Des changements démographiques qui risquent d'avoir des conséquences sur la politique au Nouveau-Brunswick
La Loi sur la délimitation des circonscriptions électorales et la représentation, adoptée en 2005, précise qu'une commission chargée d'étudier la carte électorale doit être constituée «pour le recensement de 2001 et pour chaque recensement décennal effectué après 2001». Même si les données du recensement canadien de 2011 ne sont pas encore publiées, nous pouvons nous attendre à des changements démographiques importants qui auront des conséquences sur la politique du Nouveau-Brunswick. Par exemple, nous savons que la population du nord de la province se déplace en grand nombre vers le sud, notamment vers la région de Moncton. Dans cet ordre d'idée, le sud de la province risque de faire un gain au profit du nord. En fait, des prévisions récentes faites par des politologues d'un peu partout au Nouveau-Brunswick (Roger Ouellette de Moncton, Denis Duval d'Edmundston et Tom Bateman de Fredericton) font état d'un ajout possible de quatre circonscriptions dans les centres urbains du sud de la province. Si le nombre de circonscriptions reste le même (il est de 55 présentement), les régions rurales risquent de perdre quatre circonscriptions au profit du sud. En gros, cela signifie qu'il y aura une perte de représentation à l'Assemblée législative du Nouveau-Brunswick non seulement des communautés rurales, mais aussi des communautés francophones. Remarquons que chaque circonscription électorale doit contenir à peu près le même nombre de personnes (plus ou moins 10% de la moyenne établit), mais qu'en plus des données portant sur la population, la création, l'élimination ou le réaménagement d'une circonscription dépend d'autres facteurs, notamment de la représentation des communautés linguistiques, des limites des municipalités et de la représentation des régions rurales. La commission qui sera chargée d'étudier la question en 2012 aura tout un travail à faire pour contenter l'ensemble de la population du Nouveau-Brunswick!
Des personnalités publiques du Nouveau-Brunswick font l'expérience de la faim
Michel Boudreau (président de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Nouveau-Brunswick), Anne-Marie Gammon (présidente de la Fédération des conseils d'éducation du Nouveau-Brunswick), Estelle Lanteigne (présidente du Regroupement féministe du Nouveau-Brunswick), George LeBlanc (maire de la Ville de Moncton) et Denis Losier (président-directeur général d'Assomption vie) ne sont que quelques noms qui figurent sur la liste des 20 participantes et participants d'Expérimenter la faim ; une initiative du Front commun pour la justice sociale. L'expérience des 20 personnalités publiques a pour but de conscientiser la population, mais aussi le gouvernement aux défis auxquels doivent faire face les gens qui vivent dans une situation de pauvreté au quotidien. C'est dans cet esprit que les participantes et les participants ont accepté de passer trois jours en se contentant de manger de la nourriture offerte par une banque alimentaire ou une soupe populaire de leur région respective. Anne-Marie Gammon explique son expérience comme suit : «Je ne fais cela que pendant trois jours, mais c'est une leçon d'humilité que de devoir demander de la nourriture au comptoir. Là, je vais pouvoir faire de la sensibilisation en toute connaissance de cause. Souvent, il y a des gens qui sont dans la rue et qui ont besoin d'aide, mais qui sont trop gênés pour venir ici». Le Front commun pour la justice sociale tente de convaincre le gouvernement de l'urgence de mettre en place un programme de solidarité à l'alimentation pour les ménages qui reçoivent de l'aide sociale, mais aussi d'augmenter les prestations d'aide sociale afin qu'elles ressemblent davantage à celles des autres provinces de l'Atlantique.
Le décrochage scolaire : la population du Québec se dit préoccupée
Selon les résultats d'un sondage portant sur les représentations de la population québécoise à l'égard de l'importance qu'il faut accorder à divers problèmes de société au Québec, le décrochage scolaire arrive en deuxième position (précédé par les problèmes du système de santé et suivi par les faiblesses du système d'éducation). En fait, 79% de la population du Québec se dit préoccupée par le décrochage scolaire (comparativement à 75% en 2009), tandis que 91% de la population du Québec affirme qu'il est important de compléter ses études secondaires et d'acquérir une formation postsecondaire par la suite (comparativement à 88% en 2009). De plus, nous apprenons qu'il existe un écart entre les représentations et la réalité. Alors que le taux de diplomation est d'environ 70%, la population estime que seulement 61% des élèves réussissent à décrocher un diplôme d'études secondaires. Finalement, 83% de la population québécoise affirme qu'il est mieux de prévenir le décrochage scolaire que de favoriser le retour aux études. Pour y arriver, la population privilégie l'augmentation de l'offre de soutien aux élèves à l'école, la réduction du nombre d'élèves par classe, l'offre d'un meilleur encadrement à l'école et l'augmentation de l'implication des parents (ces options recueillent respectivement 23%, 18%, 12% et 10% d'appui dans la population sondée).
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