Les Jeunes d'Astheure au 63 |
En 63, Martin Luther King livrait son discours intitulé I HAVE A DREAM devant 200 000 personnes à Washington, il rêvait au jour où ses quatre petits enfants vivraient dans un pays où on ne les jugera pas à la couleur de leur peau, mais à la nature de leur caractère;
En 63, le parti conservateur est défait aux élections fédérales canadiennes, Lester B. Pearson devient premier ministre d’un gouvernement minoritaire appuyé par Tommy Douglas, chef du Nouveau parti démocratique et son parti. Les Canadiens rêvaient à un système de santé universel, un plan de pension, la semaine de 40 heures, un salaire minimum adéquat et l’accessibilité aux études postsecondaires pour tous;
En 63, juste avant son assassinat, le président américain John F. Kennedy rêvait d’un accroissement significatif du financement des universités américaines;
En 63, L’organisation de l’unité africaine est créée. Les Africains rêvaient d’un continent uni et solidaire dans lequel les États feraient acte de voix collective ainsi que de l’éradication du colonialisme;
En 63, la ministre québécoise, Marie-Claire Kirkland-Casgrain, rêvait qu’un jour, les femmes mariées pourraient acheter une propriété, exercer une profession ou faire un testament, sans la signature de leur mari;
En 63, Louis J. Robichaud est premier ministre au Nouveau-Brunswick, il rêvait encore aux «Chances égales pour tous»;
En 63, l’Université de Moncton est créée, Clément Cormier, le premier recteur, rêvait aux projets infinis que procurait une université francophone pour les Acadiens et les Acadiennes;
En 63, les premiers étudiants et étudiantes de l’Université de Moncton rêvaient à un monde plus juste, plus harmonieux et un progrès visant le mieux-être de la société;
Et aujourd’hui AU 63, moi aussi je rêve!
Je rêve à un 63 géré par et pour les étudiantes et les étudiants, un espace que nous nous approprierons, que nous transformerons à notre image, un espace dans lequel nous nous sentirons libre et autonome de nous épanouir artistiquement, académiquement et philosophiquement;
Je rêve à un 63 qui jouera un rôle primordial dans les revendications étudiantes, de la société acadienne ainsi que dans l’épanouissement de la culture francophone à Moncton. Un espace ouvert sur le monde qui sera témoin de moment de création spontanée, d’échanges culturels, de discussions philosophiques et politiques qui forgeront l’avenir de l’humanité;
Je rêve à un 63 qui, tout comme le Kacho, deviendra un lieu mythique de la culture acadienne et francophone, un endroit où les gens n’auront pas peur de dire ce qu’ils pensent et ce qu’ils ressentent. Un endroit ouvert, non seulement aux étudiantes et aux étudiants, mais à tous ceux et celles qui veulent discuter, débattre, créer, socialiser, danser, chanter, repenser l’Acadie, le Nouveau-Brunswick et le monde;
Je rêve d’une scène qui verra naitre les 1755, les Zéro degré Celsius, les Païens, les Gerald Leblanc, les Raymond Guy Leblanc, les Hérménégilde Chiasson, les Marc Poirier, les Mari-Jo Thério, les Paul Bossé, les Jeunes d’astheure, les Olivier Kazad, les Hôtesses d’Hilaire et les Jonathan Roy d’aujourd’hui et de demain;
Je rêve d’une fontaine de «draft» qui coule à flot et qui voit le mouvement étudiant grandir, évoluer, se questionner, se positionner et se redéfinir au fil des ans, afin de faire notre société, une qui est plus juste, durable et progressiste;
Finalement, je rêve d’un endroit qui VOUS permet de rêver à ce que VOUS voulez;
Et tout comme les rêves à Martin Luther King, Louis J. Robichaud, Clément Cormier et tous les autres rêveurs que l’humanité ait connus, seuls le temps et l’effort sauront transformer ces rêves en réalité!
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