lundi 28 novembre 2011

Pour contester la contribution parentale, deux étudiants de l'Université de Moncton se marient

La FÉÉCUM proclame l’indépendance des étudiants de leurs parents

La Fédération des étudiants et des étudiantes de l’Université de Moncton (FÉÉCUM) organise et vous convoque à un (faux) mariage entre deux étudiants le mercredi 30 novembre prochain à 14h, événement contestataire de la récente décision du gouvernement du Nouveau-Brunswick de rétablir l’inclusion de la contribution parentale dans le calcul du prêt étudiant.

Dans son récent document des 7 recommandations faites au Nouveau-Brunswick, la FÉÉCUM demandait entre autres que la contribution parentale soit à nouveau éliminée du calcul du prêt, son retour suite aux dernières élections n’ayant pas fait des heureux chez les étudiants de la province. « L’élimination de la contribution parentale avait été applaudie par les groupes étudiants et les universités des autres provinces, » explique Ghislain LeBlanc, président de la FÉÉCUM. « C’est donc pour nous un pas vers l’arrière. »

Pour contester la situation, la FÉÉCUM organise un mariage entre deux étudiants – Rémi Gaudet et Émilie Haché – ce mercredi 30 novembre à 14h au Café Osmose (Centre étudiant). À travers la cérémonie et la réception qui suivra, les étudiants de l’Université de Moncton manifesteront contre la discrimination faite aux jeunes par le système d’aide financière du Nouveau-Brunswick, tout en illuminant ses failles les plus ridicules.

« On peut le présumer tant qu’on veut, rien ne garantit que les parents puissent contribuer financièrement aux études de leurs enfants et plusieurs étudiants se retrouveront avec des manques à combler, » souligne M. LeBlanc. « De plus, la FÉÉCUM considère que le gouvernement fait de la discrimination envers les jeunes qui vont à l’université. Par exemple, un jeune qui décide d’aller travailler après l’obtention d’un diplôme du secondaire ne sera dépendant de ses parents que pour deux ans, tandis qu’un jeune qui décide d’aller directement à l’université ne sera pas considéré autonome avant la fin d’un baccalauréat, soit quatre ans. » La restauration de la contribution parentale dans le calcul du prêt étudiant affecte présentement quelques 4500 étudiants néo-brunswickois. Le gouvernement du Nouveau-Brunswick prétend économiser 1,6 millions $ grâce à cette politique, mais cela correspond à 8 millions $ qui ne seront pas prêtés aux étudiants par année. (Le système coûte au N.-B. 20% du prêt global.)

L’invitation de mariage
est disponible sur le site Internet de la FÉÉCUM au www.feecum.ca et a été envoyée à tous les députés provinciaux et fédéraux du Nouveau-Brunswick.

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