mercredi 19 décembre 2012

Un CO2mbustible de fossiles

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Il y a quelque temps je vous parlais des mythes et réalités de l’énergie nucléaire, en accompagnant ma chronique d’une mise à jour sur la place du charbon dans l’industrie énergétique.

Le Devoir publie aujourd’hui un article (le Devoir) portant sur un nouveau rapport de la World Resources Institute (WRI), qui présente un portrait encore plus inquiétant que celui de l’an dernier. En effet il est à prévoir que, d’ici 2017, la consommation mondiale de charbon – le combustible le plus polluant qui soit – égalera celle de pétrole, à environ 4,4 milliards de tonnes annuellement.

La recrudescence du charbon dans le domaine énergétique est principalement imputable à la Chine qui produit 70% de son électricité par cette voie. La WRI prévoit que la Chine consommera 50% du charbon mondial d’ici 2014 (le pays dépasse en 2012 la barre des 46%) ; l’Inde et les États-Unis complètent ce triste podium, venant respectivement au second et au troisième rang de la consommation mondiale actuelle de charbon.

Le charbon compte déjà pour 44% des émissions actuelles de CO2 dans le secteur énergétique. Et avec l’ajout prévu de 1200 centrales au charbon au cours des prochaines années, cela représente des émissions supplémentaires équivalentes à toute la production chinoise en 2012…

Il y a de quoi s’alarmer. De plus, je vous le rappelle, le Canada est devenu la première nation à se retirer officiellement de l’entente du protocole de Kyoto (la Presse). N’ayant jamais pu atteindre les objectifs fixés en termes de réduction des émissions de polluants, et avec une économie qui repose largement sur l’industrie pétrolière (et particulièrement sur les très polluants sables bitumineux), Harper a choisi de quitter l’entente.

On veut du vert, mais juste en billets, ici au Canada.

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