Front commun contre les compressions budgétaires dans le milieu de l'éducation : une rencontre avec les ministres francophones
Le 10 mars dernier, le Secteur éducation du Forum de concertation de la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick a rencontré quelques ministres francophones du gouvernement néo-brunswickois afin de leur faire part des préoccupations à l'égard des compressions imposées aux budgets affectés au milieu de l'éducation. Lors de cette rencontre (à laquelle la FÉÉCUM était représentée par le Président, Ghislain LeBlanc), les associations membres ont fait savoir au gouvernement que des compressions budgétaires dans le milieu de l'éducation (c'est-à-dire de la petite enfance jusqu'au postsecondaire) auront des effets néfastes sur les étudiantes et les étudiants d'aujourd'hui, mais sur l'avenir du Nouveau-Brunswick. Les organismes de la société civile acadienne présents ont affirmé, à la sortie de la rencontre, que les entretiens avaient été positifs et que les ministres présents avaient bien accueilli les revendications du groupe. Cependant, nous devrons attendre au 22 mars (le jour du dépôt du budget) pour voir si le gouvernement a compris le message qui lui a été livré.
Contre les compressions budgétaires en éducation postsecondaire : une nouvelle initiative des étudiantes et des étudiants de la University of New Brunswick
La University of New Brunswick Student Union a lancé une nouvelle campagne de sensibilisation afin d'interpeler le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Des membres de l'organisme étudiant se sont déplacés dans les circonscriptions de la Ministre de l'éducation postsecondaire (Martine Coulombe), du Ministre des finances (Blaine Higgs) et du Premier ministre (David Alward) accompagnés de découpages en carton de silhouettes d'étudiantes et d'étudiants. Ces découpages déposés aux portes des bureaux de circonscription des trois membres du gouvernement ciblés représentaient les étudiantes et les étudiants du Nouveau-Brunswick qui devront se priver d'une éducation postsecondaire si jamais les droits de scolarité devaient augmenter.
Le gouvernement de David Alward apprécié de la population du Nouveau-Brunswick
Selon les résultats d'un sondage publié dans l'Acadie Nouvelle du 8 mars dernier, la population du Nouveau-Brunswick est majoritairement satisfaite de la performance du gouvernement conservateur. En novembre dernier, 40% de la population était plutôt satisfaite (6% de la population était complètement satisfaite), tandis qu'en février, 59% de la population était plutôt satisfaite (3% de la population était complètement satisfaite). Pour ce qui est des intentions de vote, si une élection générale était déclenchée, 58% de la population décidée (parce que 37% de la population sondée est indécise) accorderait son vote au Parti conservateur, tandis que 27% de la population décidée accorderait son vote au Parti libéral. Cependant, plusieurs considèrent que ce niveau de popularité est attribuable au fait que le gouvernement n'a pas encore pris de décisions impopulaires. Nous devrons attendre le dépôt du budget pour voir si le gouvernement de David Alward réussira à maintenir un tel niveau de satisfaction.
Les provinces de l'Atlantique, région unilingue anglophone?
L'Acadie Nouvelle nous apprenait récemment que le député fédéral de la circonscription d'Acadie-Bathurst avait l'intention de porter plainte auprès du Commissaire aux langues officielles du Canada, Graham Fraser, suite à la désignation de la zone administrative dans laquelle se situent les bureaux de Service Canada dans les provinces de l'Atlantique fut désignée comme étant unilingue anglophone, et ce, malgré le fait qu'elle inclut le Nouveau-Brunswick, soit la seule province officiellement bilingue du Canada (qui est également désignée ainsi dans la Constitution canadienne). Plusieurs organismes de la société civile acadienne, notamment la Société de l'Acadie du Nouveau-Brunswick et la Société nationale de l'Acadie ont affirmé être «révoltés» de la décision de l'organisme du gouvernement du Canada. La présidente de la SNA, Françoise Enguehard, a rappelé que les francophones font plus de 20% de la population des provinces de l'Atlantique. Elle se pose la question à savoir «[s'] il [faut] encore, en 2011, rappeler au gouvernement fédéral notre existence et celle de la Loi sur les langues officielles»?
2 commentaires:
Il y a grande raison d'être profondément outré de la désignation de la zone administrative, dans laquelle se situent les bureaux de Service Canada dans les provinces de l'Atlantique, d'être désignée comme étant unilingue anglophone.
Je félicite M. Godin et Mme Enguenhard de prendre en main le dossier.
Je me demande, par contre, pourquoi semblent-ils gonfler les chiffres de la population francophone en Atlantique?
C'est un détail, mais il est toujours important de bien représenter la cause et de le faire avec les bonnes informations.
Les francophones dans le Canada Atlantique font un peu plus de 12 % de la population (et non 20 %), soit environ 280 000 personnes (et non 450 000).
Je suis tout à fait d'accord avec votre commentaire! Pour revenir sur les chiffres, selon le Recensement de 2006, il y a à peu près 280 000 personnes dans les provinces de l'Atlantique qui ont le français comme langue maternelle (comme vous le soulignez d'ailleurs). Je présume que Françoise Enguenhard n'utilise pas la même donnée quand elle affirme que près de 20% de la population des provinces de l'Atlantique sont francophones. Il semble s'agir, plutôt, du nombre approximatif de locuteurs du français dans les provinces atlantiques (c'est-à-dire du nombre de personnes qui ont le français comme langue maternelle, mais aussi le nombre de personnes qui savent parler le français, mais qui n'ont pas le français comme langue maternelle).
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