jeudi 24 janvier 2013

Quinze à la douzaine!

par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets

Paraît que les effectifs postsecondaires ont augmenté  à peu près partout au Canada entre 2009-10 et 2010-11, d’après un rapport de Statistique Canada. Il n’y a qu’ici au N-B et en Saskatchewan que leur nombre soit demeuré stable.

Dans l’ensemble, on enregistre une hausse de 2,7% à l’échelle canadienne (donc, environ 51 000 étudiants de plus). Des 1 955 340 inscrits aux établissements postsecondaires du Canada en 2010-11, 91,5% étaient des étudiants canadiens et 8,5% des étudiants internationaux ; 56,5% étaient des femmes, et 43,5% des hommes, ce qui poursuit la tendance des derniers 10 ans au pays.

Mention honorable, cependant, aux secteurs des mathématiques/informatique, architecture/génie, protection/transport, agriculture/conservation et des loisirs, où les diplômés masculins demeurent plus nombreux que leurs collègues féminins.

Près de la moitié des effectifs postsecondaires se concentrent dans 3 domaines d’étude, soit les sciences humaines (18,3%), le commerce/gestion/administration publique (17,6%), et les sciences sociales et de comportements/droit (12,8%). Ces trois domaines sont en tête de liste depuis plus d’une décennie.

Il y a également hausse de 4,1% au niveau grades/certificats/diplômes accordés. 58,2% de ces derniers sont attribués à des femmes, suivant la tendance canadienne à long terme. La plus grande part des diplômes est attribuée en commerce/gestion/administration (22,1%), en sciences sociales et de comportements/droit (14,7%), et en santé/parcs/récréation/conditionnement physique

Tout ça dans un contexte où le chômage (15,2%) ou le sous-emploi (24,6%) chez les nouveaux diplômés est à la hausse… (CGA)

Il y a manifestement un monde de différence entre notre perception de l’éducation postsecondaire et la valeur que lui accorde le marché canadien. Entre temps, les étudiants (et leurs familles) continuent à s’endetter dans l’espoir d’accéder un jour à la sécurité financière, pendant que les mesures restrictives et les coupures se multiplient.

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