvernement les sous-finance. Une maigre augmentation annuelle de 2% ne peut pas contrer les besoins financiers grandissants des institutions universitaires, et cette augmentation n’est même pas garantie sur plusieurs années, pouvant s’évaporer du jour au lendemain. Qui paie le manque à gagner? Vous l’avez deviné – les étudiants et leurs familles.

La réalité est que même un prêt étudiant n’est pas assez pour subvenir aux besoins d’un étudiant au Nouveau-Brunswick. Le programme de prêt ne permet aux étudiants d’emprunter qu’un maximum de 11 900$, alors que l’Université de Moncton elle-même estime les coûts d’une année universitaire entre 13 000 et 17 000$. L’étudiant devra donc travailler pendant ses études, mais attention! Le système le pénalise s’il fait plus de 50$ par semaine en coupant son prêt. L’étudiant dont les parents font de bons salaires est pénalisé aussi, même si sa famille choisi de ne pas l’aider financièrement. Les parents qui contribuent à l’éducation de leurs enfants devront se serrer la ceinture d’avantage et même mettre leur avenir (c'est-à-dire, leur retraites en jeu) à mesure que les droits de scolarité continuent à grimper.

Augmenter le financement des universités et les prêts accordés, tout en contrôlant le montant de dette cumulée grâce à un Programme de prestation pour l’achèvement des études dans le délai prévu amélioré, est un but réalisable. Il suffit de couper des programmes inefficaces et inutiles comme le Programme de rabais sur les droits de scolarité, un crédit d’impôt auquel seuls les diplômés bien salariés ont accès. L’argent existe pour régler bien des problèmes en éducation postsecondaire, mais la province ne la met tout simplement pas à la bonne place.

La FÉÉCUM continuera à militer pour des solutions pratiques à ces problèmes. Nos sept recommandations se retrouvent au www.feecum.ca

Joëlle Martin
Présidente de la FÉÉCUM

La FÉÉCUM remercie le Forum de concertation et Mme Ghislaine Foulem en particulier pour l'opportunité de la publier dans le cadre du partenariat Forum/Acadie Nouvelle.

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