Tempête d’actualité à l’UdeM cette semaine ! Lundi un prof de la faculté des Sciences, Marc-André Villard, diffuse dans les médias une lettre ouverte faisant état du piètre état de la langue française à l’UdeM, et tout particulièrement chez les étudiants de la faculté d’éducation (Radio-Canada et CapAcadie). Les reactions n’ont certes pas tardé, venant de la Faculté des Sciences de l’éducation, de la vice-rectrice aux affaires étudiantes (CapAcadie) et des medias, qui ont beurré encore plus épais en faisant une enquête du côté des classes de mise à niveau (Radio-Canada), alors que l’Acadie Nouvelle publiait hier un texte sur les centres d’aide qui sont disponibles aux étudiants en difficulté dans les trois campus.
Le débat, s’il a débuté sur le campus et avec les étudiants universitaires comme objet, s’est ensuite élargi pour venir embrasser l’ensemble du système éducatif de la province, où les résultats langagiers – mais aussi mathématiques – sont encore très loin d’atteindre les objectifs fixés. La province vise un taux de réussite de 85% pour ces deux matières en milieu scolaire, et dans les faits on constate plutôt un taux aux environs de 67%. Peu étonnant, donc, que les étudiants universitaires aient parfois du rattrapage à faire, et tant qu’ils y parviennent, vraiment, tant mieux!
L’UdeM et le CCNB ont également signé ce jeudi une entente de partenariat qui permettra à un plus grand nombre d’étudiants collégiaux de poursuivre leurs études à l’université (Radio-Canada). Après deux ans passés au CCNB dans un programme couvert par l’entente, il sera possible de poursuivre, en 3e année, sa formation à l’UdeM.
Une nouvelle battue a été organisée pour tenter de retrouver Christopher Metallic, l’étudiant de Mount Allison qui manque à l’appel depuis novembre, toujours sans succès (CBC). Crandall University a également annoncé qu’elle renonçait à renouveler sa demande de financement auprès de la Ville de Moncton, suivant le tollé qu’avait soulevé la nouvelle faisant état de politiques d’embauche discriminatoires à l’égard des homosexuels, l’automne dernier. Tout en justifiant ses positions, qui sont en lien direct avec le code moral de l’institution chrétienne, Crandall a dit souhaiter éviter toutes distractions futures en lien avec sa mission éducative (CBC).
Au Québec, ça barde toujours autant, tandis que les associations étudiantes, le ministère de l’éducation, et les médias poursuivent leur guerre de mots (je n’appellerait même plus ça un débat d’idées). Organisme après organisme menace de boycotter le Sommet sur l’éducation, où il est de plus en plus évident que personne ne risque de retirer quoi que ce soit en lien avec ses attentes. C’est l’ASSÉ qui a fait couler le plus d’encre, avec ses positions tranchées, quoique ambigües (La Presse). En somme, l’ASSÉ veut parler de gratuité seulement dans la mesure où ce serait la seule option envisagée par le gouvernement. Le ministre ayant établi, avant l’ouverture du Sommet, que la gratuité n’était pas une solution viable dans l’immédiat, l’ASSÉ a menacé de boycotter si «tout n’était pas sur la table»; le ministre a invité l’ASSÉ à venir présenter ses vues sur la gratuité au Sommet, en soutenant que la gratuité était irréalisable, et l’ASSÉ refuse toujours (ou le laissent croire du moins) de participer.
D’un côté, la FEUQ et la FECQ se dissocient de l’ASSÉ, qu’elles jugent trop intransigeante et dont les positions seraient défavorables à l’avancement de la cause étudiante (La Presse) alors que, d’autre part, la CRÉPUQ qualifie de «farce» le Sommet (La Presse)…
Un maudaye de beau mess, comme le dirait mémère!
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