Avec le lock-out qui perdure chez Codiac Transpo, la FÉÉCUM se fait souvent demander si ses membres sont affectés par l'arrêt de service des autobus de la ville de Moncton. Notre réponse est qu'évidemment, il y a des étudiants affectés, mais pas autant que l'on pourrait le croire.
Premièrement, bien qu’il y ait quand même une DEMANDE pour un service de transport en commun abordable et pratique, relativement peu d'étudiants dépendaient de Codiac Transpo avant les grèves et lock-outs. Chaque année nous recevons des étudiants à nos bureaux pour prendre des horaires d'autobus, ou tenter d'acheter un laissez-passer mensuel (ce que Codiac ne nous permettait pas de vendre pour une raison ou de l'autre). Nous ne pouvions offrir que le laissez-passer de 20 voyages (à près de 35$) ce qui ne faisait pas l'affaire pour ces quelques utilisateurs fréquents de l'autobus. Et tout de même, on parle ici d'une quinzaine de laissez-passer vendus par année, ce qui, selon notre adjointe administrative, n'aurait que doublé si nous avions le laissez-passer mensuel en stock. Sur 5000 étudiants à temps complet et partiel, ce n'est pas beaucoup.
La Fédération a eu des pourparlers avec Codiac dans le passé pour tenter d'améliorer le service (par quoi nous voulons dire les routes d'autobus, pas l'expérience de bus en soit), et parlait même d'un laissez-passer universel étudiant jusqu'à ce que les problèmes internes de Codiac ont tout mis en veilleuse. Impossible de dire si ces négociations étaient vouées à l'échec, parce qu'il est difficile de faire de demandes quand le service n’était déjà pas très utilisé par les étudiants. Et pourquoi? L'expérience est différente selon l'étudiant et où il vit, mais très peux de routes croisent le campus, et celles qui le font SOIT ne se rendent pas à la Place Champlain, le centre d'achat le plus populaire chez les étudiants, ou ne passent que sur semaine le matin avant 9h et au souper, ne faisant preuve d'aucune flexibilité. Pour ceux qui vivent sur des routes plus pratiques, l'autobus est une affaire occasionnelle, voire de fin de semaine. L'horaire serré de l'étudiant typique qui jongle études et travail ne permet tout simplement l'attente de quelques 50 minutes entre les autobus sur la majorité des routes. En ajoutant à l'équation tous les étudiants qui vivent près du campus ou en résidence, nous comprenons que le transport en commun serait surtout utilisé pour des sorties occasionnelles, comme des commissions, épiceries, etc. et que dans une minorité des cas, de façon quotidienne pour le voyage essentiel de chez soi au campus et du campus à un emploi. On s'explique très facilement pourquoi l'on ne s'est pas fait inonder de plaintes.
La FÉÉCUM ne se contentera donc pas d'un retour à la normalité et à une reprise du service. Ce que la Fédération étudiante veut surtout est une AMÉLIORATION du service. Nous encourageons tout comportement dit "vert" et le transport en commun en fait évidemment partie. Laissez-passer étudiant, une route qui croise le campus entre les heures de cours, une navette adaptée... la solution reste à venir.
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