par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Désolé du retard, mais y’avait de la nouvelle à se mettre sous la dent la semaine dernière!
Premier item : André Richard change d’idée, abandonne son idée de solliciter un nouveau mandat à la présidence du Conseil des gouverneurs de l’UdeM, et quitte son poste de gouverneur un an avant la fin de son mandat (CapAcadie, Radio-Canada et Radio-Canada. En somme, tout le monde est content et on souhaite tous un renouveau pour le GCV et l’Université (Radio-Canada). Son remplaçant, élu à la réunion du CGV qui a eu lieu à Edmundston samedi le 14 septembre, est Raymond Lanteigne (Radio-Canada). La réaction initiale du président de la FÉÉCUM, présent à la rencontre, est qu’on est encore loin de défier le statu quo avec cette nomination.
On sait peu de choses de Raymond Lanteigne, seulement qu’il est employé du gouvernement provincial à titre d’agent de direction du développement et de l’innovation au campus de Bathurst du CCNB (Lien), qu’il est le président de l’association des anciens et anciennes du campus de Shippagan, et qu’il est très impliqué dans les causes humanitaires, notamment auprès des sinistrés haïtiens.
Autres nouvelles : les questions continuent quant à la formation universitaire de Louis LaPierre, nommé à la tête de l’Institut de l’énergie du N-B par le gouvernement conservateur, suivant des révélations selon lesquelles il n’aurait pas obtenu le doctorat mentionné dans son CV, ou du moins pas exactement (Radio-Canada et CBC). Alors que certains demandent plus de rigueur dans l’examen des compétences académiques (CBC) d’autres préfèrent laisser la chance au coureur dans cette histoire (CBC). Les opposants à l’exploitation du gaz de schiste ont bien entendu saisi l’occasion de discréditer le Dr LaPierre -et son institut, et l’industrie-, ce à quoi Alward répond que la feuille de route du scientifique est impeccable, et que ses compétences demeurent hors de tout doute..
Aussi, on vient de se rendre compte que le brut des sables bitumineux est plutôt polluant (CapAcadie), et que TransCanada estime désormais que le nombre d’emplois créés par son oléoduc suffira à nourrir le N-B pendant huit générations (CapAcadie; Radio-Canada).
Évidemment, je blague : difficile de prendre au sérieux une étude commandée par une entreprise qui évalue la portée des projets de ladite entreprise quand c’est le gouvernement et l’opinion publique qui détiennent la clé de son succès, c’est-à-dire qui lui permettront ou non d’aller de l’avant. Et dans le meilleur des cas, l’histoire nous l’a démontré, mieux vaut être pessimiste face à ce genre de fabulations. Qui en profite le plus? Posez vous bien la question avant de former votre opinion sur le sujet. L’argent demeure, partout en en toute chose, le nerf de la guerre.
De là, on passe aux fabulations du PQ, qui vient de lancer en grande pompe sa très attendue (en certains cas, avec une brique et un fanal) Charte des valeurs québécoises (Radio-Canada). Sensée promouvoir la laïcité de l’État (d’abord le visage laïc de la fonction publique), la Charte est devenue même avant son lancement un facteur de division de l’électorat québécois (La Presse). Pari politique? Peut-être, mais sans doute aussi risqué qu’habile si tel est le cas. La Charte interdit aux employés de l’État le port de signes religieux «ostentatoires» pendant leurs heures de travail –ce qui en soi peut paraître banal- mais quand on considère l’étendue de la fonction publique québécoise, il n’y a rien de banal à la quantité de gens qui en seront affectés, ni rien de banal d’ailleurs à la tâche d’appliquer et de maintenir les valeurs la Charte. La Charte dépasse cependant un peu la fonction publique en établissant que «le service de l’État doit se donner, et être reçu, à visage découvert». D’autres que moi on bien su déjà apprécier l’impact de l’annonce, et je leur lève mon chapeau (les udemonctoniens Rémi Frenette, Émilie Haché et Mehyar Zekaroui, pour n’en nommer que quelques-uns, ont formulé des commentaires fort éclairés et éclairants sur l’annonce du PQ, que je vous invite à aller voir sur facebook), et jusqu’ici au N-B on sent bien les inquiétudes qu’ont soulevées l’annonce du gouvernement Marois (Radio-Canada), incluant des interrogations à savoir si un tel projet pourrait voir le jour ici.
Une p’tite dernière avant de partir : quelques reportages sur la condition des étudiants en stage de formation non-rémunéré en milieu de travail nous informent des abus qui, parfois, sont perpétrés par les employeurs qui veulent peut-être en montrer juste un petit peu trop aux jeunes bénévoles dont la graduation dépend de la signature au bas de leur rapport de stage (CBC).
J’disais dernière, y’en reste une! Le journal étudiant de l’Université Saint Thomas à Fredericton a posé des questions à l’administration, quant à savoir si elle serait punie par le gouvernement pour avoir dépassé les 150$ d’augmentation des droits de scolarité qui avaient été recommandés en printemps 2013. La réponse de l’Université, via son directeur des communications, a été de dire que le gouvernement n’avait pas le pouvoir de dicter les décisions financières des universités, seulement de faire des recommandations (The Aquinian). Le gouvernement fait des recommandations, pas des règlements. Il ne manque au portrait que la grimace, le pied-de-nez et le «nanananananaaaa!». Précédent dangereux? L’avenir nous le dira.
Bon ça y est, c’est fini!
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