jeudi 3 mars 2011

Revue de presse (du 21 février au 27 février 2011)

La FÉÉCUM lançait, le 22 février et le 23 février respectivement, une campagne qui cherche à sensibiliser la population étudiante (la campagne «Où est Alward?» où la population étudiante est invitée, chaque semaine, à trouver le Premier ministre du Nouveau-Brunswick, David Alward, caché dans une image) ainsi qu'une campagne qui cherche à sensibiliser le gouvernement du Nouveau-Brunswick (une campagne qui vise à envoyer un classique de la littérature au Premier ministre du Nouveau-Brunswick chaque semaine, et ce, pour cinq semaines) à l'importance d'investir dans le domaine de l'éducation postsecondaire. Ces deux campagnes de sensibilisation ont reçu une impressionnante couverture dans les médias locaux, notamment dans les journaux, mais aussi à la télévision et à la radio. Un article de Capacadie.com en a fait état le 23 février quelques heures seulement après le lancement de la campagne «Où est Alward?», un article de l'Acadie Nouvelle traitait des deux campagnes le 24 février et le journal Times & Transcript a misé sur la deuxième campagne dans un article publié le 25 février. Les deux campagnes de sensibilisation ont aussi reçu de la visibilité à l'émission Le Réveil de la radio de Radio-Canada/Acadie du 24 février ainsi qu'au Téléjournal Acadie de Radio-Canada/Acadie du 24 février (il est possible de voir l'entrevue qu'a accordé le Président de la FÉÉCUM, Ghislain LeBlanc, au journaliste Martin Robert après les prévisions météorologiques, et ce, dans la quatrième partie du bulletin de nouvelles). Global Maritimes s'est également intéressé aux campagnes de la FÉÉCUM dans un reportage diffusé le 24 février à la fin de son bulletin de nouvelles du soir.

Dans une chronique publiée dans l'Acadie Nouvelle du 21 février, Luc Desjardins se livre à une critique des compressions budgétaires imposées au milieu éducationnel, notamment aux écoles primaires et secondaires du Nouveau-Brunswick. Les responsables du District scolaire 1 (le district qui s'occupe des écoles francophones de la région de Moncton, de St. John et de Fredericton) ont laissé savoir au gouvernement, à maintes reprises même, qu'ils n'avaient pas l'intention de suivre ses directives. Le chroniqueur explique que ce district scolaire s'occupe non seulement des écoles francophones situées dans un milieu minoritaire (ce qui exige une panoplie de ressources additionnelles afin d'assurer la vitalité du français), mais qu'il est aussi le seul district scolaire qui est, au moment présent, obligé de s'adapter à une croissance importante de sa population étudiante. Selon ce raisonnement, le district ne peut pas se permettre de réduire ses dépenses de 0,8% sans risquer de réduire la qualité de l'enseignement. Desjardins nous rappelle que le gouvernement du Nouveau-Brunswick a des obligations constitutionnelles à l'égard des écoles francophones. Ainsi, le gouvernement doit s'assurer d'accorder les sommes nécessaires à la livraison d'une éducation de qualité. Il est intéressant de noter qu'en Nouvelle-Écosse, le gouvernement a reconnu la mission particulière du District scolaire acadien (le district qui s'occupe de l'ensemble des écoles francophones de la province) en lui imposant un gel budgétaire au lieu d'une compression budgétaire. Dans le fond, nous ne pouvons faire qu'espérer que le gouvernement néo-brunswickois s'inspire de son voisin!

La journaliste Ariane Lacoursière du journal La Presse, nous apprenait, dans son article du 21 février, que certaines commissions scolaires du Québec demandent aux enseignantes et aux enseignants d'augmenter le taux de réussite de leurs élèves afin de satisfaire aux exigences du ministère de l'éducation du Québec. Plusieurs enseignantes et plusieurs enseignants dénoncent la situation et se sentent de plus en plus obligé(e)s d'augmenter artificiellement les notes contre leur gré. Par exemple, d'après l'entente signée entre le ministère de l'éducation et la Commission scolaire de Montréal, le taux de diplomation passera de 57% à 70% d'ici 2020. Le Président du Syndicat de l'enseignement de la région de Québec, Denis Simard, s'insurge contre une décision qui ne va pas dans le sens des intérêts du milieu éducationnel : «C'est une phobie des chiffres! On se demande si le gouvernement veut augmenter réellement la performance des jeunes, ou juste présenter de belles statistiques». Même s'il s'agit d'un article qui s'intéresse exclusivement aux conséquences d'une décision du gouvernement québécois, son contenu peut nous pousser à la réflexion : est-ce que les notes sont plus importantes que la qualité de l'éducation qui nous est livrée?

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