par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
À moins de vivre sous une roche, vous savez que cette semaine l’actualité fut ponctuée d’une salve de commentaires pro- comme anti-bilingue, tout comme pro- et anti-médias.
Au départ, une lettre ouverte aux médias anglophones du groupe Brunswick News (propriété d’Irving), initiative de l’homme d’affaires acadien Denis Losier (Radio-Canada). Ensuite, l’attente (CapAcadie), puis l’impatience des signataires devant le délai de publication dans les journaux de Brunswick News (Radio-Canada).
Alors, après deux jours qui ont permis, notamment, à Brunswick News de vérifier la liste des signataires (question de ne pas laisser paraître un texte qui n’aurait au préalable reçu l’aval de ceux dont le nom le paraphe) la lettre parait dans les journaux anglophones du N-B, accompagnée d’un éditorial (Ville de Moncton) expliquant, sommairement, que les commentaires des signataires émanent d’une incompréhension fondamentale du journalisme (Radio-Canada).
On en est là maintenant. Voyons où ça va nous mener. Car en l’opinion de votre humble serviteur ce débat a surtout contribué qu’à relancer les polémiques sur la place du bilinguisme au N-B. Cela dit, la chose n’est pas négative, loin de là, car il serait irresponsable d’attendre patiemment que la tempête passe pour balayer une nouvelle fois ce problème sous le tapis. Et on ne peut reprocher aux Acadiens de vouloir battre le fer pendant qu’il est chaud ; le problème est qu’Irving ait le monopole du fer.
Et le gouvernement s’est enfin prononcé sur la question. David Alward a fait appel à plus d’équilibre et de variété des points de vue dans les débats sur la langue (CBC), tandis que Paul Robichaud tâche de cracher sur la mèche en disant qu’on fait une tempête dans un verre d’eau avec ce dossier, puisque la vaste majorité des citoyens du N-B appuient le bilinguisme (CapAcadie).
Autres nouvelles, le conflit entre la ville de Moncton et Codiac Transpo reste au point mort, alors que les négociations reprenaient jeudi (Radio-Canada) . Le syndicat n’a toujours pas reculé sur la question du salaire, exigeant une hausse salariale qui porterait la rémunération annuelle à 60 000$ en 2018. La nouvelle offre a été refusée à l’unanimité par les conseillers, qui ont quitté la salle sous les huées des syndiqués (CBC). La Ville évaluerait désormais la viabilité d’un service temporaire, venant du domaine privé, pour combler le vide auprès des utilisateurs d’ici la résolution du conflit.
Au Québec, Gabriel Nadeau-Dubois porte en appel la décision de la semaine dernière, qui l’inculpe d’outrage au tribunal (La Presse). Le gouvernement Marois a également annoncé la tenue d’un Sommet sur l’éducation supérieure dès février (Radio-Canada), au moment où surgit une nouvelle polémique sur le sous-financement des universités (Le Devoir) et peu après que Québec ait consenti à défrayer 40 millions $ pour combler les coûts associés à la grève étudiante pour les universités de la province (Le Devoir).
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