mardi 6 novembre 2012

Dans l'bon vieux temps : ManiWeb Blues

par Michel Albert, agent de communication et vieux de la vieille

Demain, les inscriptions pour les cours du 2e semestre commencent sur ManiWeb (ou vendredi pour les nouveaux étudiants, Maîtrises, etc.), et les étudiants sont déjà en train de se « bracer » pour un embouteillage solide sur Internet alors que tout le monde essaie tant bien que mal à se trouver une place dans les cours voulus et requis. On se souvient encore du crash de ManiWeb pendant la première heure d'inscription aux cours du premier semestre, occasionné - comme la FÉÉCUM l'a appris plus tard - par un serveur qui a sauté au pire moment. Ben oui, l'embouteillage a été causé par un accident. On ne va pas rester surpris que ManiWeb cause donc l'équivalent Internet du « Road Rage ». Souvent, il vaut mieux en rire qu'en pleurer, et ce matin-là, quelqu'un (d'inconnu) s'est fait un compte Twitter, @Maniweb, pour se moquer du processus et du chiâlage qui en survenait.

Mais avant l'avènement de ManiWeb - parce qu'effectivement, Internet n'a pas toujours été omniprésent dans nos vies - est-ce que le processus d'inscription était moins frustrant? Vous devinerez que la réponse est non. Avant ManiWeb, il y avait le système téléphonique automatisé Manitou (vous voyez maintenant l'origine du mot ManiWeb), qui, nommé d'après un esprit divin amérindien, requérait une danse tribale et un certain temps dans une « sweat lodge » pour fonctionner. Il fallait d'abords appeler au bon moment pour avoir une ligne libre, patienter pendant que le système nous plaçait en attente, pour ensuite pitonner des chiffres qui correspondaient à notre identité, notre programme et enfin les cours voulus, pendant que le robot répétait chaque chiffre à vitesse de tortue pour faire bien certain que c'est ce qu'on avait voulu peser. UN VRAI SUPPLICE! Le même système était utilisé pour nous donner nos notes, bien que la lettre B et la lettre D sonnaient exactement pareil (question de paniquer les étudiants). Et il y avait du suspense! «B... ... ... plus! » Les étudiants vivaient et mourraient pendant ces pauses.

Mais ça c'est la fin des années 90s et le début 2000. AVANT Manitou, il y avait quoi? Eh bien, c'est là qu'être un VIEUX DE LA VIEILLE devient utile. Dans MON temps, figurez-vous qu'il fallait tout faire ça à la mitaine, en personne. Aux journées d'accueil, la ligne commençait à l'arrière du CEPS (là où est maintenant le Stade) et on faisait le tour au complet avant entrer. On montait, on descendait, il y a des places au CEPS que je n'ai jamais pu retrouver après. On y faisait notre inscription à l'Université, on se faisait prendre en photo vers les débuts, notre carte se faisait laminer un peu plus tard, tout se faisait là. SAUF l'inscription à nos cours. Pour ça, il fallait se rendre à notre département où (après une période appropriée en ligne) un.e professeur.e lisait notre choix de cours et pouvait nous refuser accès si nous n'étions pas, en fait éligibles. Au moins on avait des personnes ressources devant nous pour nous aider à faire des changements! En l'absence d'informatisation, il nous arrivait fréquemment d'arriver trop d'étudiants à un cours contingenté et d'entendre le prof demander qui voulait quitter le cours volontairement. On devait être fou d'accepter ces conditions-là, mais c'est comme ça que je m'en souviens.

Enligne ou en ligne? Qu'est-ce qui était mieux? Disons qu'il n'y a pas de solution miracle quand on parle d'inscription à nos cours.

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