par Raymond Blanchard, agent de recherche et projets
Étant donné que s’ouvre aujourd’hui la semaine internationale de l’UdeM, je me suis dit qu’il était de circonstance d’explorer quelques thématiques. Par exemple, l’ACAÉ milite présentement au niveau fédéral pour faciliter les conditions d’admissibilité à la résidence permanente après l’obtention du diplôme pour les étudiants d’origine étrangère qui complètent des études au Canada.
Pour l’instant, ces étudiants, s’ils désirent demeurer ici (et les statistiques démontrent qu’en 2010 près de 40% ont fait ce choix) les diplômée internationaux doivent d’abord accumuler une année complète d’expérience professionnelle avant de pouvoir réviser leur statut de visa.
De plus, le programme qui attribue les statuts de résidence permanente à ces candidats, la CEC (Catégorie de l’expérience canadienne), est contingenté, ce qui limite le nombre de statuts de résidence permanente pouvant chaque année être émis sur les bases de l’expérience en milieu de travail.
Mais, nous l’avons déjà vu, ce ne sont pas toutes les provinces qui adhèrent à ces contraintes ; le Québec, comme en d’autres domaines, fait exception au reste du Canada.
En 2010, 86 000 étudiants internationaux ont occupé des emplois au Canada après l’obtention de leur diplôme. Le Canada démontre d’ailleurs le plus haut taux de rétention des étudiants internationaux des pays membres de l’OCDE : 1/3 des diplômés internationaux changent leur statut de visa après l’obtention du diplôme. Parmi ces derniers, au moins 80% le font pour des raisons professionnelles.
Le Canada veut être compétitif dans le marché des études internationales, car il a besoin de gens qualifiés pour contrer le vieillissement de sa population et le vide qu’il engendre au niveau de l’expertise en milieu de travail. En 2010, au-delà de 4,1 millions d’étudiants poursuivaient des études postsecondaires à l’étranger.
41% de ce nombre se dirigeait vers l’Europe.
21% choisissaient des institutions nord-américaines (un peu plus de 5% venant au Canada).
L’ACAÉ propose ainsi deux initiatives au gouvernement fédéral (ACAÉ): d’abord, de relâcher le contingentement de la CEC pour permettre d’accommoder un plus grand nombre de demandes de résidence permanente, et ensuite de créer une «voie rapide» vers la résidence permanente pour les étudiants du 2e cycle. Ces recommandations ont pour objectif d’aider le Canada a atteindre ses objectifs en termes de recrutement professionnel, tout en facilitant la tâche à ceux qui, venus d’ailleurs étudier ici, seraient bien peinés de se départir de leurs tuques et de leurs manteaux d’hiver pour retourner en ces contrées lointaines, où l’on gèle à +20 degrés. Ces individus, formés ici, possèdent d’entrée de jeu les compétences adaptées au marché du travail canadien, et n’auront pas à passer par toute une série de mises à niveau ou de tests d’aptitude, et risquer en bout de ligne d’être quand même sous-employés, comme c’est malheureusement le cas pour les gens qui immigrent ici après la fin de leurs études.
Citoyenneté et Immigration Canada entrevoit une pénurie dans plusieurs domaines d’expertise, où les travailleurs qualifiés étrangers pourraient aisément trouver emploi, d’ici la fin de la décennie (CIC). Les secteurs des services de santé, sociaux et communautaires ainsi que de nombreux autres domaines, notamment le transport, la construction, le secteur manufacturier, l’éducation et les mines, sont des secteurs d’opportunité.
Transport, construction, secteur manufacturier, mines…. Coudonc, pourquoi ils visent des universitaires avec ça???
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