Évidemment, on blague. Me Richard siège au Conseil des Gouverneurs de l'Université de Moncton depuis 2005, et comme président les trois dernières années. Donc quand les médias relèvent la culture de non-transparence du Conseil des Gouverneurs, on parle d'une culture à laquelle il a contribué. Il nous semble - autant à la FÉÉCUM qu'à l'Association des Bibliothécaires et Professeur.e.s (ABPPUM) - que cela prend une certaine audace pour présider sur les scadales qui ont entourés le Conseil ces dernières années, en particulier celui de l'élection controversé de la Vice-rectrice aux affaires étudiantes et internationales, et avec confiance demander un autre mandat. Rappelons ses plus grands succès...
Et pour ce faire, laissez-nous citer d'une lettre envoyée aux médias cette semaine par Me Serge Rousselle, professeur de Droit ici à l'UMoncton et auteur du livre Pris en flagrant délit : Des conséquences de l'arbitraire au sein d'un établissement d'enseignement universitaire, ouvrage dans lequel André Richard est un des principaux personnages. Me Rousselle rappelle :
« Il ne faut pas oublier que c’est sous sa gouverne que n’ont pas été respectées à la fois la Loi sur l’Université de Moncton, la Loi sur les droits de la personne, la politique de sélection des cadres, la politique d’équité et, enfin, l’équité procédurale par l’entremise de l’élection irrégulière et illégale de Marie-Linda Lord à titre de vice-rectrice. »
Ça ne s'arrête pas là :
« Par la suite, c’est sous sa présidence que le comité exécutif a préféré permettre de dépenser l’argent des fonds publics et des étudiants pour embaucher un avocat en vue de possiblement me poursuivre en diffamation puisque j’osais amener sur la place publique les manœuvres irrégulières et illégales en cause. De même, c’est sous sa direction que le Conseil des gouverneur a préféré que cet argent soit dépensé pour défendre devant les tribunaux, entre autres, ses propres agissements irréguliers au lieu d’accepter simplement l’idée d’une commission indépendante qui aurait permis de faire toute la lumière, à peu de frais, sur une triste page de l’Université de Moncton, triste page dont il est l’un des deux principaux auteurs.
De plus, quand on sait que le cabinet d’avocats dans lequel il est associé faisait du travail dans le cadre de la poursuite contre l’Université qui visait notamment ses propres actions et qu’il pouvait donc en tirer profit au passage, il n’est guère besoin d’en rajouter. D’ailleurs, comment ne pas sourire (ou pleurer, c’est selon) quand on sait également que la politique sur laquelle il insistait pour défendre la confidentialité des documents du Conseil contient une partie sur les conflits d’intérêts pour laquelle il ne semblait pas voir de problème. »
Et la FÉÉCUM figure aussi dans l'histoire :
« À cet égard, il est impossible de passer sous silence le fait que l’actuel président du Conseil s’est permis récemment d’envoyer une longue lettre sur la confidentialité des documents du Conseil au président de la Fédération étudiante, Kevin Arseneau, en le menaçant de sanction s’il ne respectait pas cette confidentialité à l’avenir. »
La conclusion de Me Rousselle est, nous le croyons, juste :
« Dans le cadre des festivités soulignant le 50e anniversaire de l’Université en juin dernier, le recteur Raymond Théberge annonçait que, même s’il ne pouvait pas corriger le passé, il prenait un engagement en faveur de mesures visant à atteindre les plus hautes normes en matière de transparence et d’imputabilité. Pour ce faire, il ne fait aucun doute qu’il doit s’émanciper de l’ancienne façon de faire qui a terni la réputation de l’Université en la matière. En ce sens, ce n’est pas en conservant à la tête du Conseil des gouverneurs et du comité exécutif un président qui a trempé jusqu’au cou dans les manœuvres que l’on sait qu’il pourra atteindre ce noble et nécessaire objectif. »
C'est donc sans réserves que la Fédération s'oppose à un nouveau mandat à la présidence du Conseil des Gouverneurs. Me Richard aurait peut-être avantage à démissionner , comme l'a fait Louis Léger, un autre Gouverneur qui lui s'était retrouvé sous le microscope suite à des commentaires controversés à propos de la place des étudiants au sein du Conseil. Me Richard l'a si bien dit lui-même au Téléjournal Acadie cet été en réaction du Me Rousselle. C'est le temps de passer à autre chose et de regarder vers l'avenir.
Oui, nous sommes d'accord. Un avenir sans M. Richard au Conseil des Gouverneurs. Il fait partie d'un passé que nous ne voulons pas revivre. Passons à autre chose, et au plus vite.
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