lundi 15 octobre 2012

STUn problème récurrent...

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets


Il y a deux semaines environ, l’équipe de rugby de l’Université Saint-Thomas à Fredericton a été suspendue pour avoir tenu un party d’initiation pour ses joueurs recrues, où des joueurs d’âge mineur ont été encouragés par leurs coéquipiers à consommer de l’alcool et à participer dans quelques « drinking games » (CBC). À l’origine, une suspension d’un match a été imposée à l’équipe par l’Université (CBC).

Vous vous rappelez sûrement qu’il y a deux ans, un joueur-recrue de l’équipe de volleyball de STU est mort d’une chute dans les escaliers du bloc-appartement où il habitait à Fredericton, suite à un party du même genre (CBC). Sa mort avait déclenché toute une polémique dans les médias contre les pratiques de soi-disant initiation dans les universités (CBC). L’équipe de volley-ball masculin de STU avait été suspendue pour le reste de la saison 2012-2011.

Il y a conséquemment eu des questions concernant la possibilité de placer l’affaire de la fin septembre entre les mains des policiers, car il est criminel de fournir de l’alcool à des mineurs. C’est, techniquement, le cas dans cette situation précise. Cependant, la direction sportive de STU a jugé préférable de régler la situation à l’interne, en imposant aux joueurs fautifs de livrer une présentation sur les leçons qu’ils avaient tirées de l’incident (CBC).

Le directeur sportif de STU, Mike Eagles, a jugé que l’événement n’était, somme toute, pas trop grave, et surtout pas trop rare dans un cadre universitaire, et que c’était ce fait qui a motivé la décision de STU à ne pas poursuivre de sanctions plus dures envers l’équipe, malgré le code de conduite plus dur imposé aux équipes sportives depuis la mort d’Andrew Bartlett, en 2010.

Trop dur, trop mou comme réaction ? Que penser du précédent que cela crée ? Est-ce que la décision de STU encourage ces pratiques en ne brandissant comme conséquence qu’une tape sur les doigts ? Est-il réaliste de croire que des étudiants universitaires d’âge mineur peuvent être gardés « dry » ?

On sait qu’un étudiant est mort d’empoisonnement à l’alcool l’an dernier lors de la semaine d’accueil à l’Université Acadia (CBC) et qu’en réaction, l’université a interdit la consommation d’alcool dans les résidences durant l’accueil de cette année (CBC). UPEI a de son côté lancé une campagne de sensibilisation sur la consommation responsable d’alcool (CBC).

Y a-t-il une réponse ? De fait, y a-t-il un problème, d’après vous ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Modifier la législation actuelle pour que la consommation d'alcool soit légale à partir de 18 ans est un ''début de solution''. Les accidents sont regrettables, certes, mais on ne peut pas enlever la liberté des autres sur le simple prétexte que quelques personnes ont trop bu... Qu'on le veuille ou non, la consommation d'alcool fait maintenant partie de la ''culture universitaire'', même si plusieurs étudiant(e)s n'en consomme pas nécessairement. Je ne crois pas que la réaction soit trop ''molle'', bien au contraire. Elle est juste. On ne veut pas incriminer pour rien. Le crime engendre le crime, on le sait bien. Un casier criminel peut changer une vie complètement. Punir plus sévèrement ce genre d'activité ne sera productif pour personne. La sensibilisation est une meilleure stratégie, à mon avis.